mercredi 30 juin 2010

Poitiers - Des nouvelles des arrestations de la fête de la musique

mercredi 30 juin 2010

Nina, Sami, Clément, Mehdi
sont remis en liberté sans contrôle judiciaire ; Yvane est dégagée du sien. Adrien reste malheureusement sur le carreau – je suppose qu’il en fallait au moins un pour que le montage policier fasse un peu moins baudruche qui se dégonfle… Sinon, la salle était pleine de gens (+ de 80) venus soutenir, et les avocat-e-s se sont plutôt bien défendus (en faisant en plus une défense assez collective). Le refus de la comparution immédiate a porté ses fruits : des documents présentés comme importants (en particulier le rapport de l’"expert", concernant Nina) ont été mis en pièces, et les contradictions présentes dans les dossiers largement pointées. Procès 8 juillet

Et Alain est mis en examen. Procès on sait pas quand

Source OCL.

Portland (Oregon, USA) - Des anarchistes attaquent Portland Business Alliance

"En vengeance au récent passage de la deuxième ordonnance mensongère, et pour les continuelles violences policières dirigées contre les communautés marginalisées ici à Portland : lors de la marche du 19 juin pour l'abolition de la police, un groupe autonome d'anarchistes a détruit les bureaux de l'Alliance D'affaires de Portland, située au 200, Southwest Market Street."

http://portland.indymedia.org/en/2010/06/400501.shtml

Finlande - Un camion de transport de cochons incendié

aiferricorti, 29 juin 2010

Le 18 juin, un camion utilisé pour le transport de porcs a été complètement détruit par un incendie à Nokia, en Finlande.

La police croit que l'incendie était intentionnel.

Selon des médias locaux, un témoin a vu un homme s'enfuir du lieu.

[Nouvelles d'en face] Interview de B. Squarcini (DCRI)


INTERVIEW - Pour le deuxième anniversaire de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), son directeur, le préfet Bernard Squarcini, dévoile en exclusivité l'état des menaces qui pèsent sur la France.

Après deux ans à la tête du contre-espionnage, le patron de la DCRI fait le bilan de son action. Près de 3300 hommes et femmes, placés sous ses ordres, luttent contre le terrorisme, les atteintes à la sécurité nationale et au patrimoine économique.

LE FIGARO. - Après deux ans d'existence, peut-on esquisser un bilan de la DCRI ?

Bernard SQUARCINI. - Nous déjouons deux attentats par an. Nous investissons sur des dossiers pendant des mois, voire des années pour éviter le passage à l'acte. C'est le must de notre activité, qui se fonde notamment sur le recrutement de sources humaines de qualité. Si nous intervenons après le drame, cela veut dire que nous avons échoué dans la détection de la menace.

Avec la DGSE, nous avons amorcé un rapprochement sans précédent. Nous pêchons à la fois de manière intense au chalut pour débusquer les filières djihadistes qui partent en Afghanistan, par exemple, mais aussi au harpon, en ciblant des individus fanatisés mais isolés, n'appartenant à aucune cellule. Notre mission est de les repérer et de les «purger» au plus vite, avant qu'ils ne commettent l'irréparable. Le renseignement, comme l'assurance, cela coûte cher avant l'accident.

Quelles sont les dernières menaces que vous avez déjouées ?

Le mois dernier, nous avons démantelé une filière franco-tunisienne entretenant des liens avec le Maroc. Les candidats au djihad partaient de la région parisienne pour les zones afghanes et pakistanaises. Certains sont morts au combat sur place. D'autres comptaient revenir commettre un attentat. Nous avons aussi mis au jour la première filière marocaine à destination de la Somalie, dont l'organisateur était installé à Paris. Avant, je vous rappelle il y a eu l'affaire Adlène Hicheur, chercheur en physique des particules élémentaires au Cern à Genève, enrôlé par al-Qaida au Maghreb islamique, qui proposait comme cible le site du 27e bataillon des chasseurs alpins en Haute-Savoie. Ou encore le cas de ce converti ans qui avait planifié fin 2008 un attentat à la voiture piégée à l'islam de 29 contre un bâtiment public (éventuellement le siège de la DCRI à Levallois). Au moment de son interpellation, il était sur Internet pour se procurer des produits explosifs.

La menace d'extrême gauche s'est-elle estompée depuis le coup de filet de Tarnac ?

Non. Lors de grands sommets comme à Strasbourg, Vichy ou Poitiers, nous apercevons toujours une frange de l'ultragauche autonome cultivant une certaine thématique anticarcérale, antinucléaire, antisécuritaire.

Ces mouvements contestataires restent vivaces et se regroupent au gré des circonstances. Cela ne veut pas dire qu'ils ne font rien entre-temps: par exemple, ils ont suivi de très près les émeutes en Grèce, accompagnées d'assassinats politiques. En France, quelques clignotants s'allument. Je pense à des actions contre l'Administration pénitentiaire, le ministère de la Justice à Paris ou encore à une vague de sabotage de distributeurs automatiques de billets. Cette situation me rappelle la mouvance autonomiste «Os Cangaceiros», hostiles au plan prison d'Albin Chalandon en 1992: il y avait des attentats contre les grues. Tout était fait pour ralentir les chantiers. Nous sommes confrontés à cette même mouvance situationniste reprise aujourd'hui par certains. La mort tragique d'une jeune femme issue du milieu alternatif en manipulant un engin explosif près de Chambéry avait été un signal fort. Nous sommes dans l'antichambre du passage à l'acte.

La tentative d'attentat sur un vol Amsterdam-Detroit l'hiver dernier a montré les failles de la sûreté aérienne. Où en est-on aujourd'hui ?

Dans cette affaire, le jeune Nigérian qui voulait se faire exploser dans l'avion avait bien été signalé comme dangereux. Mais l'information était noyée dans l'une des multiples bases de données des services américains. À l'évidence, il y avait là un souci d'exploitation des fichiers. En Europe, le problème est différent: pour l'instant, nous n'avons pas les bases juridiques européennes pour identifier les individus à risques dès la phase de réservation du billet, nous n'avons accès qu'aux données d'enregistrement et a posteriori.

À quoi va servir la future Académie du renseignement en France ?

C'est un projet piloté à l'Élysée par le coordinateur national du renseignement. La première session aura lieu dès septembre. L'académie accueillera des agents du civil, mais aussi de l'armée, pour des cycles de formation et d'échange d'expérience professionnelle. Six agences y participeront: DCRI, DGSE, Direction du renseignement militaire, DPSD, Direction nationale de recherche et d'enquête douanière et Tracfin, la cellule de lutte antiblanchiment rattachée à Bercy. L'idée est de développer une culture commune du renseignement chez les participants, de mutualiser nos ressources également, surtout en ces temps de rigueur budgétaire. Ce qu'une direction ne pourra obtenir par elle-même, elle s'entendra donc avec un service frère pour le partager: ici, un spécialiste des langues rares, ourdou, pendjabi, ouzbek, tchétchène; là, un expert en électronique. Plus personne ne bricolera dans son coin. Cette Académie va démultiplier nos capacités, en favorisant, à terme, les passerelles entre services, y compris avec les militaires.

La DCRI conserve-t-elle sa mission de protection de l'image du couple présidentiel, qui l'a conduite à enquêter lors des rumeurs visant Nicolas et Carla Sarkozy ?

Tout ce qui touche à la stabilité et à la sécurité des institutions nous concerne. Qu'il s'agisse du président de la République, de ceux du Sénat et de l'Assemblée ou du premier ministre. En l'occurrence, dans l'affaire à laquelle vous faites allusion, la DCRI s'est contentée d'une simple vérification qui a donné lieu ensuite à une enquête judiciaire. À partir du moment où une personne écrit sur un blog des informations visant le chef de l'État qui sont reprises, qui plus est, sur des sites étrangers, cela nous intéresse. Nous agissons dans le cadre de notre mission.

mardi 29 juin 2010

Une lettre de Tamara, prisonnière en Espagne, sur la lutte anti-carcérale

liberaciontotal, 28.06.10

Il suffit de jeter un coup d'œil autour de nous, pour voir que nous vivons et respirons en prison, que nous naissons déjà enchaînés et condamnés à porter une existence misérable, vide et soumise au contrôle d'un Système de domination qui réduit en esclavage et qui se nourrit de nos vies, et dont la meilleure arme pour combattre n'importe quel type de dissidence est son institution pénitentiaire, chargée de semer la peur pour pallier au refus de ses lois ou à l'affrontement contre l'ordre.
Faite pour quiconque ne se soumet pas, pour ceux qui, d'une manière consciente ou inconsciente, mettent en évidence les mêmes misères que le Système produit, c'est l'un des piliers les plus forts sur lequel il s'appuie.

Aujourd'hui en plus, c'est un marché très rentable. La prison est l'une des plus cruelles vengeances du pouvoir, c'est le châtiment. En elle l'injustice et les abus abondent tellement que la volonté de détruire la personne apparaît évidente. Là tout est pensé pour annihiler, pour créer une simple subsistance, pour faire sentir la solitude plus intense, pour éloigner, pour tuer les rêves et les souvenirs, qui seront perdus dans le temps, pour ceux dont l'esprit et la voix ne réussissent à traverser ces murs, à ceux auxquels la routine et l'habitude réussissent à retenir plus que leur corps. C'est alors que l'appui et la solidarité doivent se faire visibles et bondir, briser le béton et la grille froide, en ne permettant pas qu'ils étouffent ces voix.

Parfois, en parlant de Répression nous adoptons une posture victimiste qui nous empêche de voir la réalité, et celle-ci n'est pas autre que celle que nous rencontrons, immergés dans une guerre ouverte dans laquelle la répression n'est rien de plus que la réponse de ce Système devant n'importe quel type d'attaque de ses structures, cela essaie de nous freiner, et c'est pour cela que nous devons assumer à chaque instant cette situation de conflit et continuer de lutter.

La lutte contre la prison nous concerne tous, tous ceux qui veulent reprendre le contrôle de leurs vies, ceux qui refusent que s'éteigne la lumière de nos jours, ceux qui ne veulent pas se convertir en une pièce de leur mensonge, ceux qui refusent de perpétuer le silence d'une société qui se fait complice de tout ce qui entend nous voler la vie et qui nous opprime.

Chaque jour, dans chaque geste, à chaque moment, nous avons l'opportunité de conquérir notre liberté.

Un baiser plein de révolte, liberté et complicité pour tous.

Toute la force, le soutien et la solidarité pour Alfons, Nuria, Rodri, Gabriel, Marco, Juan Carlos, Diego et tant d'autres compagnons qui luttent, qui ont souffert et qui souffrent les conséquences de la répression; pour que leurs cris ne soient pas étouffés, ni leurs cœurs rebelles oubliés.

Mon plus profond mépris et ma haine à nos bourreaux. Il ne vous sera pas facile de nous vaincre.

A BAS LES MURS!

Tamara.

(6 juin 2010)

dimanche 27 juin 2010

Limay : incendie à l'école du Bois au Moine

27.06.2010

L'école primaire du Bois au Moine, à Limay (Yvelines) a été touchée tôt dimanche matin par un incendie. Un local qui sert de garderie a été touché. La mairie précise néanmoins que les dégâts sont mineurs et que et les enfants pourront être accueillis lundi.

Les pompiers sont intervenus parce qu'un véhicule avait pris feu dans la cours, a expliqué la mairie de Limay.

«Nous pensons qu'il s'agit d'un incendie d'origine criminelle même si pour l'instant nous n'avons pas de preuves formelles», a indiqué une source proche de l'enquête.

L'enquête a été confiée au commissariat de Mantes-la-Jolie (Yvelines).

Source LeParisien.

samedi 26 juin 2010

Buenos Aires - Attaque incendiaire contre un distributeur automatique de billets

aiferricorti ,24 juin 2010

NOTRE attaque est violente …

Notre violence est organisée.

Depuis les flux de vie intense, nous assumons la responsabilité d'adopter une sortie unique. Celle de la violence organisée.

Il n'existe aucune instance, compagnons, aucune instance à suivre, il faut seulement penser dans l'action contre les bourreaux.

C'est ainsi que le dimanche 20 juin nous avons à nouveau fait parler le feu.

Le distributeur automatique Santander Rio, situé Av. Cabildo y Palpa a brûlé avec deux campinggaz et un système classique de retardement. Avec cette petite action nous reprenons la simplicité destructive.

Nous rappelons ainsi, toutes les personnes assassinées à Bariloche, et tous ceux morts aux mains des bourreaux policiers.

Circulo de lobos esteparios, amigos de la COLERA!!!

Barcelone : attaque incendiaire contre le stade de Camp Nou

La nuit de mardi à mercredi 23 juin, en pleine ferveur médiatique pour la pathétique victoire de l’équipe espagnole, nous avons placé un engin incendiaire -composé de plusieurs litres d’essence et de deux bonbonnes de campinggaz- contre une filiale de la banque Caixa, située dans le stade de Camp Nou, à Barcelone. Bien qu’il s’agisse d’une des rares filiales bancaires de la ville qui n’abrite pas de sans-abri devant, ce n’est pas la raison pour laquelle nous l’avons choisie pour l’action, il ne s’agit pas d’un hasard. Nous avons décidé de l’attaquer concrètement parce qu’elle appartient aux installations de Camp Nou, que nous considérons comme le véritable objectif de l’action.

(la suite en italien : critique de la fonction du foot dans la domination. Si quelqu’un veut traduire...)

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Barcellona - Attacco nello stadio del Camp Nou

La notte fra martedì e mercoledì 23 giugno, in pieno fervore mediatico per la patetica vittoria della squadra spagnola, abbiamo collocato un ordigno incendiario -composto da diversi litri di benzina e due bombole di gas da campeggio- contro una filiale de La Caixa, posta nello stadio del Camp Nou, a Barcellona. Nonostante questa sia una delle poche filiali bancarie della città che non accolga un senzatetto, la ragione per cui l’abbiamo scelta per l’azione non è questa e non è stata dettata dal caso. Abbiamo scelto di attaccarla concretamente perché appartiene alle installazioni del Camp Nou, che consideriamo l’obiettivo ultimo dell’azione.
Dinanzi a tale scelta ci sarà certamente qualcuno che si scandalizzerà. Ci sarà chi, scuotendo la testa, si chiederà perché questo miscuglio tra calcio e "politica". Al contrario, a noi pare strano che non ci si aspettasse un attacco specificamente diretto contro questo mondo. Nonostante il clima di sconfitta e la regnante sonnolenza sociale, non smette mai di sorprenderci la faccia tosta con cui i nostri nemici credono di poter ingannarci continuamente.
I pesci grossi del governo e della borghesia che con tanto animo promuovono il mercato del calcio... si aspettavano sul serio di poter mantenere migliaia di disoccupati, migliaia di fottuti, sbavanti e con lo sguardo fisso su una palla che rimbalza da una porta all’altra senza voler intuire la trappola ? Credevano sul serio che nemmeno uno tra tutti noi avesse sputato la rabbia sullo spettacolo, che ci rassegnassimo ad applaudire e sorridere di fronte allo schermo, mentre il cappio non smette di stringersi sui nostri colli ? La funzione sociale svolta dallo schifoso mercato del calcio moderno, della squadra spagnola e del Barcellona in concreto, è profondamente politica. Abbiamo attaccato il Camp Nou per essere il nostro particolare e aggiornato circo romano, per il suo potere di distrazione e di alienazione in un momento di crescente miseria. L’abbiamo attaccato con una rabbia speciale, consci che stavamo anche colpendo un simbolo, un "segno" di attrazione internazionale che svolge un ruolo significativo nella trasformazione di Barcellona in un enorme estensione di plastica venduta alla speculazione ed al turismo. L’abbiamo attaccato perché, malgrado le manovre di propaganda, nel sottosuolo della vostra città-vetrina, nelle strade popolari, laddove non custodite con i manganelli, lontano dallo sguardo dei turisti e dei ricchi, si moltiplicano i gravi abusi che feriscono la nostra dignità e la nostra coscienza.
Tutti quelli che avete messo a dormire nei bancomat, le centinaia di persone che avete convertito in alcolizzate o dipendenti dagli antidepressivi, gli immigrati che cacciate per le strade come cani e che torturate fino alla morte nei CIE per non aver documenti.. L’angoscia, la paura, le code, i debiti, gli eterni secondi sotto lo sguardo del capo, gli ospedali, le carceri, i cimiteri... Come si festeggia tutta questa violenza ? Come ci si relaziona con l’onnipresente propaganda calcistica, se non con la furia e l’indignazione di chi si sente ingannato ?
Noi abbiamo scelto di continuare ad attaccare l’edificio sociale che avete costruito sulle nostre spalle, con l’eccitante illusione di vedere come qualche giorno crollerà con voi dentro... Con cautela, all’ombra degli stadi, delle banche, delle istituzioni e dello Stato, dei commissariati e delle sedi dei partiti politici, dimostrando che sotto la Barcellona anestetizzata palpita ancora la bella Rosa de Fuego che anni fa dominava la città, e che ancor oggi fiorisce con i suoi petali incandescenti nella distruzione di simboli e strutture dell’umiliazione accumulata. Torneremo ad attaccare... Ma, fino ad allora, lanciamo un messaggio a tutti quelli che stanno giungendo al limite della pazienza, che sentono nelle vene i battiti della rabbia, ma che ancora vacillano ed esitano a scendere in strada contro tanto abuso e tanta miseria :

NON C’E’ NULLA DA ATTENDERE, ADESSO E’ Il MOMENTO, ADESSO E’ IL NOSTRO MOMENTO.

invisibles

Informa-azione, Ven, 25/06/2010 - 12:51

Rome - nouvelle action de solidarité avec les retenus du centre de rétention de Ponte Galeria

Indy Rome, Sab, 19/06/2010

Ce soir, en solidarité avec les enferméEs du centre de rétention (CIE) de Ponte Galeria et de tous les CIE, nous avons déversé environ 20 kilos de fruits et légumes pourris devant et dans la cantine universitaire de la fac d’économie, gérée par la Cascina.
A l’entrée, a aussi été tagué : "Bouffe avariée, viols et violences : Non aux CIE (A cerclé). Boycott de La Cascina"

Boycott de la cantine de la fac d’économie
Personne n’est illégal parce que tout est illégal
Liberté pour touTEs

Bruxelles - Perturbation à la grande messe de la basilique de Koekelberg

Ce jeudi, la grande messe qui se tenait à la basilique de Koekelberg et qui avait l’honneur d’accueillir une déléguation de 70 prêtres a été quelque peu perturbée. L’archevêque Monseigneur Léonard ne pouvait malheureusement pas faire partie de cette grande fête mais cela n’a pas empêché un petit groupe de personnes de venir interférer un moment le défilé solennel et silencieux de l’eucharistie, instant rituel de communion avec dieu. Des préservatifs remplis de shampooing sont jetés à travers les bancs de fidèles, de la teinture rouge vient colorer l’eau sacrée d’un bénitier, des slogans sont gueulés et, au moment de quitter l’assemblée hostile à l’intervention, deux alarmes suspendues à des ballons d’hélium s’envolent vers les hauteurs de la basilique. Elles vont se nicher contre le plafond et feront résonner leur douce mélodie bien après cette apparition furtive.

Le texte qui suit est également dispersé dans les airs au dessus de la foule

Mon corps, je veux le sentir et le satisfaire, écouter ses besoins, ses désirs et ses cris de détresse. Car ce sont les miens.

Et si j’ai faim, je ne me prosternerai pas, je ne prierai pas pour la rédemption, je n’attendrai pas le paradis. Je déteste la faim, le froid et la souffrance et c’est pourquoi je volerai des magasins, des églises, des riches.

Si je me sens attiré vers quelqu’un du même sexe, alors je n’irai pas confesser et expier, je n’aurai pas de honte pour mon amour et mon envie. Non, moi je jouirai et je goûterai avec volupté de mon corps et de celui de mon amant.

Si je ne veux pas de bébé et je me retrouve quand-même enceinte, je ne me sentirai pas coupable. Je n’essayerai pas de me cacher aux yeux d’un quelconque dieu. Non, moi, si je le veux, j’enlèverai le fruit de mon corps et vivrai en harmonie avec ma décision sur mon futur.
Non, je ne supplierai pas, je ne prierai pas, simplement parce que je ne veux ni merci ni pardon. Ma vie, je la tiens dans mes propres mains et personne n’est digne que je m’agenouille devant lui.

Car j’ai une tête, et avec ma tête je peux réfléchir. J’ai un corps, et avec mon corps je peux sentir. Je peux être moi-même, développer mes propres pensées, frayer mon propre chemin. J’ai mis le feu à la Bible, à tous les livres saints et aux codes légaux avec le soufre de mon individualité.

Et par là, je suis maintenant capable de rêver et je combats tout ce qui étouffe mes songeries. Je peux jouir de mon corps et de mon imagination érotique. Je ne veux pas me marier, jamais. Mais je veux embrasser et baiser, beaucoup. Développer des relations basées sur la liberté, fondées sur une connaissance réciproque de désirs et d’idées et pas sur les barreaux d’une union obligatoire et éternelle.

Aujourd’hui je suis venu ici. Je suis venu ici pour bloquer vos mots. Parce ce que je n’accepte pas vos mensonges sur des dieux, des diables et des paradis. Je n’accepte pas la maladie meurtrière que vous prêchez ; les chaînes que vous forgez ; l’hypocrisie avec laquelle vous étouffez vos actes et ceux de vos congénères ; le pouvoir dont vous vous usez et profitez ; le sang avec lequel vous bâtissez des églises et des palais ; les innombrables guerres que vous avez menées et que vous continuez à mener au nom d’un Christ mort et d’un Dieu autoritaire. Je n’accepte pas les fables qui sont utilisés pour encager et détruire des gens.

Oui, je pèche, et je le crie haut et fort. Ce n’est pas le Diable qui me séduit, mais bien le sang chaud qui bouillonne dans mon propre corps ; et mes propres pensées auxquelles je donne jour après jour forme avec ce que je vois, ce que j’expérimente, entends, lis et sens. La religion est le coup mortel pour la vie, toutes les religions et tous leurs prédicateurs en sont responsables.
Si je viens aujourd’hui, c’est pour cracher à la gueule d’un de ces prédicateurs, le monseigneur L. Car c’est bien son haleine vénéneuse qui répand la soumission de la femme dans des livres, qui renforce les choix des pieux contre l’avortement, qui est aujourd’hui à la tête de cette institution patriote.

Je n’ai pas peur pour les mots de ce type misérable et mesquin. Je ne me résignerai pas face aux agressions de mon être, ni quand elles proviennent des religions, ni quand elles proviennent de ce monde en permanence porteur d’oppression. Je refuse de jouer ce jeu. Et ainsi, je danse sur le rythme de ma vie, le rythme de la révolte qui méprise les symphonies de la mort.

Au nom de moi-même.

Trouvé sur CEMAB

vendredi 25 juin 2010

Lyon : incendie criminel de locaux techniques de la police

Lyon : des locaux techniques de la police partent en fumée

Le Progrès, 23.06.2010 04h00

Un incendie a ravagé les bâtiments et les voitures du SGAP Espérance, un site logistique de la police nationale situé à Lyon, dans le 3e arrondissement. Aux confins de Lyon et Villeurbanne, l’établissement est enchâssé entre des immeubles, des petites maisons et des bâtiments industriels, dans un quadrilatère délimité par les rues Antoine-Charial, Paul-Bert, Saint-Eusèbe et de l’Espérance. Vers trois heures et quart, un riverain a été réveillé par des explosions. Deux voitures sont en flammes dans la cour. « Le hangar devant lequel se trouvait la Twingo commençait à prendre feu, une voiture brûlait devant l’autre bâtiment, qui commençait à s’enflammer par l’arrière, sans doute à cause d’une troisième voiture que je ne voyais pas », explique ce témoin qui a été frappé par la violence du sinistre. Les pompiers sont appelés par des riverains, mais leur intervention est compliquée par des difficultés d’accès au site, fermé par un lourd portail métallique. À l’aide de quatre lances, ils vont lutter jusqu’à 9 heures hier matin, du fait des opérations de déblai. Ils ont cédé la place aux techniciens de la police scientifique et aux enquêteurs de la brigade des affaires générales de la Sûreté. Selon les premiers éléments de l’enquête, la piste d’un acte volontaire semble privilégiée.


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Lyon 3e : huit véhicules de police ont brûlé

Le Progrès, 22/06/2010

Un incendie a ravagé des locaux techniques de la police dans la nuit de lundi à mardi. Huit voitures banalisées servant à la logistique se sont embrasées. La piste criminelle est privilégiée par les enquêteurs.
Le feu s’est déclenché à 3h20. Il a ravagé les 300 m2 de locaux du secrétariat général de l’administration de police (SGAP). Huit véhicules de logistique, situés dans la cour, se sont embrasés. Le site abrite le service habillement de la police, un atelier couture, deux locaux syndicaux et et la menuiserie, contenant un stock important de bois. Une enquête est en cours, menée par la sûreté départementale. "La piste criminelle est privilégiée ", nous confie un enquêteur. Une hypothèse attestée par le fait que l’alarme intérieure d’intrusion ne s’est pas déclenchée. "Aucune infraction n’a été constatée ", mentionne la préfecture dans un communiqué.

jeudi 24 juin 2010

Saint-Jacques de Compostelle - Attaque incendiaire contre une machine de chantier

Accablés par la triste réaction populaire devant les extrémités de survie où nous pousse le capitalisme, et alors que la majorité de la population est plus préoccupée par les buts de Messi (footballeur argentin) que par la misère qui l'entoure; indignée par la grande farce, cautionnée par tous les syndicats, que fut la grève du 8 juin. Touchés directement par l'insurrection réalisée par les rebelles grecs, nous avons décidé de mener une nouvelle action de sabotage. Le 17 juin au matin nous avons incendié un tractopelle sur un important chantier de maisons pour la haute bourgeoisie, dans la zone sud-est de Saint-Jacques-de-Compostelle, les dommages ont été considérables, une partie de cette construction est subventionnée par l'Etat espagnol.

Un Etat où des centaines de milliers de personnes n'ont pas de toit et où des centaines de milliers de logements sont vides, où il y a presque 5 millions d'emprisonnés et presque 100.000 personnes séquestrées et exploitées, notre choix est la lutte, l'attaque des intérêts des puissants, l'extension d'une guerre sociale qui se mène et qui n'est pas retransmise à la télé. Nous savons que la crise n'est que l'une des conséquences du système capitaliste, pour cela nous voulons changer totalement ce système, qui est l'authentique racine de l'actuelle inégalité sociale dans le monde. Pour tout cela, et plein d'autres raisons nous avons agi et nous continuerons d'agir.

Pour une insurrection antiautoritaire contre les puissants et leurs faux opposants.

Commandos antiautoritaires contre l'Etat-Capital

Traduit de l'espagnol, aiferricorti on 23 Junio 2010

mercredi 23 juin 2010

Montréal - Attaque en solidarité avec les trois personnes arrêtées à Ottawa

Hier matin la police a arrêté 3 personnes à Ottawa.
Hier soir, nous avons brisé les vitres et tagué les murs de la RBC (Royal Bank of Canada) à Sherbrooke, à l'intersection Victoria.
Innocents ou coupables, on est solidaires avec les arrêtés.
Nique les banques. Nique la police. Nique les prisons.
Aucune répression sans réponse.
La solidarité, ça veut dire l’attaque.

Le comité de soutien – Tendance de nuit

Source anarchistsnews






[Tract-Affiche] A Belleville comme ailleurs, sur un air de guerre civile



Il y a peu, le 20 juin à Belleville, une manifestation organisée par des associations chinoises et soutenue par la mairie du XXe arrondissement (PS), appelaient les forces publiques à renforcer les mesures de sécurité et de contrôle dans le quartier (plus de flics, plus de caméras...) sur fond de tensions inter-communautaires (fusillade, agressions...). Ce qui est mis en avant, c’est que la communauté chinoise serait particulièrement visée, selon les manifestants, par la délinquance, en insistant sur le fait que celle-ci viendrait surtout des noirs et des arabes. Ainsi, prétextant un vol de sac par « un délinquant », des affrontements éclatent, à dix contre un, contre des enfants du quartier désignés comme des « voleurs », qui se font alors lyncher à terre sous la bienveillance de la police qui a déserté la place en ayant tout à fait bien compris la situation.

Dans ce quartier qu’on nous a toujours vendu comme un berceau du cosmopolitisme et de l’ouverture multi-culturelle (« le melting-pot bellevillois »), ce qui a éclaté ce jour-là ce sont les images réelles de la fermeture communautaire et de l’absence totale de métissage. Il suffit de se balader dans le quartier pour constater que juifs, français, arabes, bobos branchés, chinois et noirs ne se mélangent pas. Ce sont des décennies d’hypocrisie anti-raciste et humaniste qui explosent d’un coup, laissant éclater au grand jour toute la haine larvée, le racisme et le mépris des uns envers les autres que la gauche bien-pensante a toujours voulu cacher de force à coup de propagande citoyenniste et sécuritaire.

Mais lorsque nous entendons parler de communautés, ethnies, nations religions, patrie, de citoyens et de délinquants, d’honnêtes gens et de voleurs, d’immigrés réguliers et de sans-papiers, nous ne voyons que la volonté de diviser et séparer les individus entre identités imaginaires afin d’universaliser la mainmise de l’État et le règne du capitalisme plutôt que de la liberté. Il nous parait clair, à nous qui voulons supprimer l’État, les frontières, les prisons, l’exploitation, les dominations sexistes et racistes ainsi que le monde qui les produit, qu’il faudra bien s’unir, du moins trouver des terrains d’entente entre des individus librement associés pour détruire cette société qui nous détruit.

Arabes, chinois, renois ? Rien à foutre.
Nique les patrons, la police, la justice, l’État, ses frontières physiques et mentales !
Refusons la guerre entre pauvres, et que la guerre sociale vienne à bout de ce sale monde.


Quelques anarchistes et sans patrie du quartier.

[Trouvé sous forme de tract et d’affiche sur les murs et dans les rues de Belleville]

Source Non Fides

Une enflure (ou plus) du collectif Indymedia Paris a refusé l’article, le commentaire : « Les auteur(e)s ?? de ce prospectus ne connaissent rien à Belleville. On dirait juste de la prose de faf... » Non content de refuser, il traite les auteurs de fafs.

Quand le mouvement anti-autoritaire génère sa propre répression

Sabotages durant le CPE : une mise en examen

" Aujourd’hui le 21 juin, Juan* (déjà mis en examen dans une affaire antiterroriste pour laquelle il a déjà fait 11 mois de prison, cf http://infokiosques.net/mauvaises_intentions ) était convoqué au palais de Justice de Paris pour une audition avec le juge antiterroriste Edmond Brunaud.

Suite à cette audition, il a été mis en examen pour une série de sabotages par incendie sur des armoires électriques de signalisation qui ont paralysé une partie du trafic entre mars et avril 2006 pendant le mouvement anti-CPE.

L’ADN de Juan* ainsi que celui d’un et d’une inconnue ont été retrouvée sur le lieu d’une tentative de sabotage. Juan* a nié son implication dans ces faits. Selon l’accusation, les sabotages contre la SNCF étaient concertés et sont le fait d’une même association de malfaiteurs. Les dispositifs incendiaires retrouvés sur la tentative ressembleraient à des dispositifs utilisés dans d’autres affaires antérieures et à des dispositifs décrits dans des manuels de sabotage saisis.

Suite à cette mise en examen, Juan* n’a pas été placé en détention, son contrôle judiciaire est inchangé, il est donc toujours assigné à résidence. Le juge d’instruction n’a pas saisi le juge des libertés et de la détention (pour une éventuelle incarcération) en raison de l’ancienneté des faits, de l’année de détention provisoire déjà effectué et de l’année de contrôle judiciaire strict.

Pour plus d’infos sur le contexte de cette mise en examen : http://paris.indymedia.org/spip.php?article1831 "

Source Indy Nantes

lundi 21 juin 2010

Bangladesh - Emeute ouvrière, usines saccagées

Bangladesh : violents heurts lors d’une manifestation des ouvriers du textile

Des milliers d’ouvriers du textile bangladais en grève pour obtenir des augmentations ont jeté des pierres et se sont accrochés avec la police samedi dans une zone industrielle proche de Dacca, la capitale du pays. Un manifestant a fait état d’une centaine de blessés.

Les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule à Ashulia, selon un responsable local de la police, Sirajul Islam. Une cinquantaine d’usines du secteur sont fermées de peur d’attaques, a affirmé un responsable de l’Association des entrepreneurs et exportateurs de l’habillement du Bangladesh ayant requis l’anonymat.

Un manifestant, Abdus Salam, a déclaré que les affrontements avaient fait au moins une centaine de blessés, dont beaucoup avaient été emmenés à l’hôpital. Un autre responsable policier a parlé d’une quarantaine d’officiers blessés.

D’après Abdus Salam, les ouvriers demandent le relèvement du salaire minimum à 5000 takas (58 euros/73 dollars) par mois, sachant que le salaire moyen actuel tourne autour de 2000 takas (23 euros/29 dollars).

L’industrie textile, qui emploie deux millions de personnes au Bangladesh, est un secteur crucial pour l’économie de ce pays très pauvre, frappé de plein fouet par la récession mondiale.

Les manifestations souvent émaillées de violences pour des hausses de salaire s’y multiplient depuis quelques mois, mais les entrepreneurs se disent étranglés par la baisse de la demande étrangère et l’augmentation des coûts de production liée à la crise de l’énergie et à des infrastructures en mauvais état dans le pays.

Le Bangladesh exporte pour environ 12 milliards de dollars (9,7 milliards d’euros) d’habillement par an, les États-Unis et l’Europe étant ses principaux clients.

(AP), 19 juin 2010.

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Bangladesh : 100 blessés dans un défilé

La police a utilisé des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser plus de 50'000 ouvriers du textile qui manifestaient pour des hausses de salaires alors qu’ une centaine d’ entre eux ont été blessés, de sources policière et syndicale.

Près de 50'000 ouvriers ont saccagé plusieurs usines dans la zone industrielle d’ Ashulia, au nord de la capitale Dacca, et bloqué des routes, a indiqué le chef local de la police, Sirajul Islam.

«Ils ont vandalisé des usines et endommagé des véhicules avant de jeter des pierres sur les policiers. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour les disperser», a-t-il indiqué, précisant que 40 policiers avaient été blessés. Selon Mohsherafa Mishu, du Syndicat des ouvriers du textile, plus d’ une centaine d’ ouvriers ont été blessés.

Selon la police, les ouvriers qui gagnent actuellement 1662 taka par mois, réclament un salaire minimum de 5000 taka (70 dollars américains). Le gouvernement en avril s’ est engagé à augmenter les salaires mais un groupe de propriétaires de 4500 usines a proposé de limiter les salaires à 2000 taka.

Le textile représente 80% des exportations annuelles du Bangladesh et ses usines emploient 40% de la main d’œuvre industrielle du pays, la plupart étant des femmes.

(AFP), 19 juin.

[Texte] Réflexions à chaud sur les émeutes réactionnaires de Belleville

dimanche 20 juin 2010

En revenant d’une balade très peu champêtre, nous nous rendons dans le quartier de Belleville à Paris. Quelques heures plus tôt, une manifestation y avait démarré pour dénoncer, selon les mots des organisateurs : « Les violences chroniques dont est victime la communauté chinoise ». En cause : des vols de sacs, agressions, dépouilles. Une manif aux relents bien réactionnaires, comme en témoignent les slogans criés et inscrits sur les banderoles et pancartes :"Sécurité pour tous", "Vive la citoyenneté", "Stop la délinquance", drapeaux français, chinois et européens, hymne national. On ne comprend pas bien de quelle violence il s’agit (ayant plutôt l’habitude de phénomènes de violence intra-communautaire dont nous parlerons plus tard), mais nous comprendrons plus tard ce qui se cachait derrière cette manifestation.

Après la fin officielle de la manif, l’ambiance est très chaude sur place, des gens sont attroupés, des camions de flics arrivent en masse. On entend à droite à gauche des bruits de casse, puis un torrent de violence se déchaîne sur les flics, attaqués à mains nues et au corps à corps par des centaines de personnes, qui leur jettent œufs, pierres et bouteilles de verre. Des voitures sont retournées, des CRS se font charger et sont obligés de reculer.
Face à ce déchaînement de violence anti-flic, nous hésitons à entrer dans la danse, mais nous attendons, par "prudence éthique".

Tout d’un coup, les gens se mettent à courir. Nous pensons que tout le monde fuit une énième charge de keufs, mais nous nous rendons très vite compte qu’il s’agit d’autre chose. Des manifestants étaient en train de poursuivre des gamins, qu’ils ciblaient "noirs et arabes", en leur lançant des bouteilles de verre. Un des gamins tombe à terre, et tente de se réfugier sous le perron d’une porte. Courant à leurs côtés, nous devons alors calmer la fureur des lyncheurs. Ceux-ci lâchent prise, cette fois-ci. Nous comprenons, en écoutant les conversations : que « les flics ne faisant pas leur travail, et laissant les voleurs en liberté, les manifestants auraient décidé de prendre l’affaire en main et de se venger eux-mêmes ». Nous comprenons aussi que tout serait parti du vol du sac à main d’une manifestante par un gamin du quartier, puis de la tentative des manifestants de livrer le gamin aux flics, qui n’en auraient pas voulu. C’est à partir de là que les manifestants ont déchainé leur violence contre les flics. Une violence sans retenue, comme on a pas l’habitude d’en voir. Une violence pour punir les flics de ne pas assez bien faire leur boulot.

Les flics décident de battre en retraite, en noyant la place sous un épais nuage de lacrymo tiré dans le tas. C’est plus d’une cinquantaine de cametards de flics qui disparaissent en un clin d’œil, au moment même où la violence commençait à atteindre un pic. Clairement, les flics ont décidé d’abandonner la place, pour laisser se dérouler des violences inter-communautaires, alors qu’une heure plus tôt, c’est contre les flics que tout le monde s’acharnait. Se crée alors un ballet entre trois à quatre cent membres de la communauté chinoise et quelques gamins noirs et arabes, parfois passés à tabac au sol par plusieurs dizaines de personnes, accusés à la va-vite d’être des voleurs, sous les yeux assoiffés des journaflics ayant flairé l’odeur du sang et des gros-titres, en bon charognards qu’ils sont. Mais précisons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’est encore sorti de précis dans les médias sur ce qu’il s’est réellement passé. Nous avons pu observer des sortes de milices improvisées, réunissant plus d’une centaine d’asiatiques, allant dans la cité voisine pour casser du noir et de l’arabe, dans une chasse à l’homme rappelant les pogroms.

Durant ces émeutes, nous avons ressenti chez les émeutiers chinois une haine farouche contre les « voleurs ». Par exemple, après qu’une voiture banalisée de flics fut renversée, et son gyrophare coupé, des personnes ont commencé à fouiller dans le coffre, immédiatement prises à partie et lynchées car accusées d’être des voleurs, par les mêmes personnes qui avaient retourné la voiture. Autant dire que l’incompréhension nous gagne à ce moment.

Cette chaude après-midi, et les évènements qui l’ont marquée, semblent préfigurer un scénario de guerre civile qui se développe de-ci, de-là en ces temps de "crise". L’attitude de la police vient confirmer cette impression, elle qui a quitté les lieux au moment où elle sentait que la rage à son encontre était en train de remplacer la haine ethnique entre les gens. Nous pouvons imaginer que pour le préfet une bonne émeute raciste est préférable à une émeute tournée contre les flics, et autres symboles de l’État et du capital (banques et autres McDonald’s sont restés intacts).
Au fond quel besoin d’une présence policière dans une émeute contre des "délinquants" ?
Précisons que toutes les semaines, des chinois se font rafler par dizaines par les flics, et ce dans l’indifférence générale, sans qu’une seule manifestation aussi importante ne soit appelée. De même, jamais nous n’entendons une quelconque protestation contre l’exploitation de chinois par d’autres chinois. Cette violence-là, celle de l’exploitation, n’est jamais dénoncée.
Impuissants et tristes face à ce spectacle infâme, nous tenons tout de même à exprimer quelques positions claires.

Cette journée a prouvé que toutes les émeutes ne sont pas bonnes, malgré ce que peuvent en penser les quelques hooligans et nihilistes qui y croient encore, par leur apologie de la guerre civile.
En outre, nous croyons qu’il est nécessaire de déserter les guerres entre pauvres, entre ethnies et entre toutes les communautés imaginaires, entre tous les rôles sociaux tout aussi imaginaires : "honnêtes travailleurs chinois" contre "voleurs arabes".
La guerre sociale n’est pas la guerre de tous contre tous, mais la guerre qui de tout temps a opposé la domination à tous ceux qui ne la supportent pas.

Encore et encore, il faudra nous battre contre les cancers nationalistes, ethniques, communautaristes, religieux et politiques.

Des anarchistes.

Source base de données anarchistes

samedi 19 juin 2010

Ottawa - Trois arrestations liées à l'attaque explosive contre une banque

From The Canadian Press on Fri, 2010-06-18 16:34.

Moins d'une semaine avant les sommets du G8 et du G20, la police d'Ottawa annonce qu'elle a réalisé des arrestations liées à l'attaque explosive contre la Royal Bank du Canada en mai.

Trois hommes habitant la région d'Ottawa ont été arrêtés lors d'opérations menées vendredi, selon les sources policières. Ils seraient liés à un groupe "anti-système" opérant depuis quelques temps.

Les noms des suspects n'ont pas été révélés, car ils ne sont pas encore inculpés, selon les déclarations de Carole Lavigne, responsable des relations médiatiques pour la police d'Ottawa, vendredi dans la soirée.

Traduit de l'anglais depuis anarchists news, Fri.18 june.

Santiago du Chili - Attaque incendiaire contre la gendarmerie

"Nous assumons l'incendie provoqué la nuit du vendredi 11 juin devant le Centre de Réinsertion Sociale, annexe de la Gendarmerie chilienne, située au 821 avenue Macul dans la commune de Nunoa.
Il n'y a pas eu besoin des foules pour mener à bien cette attaque. Nous nous sommes réunis à quelques individus, juste pour cette action. Nous déclarons:

1. Nous ne discutons pas le fait que cette annexe maintienne son fonctionnement face à l'Ex-Pédagogique, institution tout aussi bonne à détruire, mais du fait que nous ne pouvons nier des journées historiques de combat de rue.

2. Nous nous souvenons de Mauricio, en action, dans le feu, attaquant la même institution, le matin de sa mort.

3. Nous ne laisserons pas nos compagnons se faire tabasser en taule, comme c'est arrivé à Huini (Esteban Huniguir) à la prison de haute sécurité la semaine dernière. Gendarmes: ceci est un avertissement. Tout acte similaire contre nos copains sera vengé comme nous l'estimerons nécessaire.

Ni prison, ni détenus.
Mort aux gendarmes
Mort à tous les matons

Groupe fraternisant dans l'incendie.

Traduit de l'espagnol par nos soins, aiferricorti, 19 juin 2010.

Barcelone - Attaque contre l'Institut National de la Sécurité Sociale/Ministère du Travail

Aujourd'hui, le 16 juin, à l'aube, nous avons attaqué l'Institut National de la Sécurité Sociale - Ministère du Travail, situé dans le quartier de Gracia, à Barcelone, brisant les vitres de l'entrée principale à coups de marteau. Durant l'attaque, un vigile a essayé de stopper l'action, mais a sagement changé d'avis devant les avertissements du groupe de protection chargé de couvrir les compagnons. Tout de suite après, les participants se sont dispersés dans les rues avoisinantes.

Avec cette modeste attaque nous répondons à la nouvelle réforme du marché du travail, approuvée l'après-midi même par le ministère en question, et qui au nom d'une illusoire reprise économique ne fait que resserrer un peu plus les chaînes qui nous tiennent pieds et mains liés. L'Institut National de la Sécurité Sociale, le Gouvernement espagnol et l'Union européenne, tous ces organismes qui symbolisent le système capitaliste et la domination, continuent de faire des pirouettes et des jeux stupides dans le but de maintenir la situation calme et de pacifier la société face aux possibilités de révoltes et de luttes sociales, à un moment d'exploitation sauvage menée par les Etats et les entreprises.

Ce même système, historiquement basé sous le signe du colonialisme, de l'exploitation des terres, des "ressources" et de la "main d'oeuvre" bon marché, n'a jamais renoncé à l'esclavagisme, se contentant d'en modifier les formes...Assez de paralysie devant la situation des migrants, avec ou sans papiers, et devant les conditions de travail toujours plus dures, ceux qu'ils virent à coup de pieds au cul en dehors des murs de la répugnante forteresse Europe lorsqu'ils les jugent "inutiles", renforçant la pauvreté bien au delà de cette frontière, et adaptant la terreur rentable du colonialisme aux temps modernes.

Nous avons tant de raisons d'exprimer notre haine et notre profonde colère contre cette domination. Pour cela nous attaquons, pour cela nous sourions à chaque acte de révolte et nous saluons les rebelles, comme nous saluons les grévistes de la faim au centre de rétention de la zone franche, et tous ceux qui par leurs actes ne se résignent pas à baisser la tête devant l'infamie et ses responsables.

Que notre rage se déverse sur eux, comme ils voudraient que la peur se répande parmi nous !
Que la rage brûle comme brûle le feu sur un lit de paille morte!
A bas le chantage salarial, à bas le travail, le chômage, la misère et le luxe!
A bas les murs de l'Europe et de l'argent!


Traduit de l'espagnol par nos soins depuis aiferricorti on 19 Junio 2010

vendredi 18 juin 2010

Cramlington (UK) - Sabotage contre une mine de charbon

(24 mai dernier)

" Machines de chantier sabotées à la mine de charbon appartenant au Groupe de Banques Shotton, près de Cramlington. Au matin du 24 mai, 13 machines ont été sabotées sur le chantier de la mine de charbon appartenant au groupe Shotton. Un excavateur, deux bulldozers et dix tractopelles ont été endommagés. Parmi les dégâts: sectionnement de câbles électriques et hydrauliques, poussière de charbon dans des réservoirs d'essence.

De même, 150 mètres de tuyaux d'eau ont été sectionnés, inondant un secteur des mines. La mine de Shotton est exploitée par Banks Mining et a été ouverte en 2008. La compagnie compte en extraire 3.4 millions de tonnes de charbon, deux millions de tonnes de schiste argileux et 750,000 tonnes d'argile sur une période de huit ans.

Cette action a été menée par un groupe de personnes autonomes résistant à la destruction environnementale, au changement climatique et à la civilisation, en solidarité avec tous ceux qui luttent contre l'industrie houillère. "

Traduit par nos soins de l'anglais, 325, June 17th, 2010

San Carlos de Bariloche (Argentine) - Un mort dans des affrontements contre la police


Un mort après que des habitants aient attaqué le commissariat, en réponse au meurtre d'un jeune garçon de 15 ans par les flics.

Indymedia Argentina - Friday, 18 Jun. 2010

De violents affrontements ont eu lieu entre des émeutiers et la police, conduisant à la mort d'un homme de 29 ans, et à un blessé grave. Cela s'est produit lorsque des habitants ont attaqué le poste de police après la mort d'un garçon de 15 ans détenu par la police.
La froide soirée à San Carlos de Bariloche a été interrompue par de violentes émeutes durant lesquelles une personne est morte et d'autres arrêtées. Tout a commencé vers 16h, quand un groupe d'environ 150 personnes, la plupart des adolescents, ont exigé la "justice" pour la mort d'un jeune homme abattu alors qu'il fuyait la police. [...]La tension n'a cessé de croître pendant la manifestation, jusqu'à ce que l'émeute éclate. La police a alors tiré des lacrymogènes et des balles de caoutchouc sur la foule, tandis que les émeutiers incendiaient un véhicule garé devant un supermarché.
Blessé dans les affrontements, un homme est décédé, 18 heures après son placement à l'hôpital. Dans le même temps, 8 policiers étaient blessés, dont le commissaire responsable du poste attaqué.

Le maire s'est déplacé sur les lieux, mais a du vite faire demi-tour, face à l'hostilité de la foule.
Le père de la victime a appelé les gens a arrêter ce qu'il a appelé "une guerre"
Les émeutes ont débuté à côté de L'école 278, et les cinq quartiers de la ville ont été touchés. C'est la première fois que des violences si intenses éclatent dans la ville, selon des habitants.

Rome - Attaque contre la Cascina, gestionnaire au centre de rétention de Ponte Galeria

Dans la nuit du mardi 16 juin 2010, le siège central de la Cascina à Rome
a été attaqué à coups de massues. Les portes vitrées du
rez-de-chaussée ont volé en éclat et un tag contre les CIE (centres de rétentions italiens)est apparu...La Cascina est l'entreprise impliquée majoritairement dans la gestion du camp de Ponte Galeria.

Solidarité avec les prisonniers en lutte à Ponte Galeria et partout
ailleurs.

Source Indymedia Roma.

jeudi 17 juin 2010

Quand le mouvement anti-autoritaire génère sa propre répression

Depuis quelques temps, on ne peut ignorer la recrudescence d’actions offensives et de textes visant à les accompagner par l’écrit. Tout le monde ou presque a sa position là-dessus, et nous n’entrerons pas ici dans ce débat là. Ce qui nous préoccupe, c’est la façon qu’à chacun de réagir à ces actions. Nous voulons parler ici d’indymedia Paris, et plus généralement des divers commentateurs/spectateurs qui fleurissent un peu partout sur le net comme ailleurs. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur la pertinence de porter les luttes sur le terrain du net (qui n’est pas un outil neutre), cependant nous sommes bien obligés, lorsque que la répression para-policière privilégie ce média, d’en discuter.

Le fait est qu’aujourd’hui, le moyen choisi (faute de mieux) par les divers groupes d’attaques pour communiquer leurs raisons, sont les médias de type « open publishing » tels les Indymedias, qui se définissent eux-mêmes comme des outils de lutte ouverts à tous contre l’État et le Capital.

Ceci dit, il est tout à fait souhaitable que les contenus antisémites, racistes, homophobes sexistes ou politiciens se fassent rembarrer par simple cohérence. Mais censurer de la même manière des communiqués de collectifs de lutte, anonymes ou non, c’est participer au silence imposé par cette société qui refuse toute lutte sortant des cadres imposés de la communication démocratique (médias bourgeois, médiations politiciennes...).

Récemment, Indymedia Paris a refusé nombre de communiqués et d’articles émanant des luttes contre les machines à expulser et à enfermer [1] ; qu’il s’agisse de tracts, d’informations sur la répression policière ou de communiqués d’actions directes [2].

Au final on peut se demander si, comme la justice et ses flics, Indymedia Paris n’aurait pas créé lui-même sa propre catégorie d’indésirables, qui souvent correspond exactement aux catégories policières. Car les textes souvent désignés par la police comme provenant de la fantasmagorique « Mouvance Anarcho-Autonome », sont les mêmes que ceux qui sont censurés par Indymedia Paris. Ceux qui sont en ce moment dans le viseur de l’État qui tente de les isoler par la répression sont donc aussi punis de la censure par le collectif Indymedia Paris, les isolant encore un peu plus.

Par exemple dans le cadre des arrestations du 15 février dernier, liées à la solidarité autour du procès des inculpés de l’incendie de Vincennes, un article détaillant l’arrestation d’une huitième personne [3] (pourtant un simple article informant d’un nouveau cas de répression), disparaissait mystérieusement et n’apparaissait plus ni dans les articles refusés, ni en attente, ni en débat, comme si il n’avait jamais existé ; en somme un pur procèdé bolchévik.
A nouveau, un tract sorti suite aux arrestations du 8 juin à Paris [4], émanant de personnes proches de l’affaire a été censuré, accompagné d’un commentaire lapidaire de la modération : « Prospectus ».
Autre exemple récent, un tract a propos des émeutes de Villiers-le-Bel et de solidarité avec les inculpés [5] a été refusé plusieurs fois. Les motifs invoqués (chronologiquement) par la modération : « Recup’ merdique. les jeunes des cités n’ont pas besoin de vous pour se révolter », « Article déjà refusé. Il n’y a pas eu de tirs de "chevrotine" [6]. Inutile de fantasmer. Et autres passages douteux comme la "canaille grands frères" » ou encore « Lire attentivement la charte. » et « Prospectus ».
Il en va de même pour un nombre important de communiqués d’actions directes, avec pour seul motif que les textes ne seraient « pas clairs » ou « inintelligibles », alors que nous savons bien que le vrai problème est ailleurs et ne se réduit pas à une simple question « stylistique ».

Tout ceci est grave.

Personne ne demande à telle ou telle organisation, collectif ou individu de relayer contre leur volonté quoi que ce soit sur leurs sites. Nous ne nous immisçons pas dans la gestion privée des médias qui leur appartiennent. Mais nous exigeons des médias à vocation publique, ouverte et libre, comme Indymedia, l’application de leurs propres principes de base, chacun étant libre par ailleurs de critiquer, d’opiner, de contre-publier des critiques ouvertes, sur un pied d’égalité [7] et tant que le contenu ne constitue pas un travail de flic. Ce n’est pas le cas d’Indymedia Paris.

Il est maintenant un autre phénomène dont nous voudrions parler, et qui, s’il n’est pas exactement de la même nature que le premier, participe néanmoins a une même logique d’isolation et de séparation.

Habituellement, nous n’accordons aucune importance, sur indymedia ou sur les forums, aux divers commentaires qui viennent généralement polluer les articles. Ils ne servent souvent qu’à satisfaire les pulsions idéologiques de quelques fanatiques du clavier. Mais lorsque ces adeptes du monde virtuel épargnent quelques heures sup’ aux flics qui nous observent avec des commentaires du type : « encore un coup des totos de Montreuil » , « encore un coup des non fides/cette semaine », « encore un texte de totos allumés qui cassent des vitrines » « "tract trouvé dans la rue" c’est signé tel ou tel », « ces gens-là, je les connais, ils ne foutent jamais un pied en manif » , « tient les non fides ont repris du service », ou encore « ce tract n’a pas été diffusé réellement » ou au moment où sortait la lettre de Damien depuis la prison de Villepinte : « Mais de quoi se plaint-il, l’ADN a parlé non ? », nous ne pouvons taire notre colère. Des commentaires venant de militants libertaires ou non, souvent bien connus et se présentant comme tel.

Quelles que soient les intentions affichées ou non de ces commentateurs, de telles affirmations participent de fait à isoler, à séparer un peu plus les différentes luttes, et à propager l’idée que les velléités offensives n’appartiendraient qu’à quelques individus facilement identifiables, kamikazes et fous-furieux, alors même que la révolte est diffuse et répandue.

Il ne devrait pas être nécessaire d’expliquer que des flics travaillent sur internet, mais leurs connaissances des divers courants et de leurs différences n’est pas nécessairement très élaboré, que donc ce type de commentaires leur rend la tache plus facile. Est-ce vraiment ce que vous cherchez ?

Il n’est certes pas un problème d’assumer publiquement haut et fort ses idées et sa solidarité avec tel ou tel acte conflictuel, mais revendiquer des actes particuliers de la même façon est une autre paire de manches, pour des raisons qui paraissent évidentes, du moins parmi ceux et celles pour qui la lutte contre l’autorité n’est pas qu’une affaire de mots, de postures intellectuelles ou de rôles sociaux. Et si des personnes trouvent pertinent, voir nécessaire, de ne pas signer les textes qu’ils souhaitent diffuser, c’est qu’ils ont leurs raisons, qui ne sont pas discutables, mis à part pour les quelques-uns qui ont pris l’habitude à ce que le sigle de leur organisation permanente apparaisse en bas de chaque tract, comme un réflexe conditionné, et comme si la visibilité n’était qu’une question de signature.

Au delà de son propre positionnement, qu’il soit d’ordre théorique, pratique ou idéologique, il y a des choses dont on ne peut pas parler n’importe où, n’importe comment et n’importe quand, malheureusement. Mais entre exprimer son désaccord avec un certain type d’offensive(s), voir avec telle ou telle action, et jouer les flics du net, chercher qui se trouve derrière chaque tract, affiche, journal, action directe, il y a un pas à franchir, que seuls les mouchards franchissent.
Plus largement, on peut se poser des questions sur l’intérêt de poster des commentaires lapidaires de quelques lignes si insignifiants sur le net, qui démontrent l’incapacité regrettable à produire une analyse, une réflexion et une critique un peu poussées, en dehors de quelques mots d’insulte et de discrédit prononcés à chaud et toujours sur internet.

Pour en revenir au cas particulier d’indymedia Paris, ce texte est le dernier que beaucoup d’entre nous (essayeront de) publier sur ce site, et nous appelons quiconque est en accord avec ces quelques lignes à faire de même, et à aller chercher ou propager l’information ailleurs, en attente d’une réaction claire à ce texte.
Nous ne souhaitons pas insister sur le rôle présumé d’un ou plusieurs individus au sein du collectif, mais mettre chacun devant ses responsabilités. Le collectif Indymedia Paris est responsable dans son intégralité, que ce soit de façon active ou passive, des choses qui sont faites en son nom.

Assemblée d’anti-autoritaires.

PS : Nous invitons tous les individus et collectifs possédant un média (journaux, table de presse, lieux, site...) à publier si comme nous ils en ressentent l’intérêt, ce texte ou des réponses, et ce dans la volonté de faire naître un débat pour l’instant quasi-inexistant sur la question.

Notes
[1] Parfois des articles sont publiés puis dé-publiés, le plus souvent ils sont refusés d’emblée et cachés en des recoins du site auxquels seuls les connaisseurs de l’outil ont accès.
[2] Alors que bizarrement, de nombreux articles émanant du pouvoir et de ses amis - NPA, syndicats, chefs d’État anti-impérialistes-, ou des annonces de débats présidés par des conseillers régionaux et des magistrats passent sans problème. Si ça ne s’appelle pas choisir son camp...
[3] Affaire « DABs-balades... » : La 8e personne arrêtée et interrogée http://grenoble.indymedia.org/2010-05-30-Affaire-DABs-b...-8eme
[4] Ils veulent la guerre ? http://www.non-fides.fr/?Ils-veulent-la-guerre
[5] Guerre et paix - A propos des émeutes de Villiers-le-Bel http://lille.indymedia.org/article22808.html
[6] Précisons tout de même qu’il y a bien eu des tirs de chevrotine, que c’est d’ailleurs pour cela que certains seront jugés aux assises. Aussi, d’autres textes plus politiquement corrects certainement, et qui mentionnent ces mêmes tirs de chevrotine ont eux été publiés sans embuches.
[7] notamment de la part des modérateurs zélés en question.

Indymedia Nantes, mardi 15 juin 2010.

Mondial: heurts entre police et stadiers

AFP 17/06/2010

La police sud-africaine a tiré aujourd'hui des grenades assourdissantes pour disperser un groupe de stadiers grévistes au Cap (sud-ouest) et a procédé à une dizaine d'arrestations, a rapporté la chaîne de télévision privée e.tv.

Au moins dix personnes ont été arrêtées pour rassemblement illégal devant les bureaux de leur employeur Stallion Security Consortium, une entreprise privée chargée par le comité local d'organisation du Mondial-2010 d'assurer la sécurité dans certains stades.
Les agents de sécurité de cette entreprise privée se plaignent de leurs salaires.

De premiers heurts avaient eu lieu dimanche à Durban après le match Allemagne-Australie (4-0), quand 400 stadiers avaient organisé une manifestation, dissoute après une intervention musclée de la police anti-émeutes.

Quelques heures plus tard, leurs collègues du Cap avaient quitté leur poste de travail, juste avant le coup d'envoi lundi d'Italie-Paraguay (1-1).

La police sud-africaine a pris mardi le contrôle de quatre des dix stades du Mondial de football pour éviter que le mouvement de grève ne perturbe les matches.

Les forces de l'ordre sont désormais en charge des opérations au Cap (sud-ouest), à Durban (sud-est), à Port Elizabeth (sud) et autour du stade de l'Ellis Park, dans le centre de Johannesburg.

Emeutes de St-Dizier en 2007 : les huit accusés prennent jusqu’à 4 ans ferme

Violences/ St-Dizier : jusqu’à 4 ans ferme

AFP, 15/06/2010

Des peines de six mois à quatre ans de prison ferme ont été prononcées par le tribunal correctionnel de Chaumont à l’encontre de huit jeunes hommes poursuivis pour des violences urbaines survenues dans le quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier en octobre 2007. Les prévenus, âgés de 20 à 27 ans, ont été reconnus coupables de destructions, dégradations ou détériorations aggravées et de violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique ainsi que sur des sapeurs-pompiers dans le quartier du Vert-Bois.

Les peines prononcées par le tribunal sont conformes aux réquisitions du procureur qui réclamait 5 ans d’emprisonnement dont quatre ferme contre les deux principaux prévenus. Deux autres accusés ont été condamnés à 3 ans avec un sursis de 12 et 18 mois, alors que la peine la plus légère est de 12 mois dont 6 avec sursis.

L’un des jeunes hommes condamnés à la plus lourde peine a néanmoins été relaxé de certains chefs d’inculpation, faute de preuves. "Les condamnations sont très sévères, surtout compte tenu du manque de preuves qui a entrainé d’ailleurs une relaxe partielle", a commenté Gérard Chemla, l’avocat de deux prévenus, en précisant qu’il allait conseiller à ses clients d’interjeter appel.

"Le tribunal avait promis une justice sereine qui ne stigmatiserait pas une catégorie de personnes, je crains que le message envoyé ne soit perçu à l’inverse", a-t-il poursuivi.

Le 4 octobre 2007 au soir, un groupe d’une trentaine de jeunes gens avait attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de la brigade anticriminalité (BAC) intervenant près du centre commercial du quartier du Vert-Bois. Les deux véhicules avaient été caillassés et frappés avec des barres de fer.

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Le procès des violences urbaines du Vert-Bois

France 3, 16/06/2010

Jugement rendu pour les huit prévenus qui comparaissaient devant le Tribunal Correctionnel de Chaumont.

Le tribunal a rendu son jugement en début d’après-midi. Trois ans après les faits, ce sont 8 prévenus qui comparaissaient pour destructions, dégradations ou détériorations aggravées et pour violences en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique et sur des sapeurs-pompiers.

Jugement rendu :

Deux prévenus ont pris 5 ans de prisons dont un prévenu avec 1 an avec sursis, et le deuxième 3 ans de mise à l’épreuve.

Un troisième prévenu a pris 1 an de prison dont 6 mois avec sursis. Et pour le dernier, 1 an d’interdiction de séjour à Saint-Dizier et reste incarcéré.

Indemnités aux victimes :

176 200 euros pour la ville de Saint-Dizier, 40 000 euros pour la MJC, 80 000 euros pour l’ensemble des 24 victimes, 800 euros pour les policiers, et 1 euro symbolique pour les pompiers.

Les prévenus ont 10 jours pour faire appel de la décision du Tribunal Correctionnel de Chaumont.

Le rappel des faits :

Dans la nuit du 4 octobre 2007, le quartier du Vert-Bois (13 000 habitants) à Saint Dizier s’est enflammé. Une trentaine de jeunes ont attaqué un véhicule de pompiers et une voiture de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) qui intervenaient près du centre commercial du quartier. Les deux véhicules ont été caillassés et frappés avec des barres de fer. Policiers et pompiers, intervenus pour circonscrire les incendies, ont été pris pour cible par une quarantaine de délinquants cagoulés et armés de barres de fer. Trois pompiers et un policier de la BAC ont été légèrement blessés, une soixantaine de véhicules ont été volontairement brulés, une agence de location de voiture, les locaux de la Maison des Jeunes et de la Culture et de l’ Office Public HLM vandalisés, un abribus détruit. A l’origine des faits, un climat tendu entre la direction de la MJC et les jeunes usagers les semaines précédentes.

L’Haÿ-les-Roses (Val de Marne) : Tirs de mortier sur les policiers

Le Parisien | 16.06.2010

Une nouvelle fois, hier, des policiers ont été la cible de jeunes délinquants, dont l’un a été interpellé et placé en garde à vue. Il est environ 16 h 30 quand une patrouille de la compagnie de sécurisation et d’intervention arrive dans le quartier du Jardin-Parisien à L’Haÿ-les-Roses. Une patrouille de routine qui amène les policiers à vouloir contrôler des jeunes gens attroupés rue de Bicêtre.

Mais à peine les fonctionnaires de police s’approchent-ils qu’ils sont violemment pris à partie. Des projectiles tombent de toutes parts, ils essuient même des tirs de mortiers. Si aucun policier n’est blessé, leur voiture, elle, est bien endommagée. Dès le début des échauffourées, un jeune homme est arrêté tandis que des renforts se dispersent dans le quartier. Le calme est revenu au bout d’une quinzaine de minutes. Ce type d’incidents n’est pas le premier dans le département. Depuis quelques semaines, les autorités constatent une recrudescence d’agressions contre des agents de la force publique, dont certaines entraînent des blessures. Au cours du week-end des 5 et 6 juin, trois policiers ont ainsi été blessés à Choisy. Ils étaient arrêtés à un stop dans le quartier des Aviateurs lorsqu’ils ont essuyé des jets de pierres.
Blessés par les bris des vitres qui ont volé en éclats, ils se sont vu prescrire des arrêts de travail allant de six à dix jours. Quelques heures plus tôt, leurs collègues de L’Haÿ-les-Roses avaient été pris à partie, allée des Pervenches.

mardi 15 juin 2010

"Robins des bois" version grecque : ils volent pour brûler l’argent

"Robins des bois" version grecque : ils volent pour brûler l’argent
(AFP) - 14 juin 2010

SALONIQUE (Grèce) - Un commando d’une vingtaine de personnes a fait irruption lundi dans un supermarché de Salonique pour s’y emparer de marchandises et d’argent, qu’il a brûlé avant de prendre la fuite, a indiqué une source policière.

Des actions du même type, imputées par les autorités à la mouvance anarchiste, ont été commises sporadiquement ces dernières années sans violences de part et d’autre, mais elles se concluaient d’habitude sur une distribution du butin aux clients et passants, valant à leurs auteurs d’être surnommés "Robins des Bois" par les médias.

Cette fois le groupe, cagoulé, a mis le feu aux billets raflés dans les caisses, pour une somme dont le montant n’a pas été précisé. L’intervention de la police l’a par contre empêché de partager les marchandises.

L’opération a été menée dans un supermarché proche du campus universitaire de la ville, dans le nord du pays, où le groupe s’est replié après quelques escarmouches avec les policiers. L’accès des forces de l’ordre aux sites universitaires est entravé en Grèce par une série de réglementations.

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Grèce : Des anarchistes brûlent de l’argent

Europe1.fr, 14 Juin 2010

Une vingtaine de personnes cagoulées sont entrées lundi dans un supermarché de Salonique (Grèce) afin de s’emparer de marchandises et d’argent, qu’elles ont brûlé par la suite. Ce groupe, de mouvance anarchiste, avait déjà perpétré des actions du même type mais, auparavant, il avait l’habitude de redistribuer le butin aux clients et passants, valant à ses membres le surnom de "Robins des Bois". La marchandise a toutefois été partagée malgré l’intervention de la police.

lundi 14 juin 2010

Barcelone - Trois agences bancaires attaquées

A l'aube du 8 juin, nous avons sorti les marteaux pour attaquer trois succursales bancaires dans la rue Santuario, dans le quartier du Carmel. Toutes les vitres ainsi que les DAB ont été brisés.

Nous ne luttons pas contre la crise, mais contre le capitalisme.

Nous ne luttons pas contre la crise parce que nous croyons que tant qu'ils parleront d'elle, notre situation ira en empirant. Nous ne luttons pas contre la crise car si nous le faisions, nous finirions par retourner à la normalité du travail, à la normalité de payer pour tout, à la normalité d'être gouverné-es. Nous ne luttons pas contre la crise, parce qu'elle est la forme sous laquelle le capitalisme renforce sa domination. Nous ne luttons pas contre la crise, parce qu'elle n'est qu'une conséquence.

Nous luttons contre le capitalisme qui est la cause de toutes les crises que nous vivons. Nous luttons contre l'Etat qui est chargé de défendre le capital, en maintenant la paix sociale.

Nous avons voulu attaquer les banques, car elles sont une des responsables de notre misère.
Bien que nous avons souhaité faire des dégâts, cette action était surtout symbolique. Nous avons voulu les marquer, mais aussi préciser notre façon de faire.

Plusieurs tags développant nos raisons ont accompagné les coups donnés. Nous sommes conscients que ce monde ne tombera pas avec de simples paroles, et c'est pour cela que nous attaquons. Mais dans le même temps, nous comprenons qu'en gardant notre attaque pour nous-mêmes il y aurait aussi peu de résultats, et qu'il est nécessaire de partager cette lutte avec d'autres, et pour cela nous voulons que soient compris non seulement son contenu mais aussi les formes de nos pratiques.

Traduit de l'espagnol par nos soins, aiferricorti, 14 Junio 2010;

Sète - La vitrine de l'agence Nouvelles Frontières défoncée

Troisième Sète

Action de solidarité avec la commune autonome de San Juan Copala Mexique

Alors comme ça vous vouliez nous empêcher de passer pour faire exister notre rage à Nice, à Villiers, en Grèce ou au Mexique à San Juan Copala. Vous vouliez simplement qu'on aille se distraire "ailleurs", raquette en main, évacuer tout dans le sport et les vacances. On vous avait prévenus : jamais deux sans trois, on ne fait plus toc toc aux guichets, on préfère boum boum boum dans vos vitrines, vos centres ville.
Dans la soirée du 6 juin 2010, la vitrine de l'agence Nouvelles Frontières de la rue Honoré Euzet de Sète a été détruite par nos soins.
Encore une fois nous témoignons dans les faits notre camaraderie avec les luttes ici et ailleurs, avec les sans-papiers interdits de séjour Baie des Anges, avec les Grecs et les "accusés" de Villiers-le Bel, avec les Mexicains construisant l'autonomie.
Nous serons aussi là où vous ne nous attendez pas.

Quelques amis de Georges Brassens

dimanche 13 juin 2010

Bogotá - Des encapuchonnés détruisent l'écran géant installé pour le mondial de foot

Un écran géant, installé par l'entreprise privée Telefonica, a été attaqué au molotov, apparemment par des étudiants de l'Université Pédagogique.

Selon des témoins, "un groupe d'encapuchonnés est sorti de l'Université Pédagogique et a attaqué avec des bombes incendiaires l'écran géant qui était installé à la sortie du centre commercial situé Avenue du Chili".

La police est intervenue et a repoussé les assaillants qui ont détruit l'écran géant spécialement mis à disposition pour que les habitants de Bogotá suivent les matchs du mondial de foot en Afrique du Sud.

Traduit par nos soins depuis aiferricorti, 12 Junio 2010

samedi 12 juin 2010

Montréal - Attaque contre Sodexo

Aux première heures du 7 juin, quelques anarchistes ont brisé les vitres de l'agence Sodexo de Montréal. Sodexo est leader sur le marché de la fourniture d'aliments pour les prisons du Canada.
La prison est plus que quatre murs d'une institution, la prison comme condition se reflète et reproduit le monde qui nous détruit.
Elle se trouve dans les caméras situées à chaque coin de rue, regardant nos allers et venues, elle se trouve dans les bases de données ADN et d'empreintes digitales afin d'en savoir le plus possible sur nos personnalités, dans la frontière et dans la menace constante d'arrestation et de déportation qui nous empêche de choisir où nous voulons vivre.
A Sodexo (et par ailleurs à tous ceux qui contribuent au maintien et au fonctionnement des prisons) nous disons: allez vous faire foutre, vous et votre jambon, fromage, beurre de cacahuètes et vos sandwiches en gelée ! ce que nous voulons réellement c'est brûler les prisons dans leur intégralité.

Avec amour et solidarité.

Traduit de l'anglais, 325 no state, 7 June 2010

vendredi 11 juin 2010

Crotone (Italie) - Le centre de rétention fermé après les dommages dus aux révoltes

Après celui de Caltanissetta, le CIE de Crotone a aussi fermé. Nous avions déjà évoqué, à la mi-avril, le transfert d'un nombre important de détenus vers le CIE de Turin, probablement dû aux travaux de rénovation avant la visite de quelque poisson. C'est effectivement un gros poisson qui s'est pointé: le préfet Mario Morcone, qui était un temps au Département pour l'immigration du Ministère de l'Intérieur, a visité le centre et a décidé de sa fermeture, parce que, révolte après révolte, il était devenu complètement in-opérationnel.
Cela devait être une affaire réglée en quelques semaines, mais la nouvelle vient de tomber: il restera fermé jusqu'à septembre. Entrent en compte également les CIE de Lamezia Terme et de Trapani, que le Parlement s'est engagé à fermer d'ici la fin de l'année, et on a un aperçu de ce qu'un an et demi de lutte des détenus (depuis la grande révolte de Lampedusa) a réussi à faire.

Et nous, à l'extérieur, qu'est-ce qu'on fait ?

Trad. macerie @ Giugno 10, 2010

Gênes - La révolte dans la prison de Marassi continue

Ces dernières semaines les révoltes dans différentes prisons italiennes s'intensifient. Dans plusieurs structures, comme à Milan et Trento, d'après les infos qui ont passé les mailles de la censure, la protestation s'est envenimée, en passant de simples coups et des grèves de la faim, au jet de bombinettes incendiaires et à l'incendie de draps et de couvertures imprégnés d'huile de cuisine. Les syndicats des matons parlent d'une "manipulation venant de l'extérieur", en les rapportant en particulier à la découverte présumée d'une bouteille lancée à l'intérieur de la prison Marassi de Gênes contenant le message "Turin, Rome, Milan, Naples, Gênes de 21h30 à 23h". Dans la prison de Gênes la protestation continue depuis plusieurs jours maintenant, avec des coups de casseroles et d'objets divers contre les grilles, jusque tard dans la nuit.

Les causes sont évidentes: un surpeuplement qui devient torture et la chaleur qui commence à se faire sentir. Dans la principale prison de Gênes ils sont 757 à être entassés dans des cages qui pourraient en contenir 435, parfois à trois dans la même cellule, parfois 23 heures par jour, 9 personnes contraintes à faire des tours pour se lever du lit. Le programme social de l'incarcération de masse réalisé par le gouvernement italien (plus d'1 habitant sur 1000 est détenu) se révèle comme une condamnation à la torture pour des dizaines de milliers d'individus, et la coordination entre les révoltes est probablement l'instrument le plus efficace dont puissent se doter les détenus.

Trad. informa-azione, Gio, 10/06/2010

Quand les croisés voient rouge, ils balancent : de la Croix Rouge à la garde à vue


Le samedi 5 juin la semaine nationale de quête de la Croix Rouge a commencé. La Croix Rouge, au-delà de son image humanitaire, est aussi une entreprise qui participe à l’enfermement et à l’expulsion des sans-papiers.

Le dimanche 6 juin, avec plusieurs personnes, nous sommes allé/es informer les potentiels donateurs des activité moins connues de l’organisme humanitaire en distribuant des tracts et des affiches et en posant quelques pochoirs.

Quelques-un/es d’entre nous s’arrêtent vers Jacques-Bonsergent, à deux pas de la boutique de la Croix Rouge de la rue Albert-Thomas pour informer les automobilistes qui étaient rackettés par une quêteuse.

Devant le succès que nous rencontrons, ladite quêteuse, furieuse et indignée («Vous êtes ignobles ! Ignobles ! La Croix Rouge a envoyé deux containers à Haïti !»), file prévenir ses collègues qui se trouvaient dans la boutique.

Nous continuons notre chemin et engageons la conversation avec plusieurs passants au bord du canal Saint-Martin. C’est alors que deux croisés, un homme et une femme, se précipitent sur nous, brandissant un tract et hurlant qu’on avait dégradé leurs locaux et qu’on les traitait de nazis. Visiblement ils venaient de la boutique de la rue Albert-Thomas et nous pourchassaient, hystériques, dans le quartier.

La femme sort alors son portable et commence à nous filmer et nous photographier. Quand nous lui avons demandé d’arrêter, elle est devenue très agressive.

Nous décidons de rompre la «conversation» et de continuer tranquillement le long du canal, diffusant les tracts et discutant avec les promeneurs.

Une voiture de police est alors arrivée et s’est dirigée vers les deux croisés, toujours à nos trousses.

Nous avancions vers la rue du faubourg Saint-Martin quand tout à coup une voiture de flics s’arrête à notre hauteur, suivie par une autre de la Croix Rouge et deux véhicules de police. Alors que nous sommes entouré/es par des policiers, un des employés de la Croix Rouge leur crie : «Il y en avait d’autres ! Il y en avait d’autres !» Des flics en civil continuent alors leur traque dans le quartier tandis que nous sommes emmené/es au commissariat de la rue de Nancy, escorté/es par la voiture de la Croix Rouge.

Après trois heures d’attente pendant lesquelles nous avons saisi des bribes de la déposition de la Croix Rouge qui tenait absolument à porter plainte, apparemment sans succès, contre d’imaginaires dégradations, nous sommes auditionné/es. Les flics nous laissent miroiter une sortie prochaine parce que «vraiment c’est pas l’affaire du siècle».

Nous refusons de répondre à leurs questions, ce qui les énerve : «Bah alors vous assumez pas vos actes» ; «Il faut avoir le courage de vos opinions» ; «Bah maintenant vous allez avoir une amende et avec ça c’est vous qui financerez les centres de rétention».

Alors que tout semble fini, ils décident de nous mettre en garde à vue au prétexte de refus d’empreintes et de photos.

Le lendemain matin, visite surprise : c’est la brigade criminelle ! Ils nous posent toute une série de questions à propos de diverses actions menées contre la Croix Rouge depuis plusieurs mois, des actions allant de l’engluage de serrure au pneu crevé en passant par des bris de vitrines, des collages d’affiches et des tags.

Nous sommes finalement libéré/es en début d’après-midi avec une citation à comparaître au TGI de Paris le 3 septembre pour refus d’empreintes et de signalisation.

Une fois de plus la Croix Rouge s’est illustrée par ses talents d’auxiliaires de police en nous traquant, nous filmant, nous dénonçant et en s’acharnant pour porter plainte contre des dégradations imaginaires.

Nous remercions les nombreuses personnes qui ont manifesté leur solidarité en téléphonant au commissariat et à la Croix Rouge du 10e arrondissement et qui se sont rassemblées devant le commissariat.

N’hésitons pas à faire connaître les agissements de cet organisme autour de nous et n’oublions pas, pas de fric pour les collabos, pas de fric pour la Croix Rouge !

Les 4

http://juralibertaire.over-blog.com/article-quand-les-croises-voient-rouge-ils-balancent-de-la-croix-rouge-a-la-garde-a-vue-52049135.html

jeudi 10 juin 2010

Liège - Incendie devant le palais de justice




VANDALISME - Jeudi matin, les pompiers de l’intercommunale d’incendie de Liège sont intervenus sur le site des annexes du palais de justice, toujours en cours d’aménagement. Un incendie s’était déclaré à l’extérieur, à hauteur de l’accès au parking réservé aux magistrats. C’est une riveraine qui avait appelé la police. L’incendie s’est déclaré au niveau du sol, contre une paroi. C’est du roofing, posé à même le sol, qui avait pris feu. Il ne fait aucun doute qu’il s’agisse d’un acte volontaire. Le magistrat de garde au palais de justice a été averti et a envoyé un expert sur place. Il faut dire que le tag qui y avait été réalisé quelques jours auparavant pouvait laisser planer un doute… Sur un bâtiment, on avait inscrit “Feu aux prisons”.

[L'entreprise de construction Duchene fait partie du groupe Valens (lui-même groupe Eiffage), qui construit entre autres le nouveau centre fermé à Steenokkerzeel]
4/06/2010
http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=1053666

Source Suie & Cendres

Barahona (Saint-Domingue) - Sept flics et militaires blessés dans des émeutes

Des émeutes ont éclaté dans la province de Barahona (sud-ouest), durant lesquelles 7 policiers et militaires, dont deux officiers, ont été blessés.
Pendant les affrontements, les émeutiers ont brûlé des pneus et tiré sur les forces de l'ordre avec des armes fabriquées à la main, selon les informations publiées sur un site officiel.
Les émeutes dans la ville de Jaquimeyes été menées par des personnes demandant l'achèvement des travaux de reconstruction des routes et des trottoirs, toujours selon la même source.
Les autorités déclarent quant à elles, que compte-tenu des problèmes d'approvisionnement en asphalte, les travaux avancent plutôt bien.
Le trafic a été paralysé pendant plusieurs heures par les barricades élevées par les émeutiers, dont plusieurs ont été arrêtés. Selon un rapport, policiers et militaires ont du utiliser du gaz lacrymogène et tirer en l'air pour disperser les manifestants.

Traduit de l'anglais, Angry news from around the world, 9 juin.

Gênes - Révolte dans une prison, deux flics blessés

Révolte dans la prison de Gênes. Hier soir, les détenus du deuxième étage de la première section de la prison de Marassi ont lancé une révolte très violente en incendiant des draps et divers objets, qui s'est aggravée après que 7 détenus se soient barricadés dans une cellule. Seule l'intervention musclée de la police pénitentiaire a pu rétablir l'ordre. Le bilan parle de deux flics blessés. Ces derniers jours, des révoltes similaires ont eu lieu dans les prisons de Novara, Padova, Vicenza et San Vittore à Milan [...]

Informa-azione - 7 giugno 2010

Ravenna (Italie) - Deux véhicules de la Misericordia incendiés

Source: indymedia piemonte

La nuit dernière, deux véhicules de la Misericordia (intervenant dans les centres de rétention italiens) de Castel Bolognese (province de Ravenna), ont pris feu. Selon les on-dit, l'incendie serait à relier avec un tag apparu sur un mur tout proche: "Basta i CIE"...

Suède: deuxième nuit d'émeutes dans une banlieue défavorisée de Stockholm

(AFP)

STOCKHOLM — Près d'une centaine de jeunes ont attaqué un commissariat de police et provoqué des incendies, lors d'une deuxième nuit consécutive d'émeutes à Rinkeby, une banlieue défavorisée et à forte population immigrée de Stockholm, a rapporté mercredi la police suédoise.

"Ils ont mis le feu à un bâtiment scolaire (...) Ils ont essayé d'incendier le commissariat, d'autres bâtiments ainsi que des voitures, mais essentiellement ils ont jeté des pierres et des briques sur la police et les pompiers", a déclaré à l'AFP Mats Eriksson, porte-parole de la police de l'ouest de la capitale suédoise. Personne n'a été blessé, a-t-il précisé.

Trois ministres suédois dont la ministre de l'Intégration Nyamko Sabuni se sont rendus sur place mercredi. Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a réclamé qu'il soit rapidement mis un terme aux émeutes. "Les conséquences risquent de devenir très graves et (cela) pourrait affecter les habitants de Rinkeby", a-t-il dit, cité par l'agence TT.

Les violences de Rinkeby, une banlieue connue pour avoir une des plus grandes communautés d'immigrés de première ou de deuxième génération de Suède, avaient éclaté lundi soir. "Tout a débuté parce qu'un groupe de jeunes adultes s'est vu interdire de pénétrer dans une fête dans un collège. Ils se sont énervés et ont commencé à jeter des pierres à travers les vitres de l'école", a raconté M. Eriksson.

Les jeunes, jusqu'à une centaine selon la police, s'en sont ensuite pris au commissariat de police où ils ont brisé des vitres et mis le feu à une voiture. Trois personnes ont été arrêtées avant d'être relâchées mardi.

Mardi soir, "je dirais que les choses se sont aggravées", selon le porte-parole de la police, avec l'incendie du bâtiment scolaire et de quatre à cinq voitures.

"C'est une situation extrêmement grave et qui doit cesser au plus tôt, sinon cela va continuer à empirer", a averti M. Eriksson."

Vu sur Même pas peur

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Les violences de Rinkeby inquiètent les politiciens suédois à quelques mois des élections

AFP/FREDRIK PERSSON

Pas moins de trois ministres se sont succédés mercredi 9 juin à Rinkeby, dans la banlieue nord-ouest de Stockholm, la capitale suédoise, après les émeutes qui ont secoué pendant deux jours ce quartier à majorité immigrée. Jeudi matin, le calme semblait provisoirement revenu après une nuit sans incident notable. Une dizaine d'incendies criminels ont été allumés à Rinkeby mais également à Tensta, une banlieue voisine. Personne n'a été blessé.

A Rinkeby, entre cinquante et cent jeunes seraient impliqués dans les incidents de ces dernières nuits. Ils ont jeté des pierres contre les policiers, contre les gens qui tentaient de les arrêter et contre les pompiers arrivés pour maitriser les incendies. L'un d'entre eux visait un commissariat. Un autre incendie a complètement détruit Rinkebyakademin, l'Académie de Rinkeby, un centre d'aide pour les jeunes en difficulté où ces derniers pouvaient rencontrer des mentors du monde de l'entreprise.

Selon son responsable, il est sans doute peu vraisemblable que son établissement, mitoyen d'une école, ait été visé en tant que tel. Plusieurs voitures ont également été incendiées. La police a annoncé qu'elle déployait désormais une présence permanente, jour et nuit, et que des policiers en civil seraient également affectés à la zone. Trois jeunes ont été interpellés à l'issue des violences nocturnes. Deux d'entre eux ont été relâchés mercredi mais la police compte mener d'autres interpellations grâce à l'analyse des caméras de surveillance.

Vu d'ailleurs, l'ampleur des émeutes peut sembler toute relative. Mais à l'échelle suédoise, elle est grave car elle intervient en période électorale et que pour la première fois depuis vingt ans, un parti d'extrême-droite, Sverigedemokraterna (Les démocrates suédois), pourrait faire son entrée au Parlement lors des élections législatives de septembre prochain, risquant ainsi de bouleverser tout l'équilibre politique du royaume. Le parti d'extrême-droite mise une grande partie de sa campagne sur la lutte contre la criminalité et l'immigration. Du coup, les responsables du gouvernement de centre-droit ont réagi en force, avec trois ministres détachés sur place et des déclarations du premier ministre lui-même.

L'ORIGINE DES VIOLENCES INCONNUE

"Les incidents de Rinkeby sont un signe que la société ne fonctionne pas bien pour tout le monde", a déclaré le premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt. "On ne peut pas s'attendre à ce qu'uniquement les autorités ou les politiciens règlent tous les problèmes de société. Il en va de la responsabilité de la société civile, des parents et de chaque individu pour régler cela localement", a pour sa part lancé Nyamko Sabuni, ministre libérale de l'intégration, l'une des trois ministres à avoir fait le déplacement en banlieue.

Rinkeby est l'une des banlieues suédoises les plus débattues de Suède, à l'égal de Rosengård, un quartier de Malmö, principale ville du sud du pays, où 60 % des habitants sont d'origine étrangère. Rosengård avait été le théâtre d'émeutes à répétition il y a deux ans et les autorités suédoises craignent aujourd'hui que les deux soirées d'incidents à Rinkeby ne soient que les prémisses d'une nouvelle vague de violence qui pourrait s'étendre à d'autres villes. Si le nom de Rinkeby est depuis longtemps associé à ghetto immigré en Suède, le quartier, justement à cause de sa réputation, a fait depuis des années l'objet d'attentions particulières. Pour certains, Rinkeby est un quartier qui se bat pour se sortir de cette spirale négative. L'académie, le bâtiment qui a brûlé, en est un exemple. Les autorités municipales ont d'ailleurs aussitôt annoncé qu'elle serait reconstruite.

L'origine des violences de ces derniers jours est encore incertaine. Selon des sources évoquées par la presse suédoise, il pourrait s'agir d'une bagarre qui aurait dégénéré lors d'une fête lundi soir. Certains jeunes se seraient vu refuser l'entrée, la police aurait été appelée, et tout aurait ensuite dérapé après l'interpellation des individus. Des jeunes auraient en revanche raconté avoir réagi à cause d'une intervention brutale de la police envers une élève et parce qu'un policier aurait tiré un coup de feu en l'air.

Depuis deux jours, de nombreux intervenants à Rinkeby se sont inquiétés de la spirale dans laquelle la banlieue risquait d'être entrainée. Outre les heurts avec la police, des responsables locaux mettent surtout l'accent sur l'inquiétant chômage des jeunes, phénomène général en Suède, mais particulièrement sensible dans les quartiers immigrés comme Rinkeby.

(LeMonde.fr)

[Tract] Ils veulent la guerre ?

En juin 2008, des sans-papiers foutent le feu à leur taule. La plus grande prison pour étrangers, le centre de rétention de Vincennes, part en fumée. Une dizaine, choisis « au hasard » serviront d’exemple lors d’un procès dont l’issue ne laissait place à aucune surprise (de 8 mois à 3 ans de prison ferme).

Depuis l’incendie, des dizaines et des dizaines d’actes de solidarité à travers la France ont entaché le calme et le silence que voulait imposer cette justice de paix : tracts, affiches, déambulations sauvages et bruyantes, sabotages de distributeurs de banques qui balancent leurs clients sans-papiers aux flics, poses de banderoles, attaques matérielles et occupations ravageuses des collabos de la machine à expulser et de leurs locaux ainsi que de nombreux tags et autres formes offensives.

Le 15 février 2010, plusieurs personnes sont perquisitionnées et arrêtées par le Service Anti-Terroriste de la Brigade Criminelle dans le cadre d’une instruction ouverte autour de cette lutte sans médiation contre la machine à expulser.
Le 8 juin 2010, c’est une nouvelle vague d’arrestations qui vient rappeler que l’Etat n’oublie rien.
Nous non plus.

Il est clair qu’à travers la répression de quelques individus bien connus de la police, c’est toute une lutte que l’Etat cherche à sanctionner en lui coupant bras et langue. Contre la machine à expulser et le silence imposé tout autour, il est temps de choisir son camps entre résignation et passivité, collaboration et cogestion, ou bien faire du bruit, lutter et attaquer cet existant qui nous détruit.

Nous ne réclamons pas la "liberté d’expression" et nous ne voulons pas d’une démocratie plus juste. Nous ne plaidons, ni ne demandons, ni ne revendiquons rien aux forces de la domination. Il ne tient qu’à nous de mener nos luttes de façon autonome et offensive afin de briser cette paix sociale qui ne peut s’imposer que par la violence et l’assentiment de notre passivité.

Liberté pour tous, avec ou sans papiers.
Que la guerre sociale ravage ce monde de crevures.


[Tract trouvé dans les rues de Paris, 9 juin 2010.]

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