mardi 23 février 2010

L'insurrection, marchandise en devenir ?

Un livre «subversif» français, best-seller aux Etats-Unis

Le livre «L'insurrection qui vient» s'offre une seconde vie. En le présentant comme l' «une des choses les plus diaboliques qu'(il a) pu lire», le chroniqueur de Fox News (la chaîne d'information américaine réputée proche des conservateurs), Glenn Beck a fait un sacré coup de pub à ce livre publié en 2007 et signé du «Comité invisible».
Résultat : l'ouvrage se trouve depuis 16 jours dans le top 100 de la liste des best-sellers d'Amazon.com et devance même le célèbrissime romancier Dan Brown.

L'identité réelle du ou des auteurs de cet essai politique fait controverse. La police attribue le livre à Julien Coupat, suspecté d'être la tête pensante d'une «cellule invisible» dite de Tarnac à laquelle est imputée le sabotage d'une caténaire de TGV en novembre 2008. Mais celui-ci réfute avoir écrit le livre.

«L'insurrection qui vient» ne s'était vendu qu'à 8 000 exemplaires avant la fameuse «affaire Tarnac». Le 28 mai 2009, au moment de la libération de Coupat, l'hebdomadaire L'Express estimait les ventes à environ 40 000 exemplaires alors que le directeur des éditions de la Fabrique Eric Hazan parle plutôt de 25 000.

Le 11 novembre 2008, plusieurs membres d'une communauté autonome basée à Tarnac en Corrèze ont été arrêtés dans le cadre d'une enquête sur des sabotages visant le réseau de RFF, puis mis en examen sous des chefs d'inculpation relevant de la législation antiterroriste. Parmi eux, Julien Coupat, fondateur de la revue Tiqqun. Le 28 mai 2009, il est le dernier à être libéré sous contrôle judiciaire. Les inculpés ont toujours clamé leur innocence et dénoncé des falsifications de preuves.

Source LeParisien.