20.08.2010 Le Parisien
Il n'y a pas d'âge pour commettre des actes de vandalisme. L'école maternelle Ambrosini, sur le boulevard de la Maison-Blanche, dans le quartier marseillais du Canet (14e), a été la cible d'une bande d'enfants dans la nuit de mardi à mercredi. Des salles de classes ont été inondées, des robinets ouverts, des vitres brisées, du matériel scolaire détérioré, des ordinateurs dégradés et de la peinture dispersée partout sur le sol et les murs.
En voyant l'école dans un tel état, les policiers de la Division Nord de la sécurité publique, ont eu du mal à croire que les auteurs des faits étaient âgés... de 6 à 14 ans.
« Du saccage pour le plaisir de saccager»
«Je suis allée sur place, c'est une grande tristesse de voir ça: de la peinture par terre, des dessins d'enfants jetés, du savon liquide renversé... Cela m'énerve d'autant plus que la police n'a constaté aucun vol : c'est du saccage pour le plaisir de saccager», a déclaré Danièle Casanova, adjointe à la mairie en charge de l'éducation.
«Il faut tout de même relativiser: l'été a été plutôt calme puisque sur les 451 écoles que compte Marseille, seule celle-ci a été vandalisée», a ajouté l'élue. Celle-ci a «mis en alerte les services municipaux pour que l'école soit remise en état d'ici la rentrée, même s'il s'agit essentiellement de nettoyage».
Selon le journal La Provence, le préjudice pourrait toutefois s'élever à plusieurs milliers d'euros.
Huit jeunes interpellés
Selon une source proche de l'enquête, huit jeunes du quartier ont été interpellés. La Provence précise qu'ils ont été longuement entendus hier par les policiers. Les plus âgés, qui ont dix et onze ans, seront convoqués en septembre par un officier de police judiciaire. Les parents, s'ils sont solvables, pourraient être obligés de rembourser les dégâts.
La directrice de l'établissement, venue constater les dégâts, se serait même blessée en glissant sur les litres de savon liquide dispersé sur le sol (BIEN FAAAAIIIIIITTT, nananèreuuh), rapporte encore La Provence.
«A Marseille, le phénomène est récurrent à chaque rentrée, quand les enseignants ou le personnel de surveillance visitent les classes, constate le représentant d'un syndicat de police. Des enfants livrés à eux-même dans des zones sensibles viennent saccager le lieu qu'ils connaissent le mieux, leur école».