Mort aux graffitis !
Dans la nuit de mardi à mercredi, des individus se sont introduits dans l’enceinte de l’université Lyon 2, située sur les quais du Rhône, et ont tagué les murs des bâtiments. Un acte de vandalisme que dénonce la direction de l’Université même si ce n’est pas la première fois qu’elle subit ce type de dégradation.
Depuis mercredi matin, il y a de la lecture sur les murs des bâtiments de l’université Lumière. Mais celle-ci n’a rien de poétique. Les slogans sont même souvent violents. Sur le bâtiment qui fait face à l’entrée principale, rue de l’université, on peut lire : «Le droit est mort, vive la grève» écrit à la peinture noire. Autres morceaux choisis, à la tonalité anarchiste : «Mort au capital», «Nique la bac», «Feu aux prisons», «Liberté pour les sans-papiers», «Ne plus payer» ou encore «Autodéfense contre la police».
Les anciens graffitis sont à peine effacés
Deux jours après les faits, des personnes chargées de l’entretien des locaux, comme Serge et Stéphane, s’activent à effacer ces inscriptions, sans trop se faire d’illusions. Ils savent que les dégradations recommenceront. A l’endroit où les pierres sont apparentes, d’anciens graffitis sont encore visibles. Les deux hommes font avec les moyens du bord : pots de peinture et dissolvants. Ils ne cachent pas leur agacement : «Dans un des bâtiments de l’université, on a été obligé de fermer les WC hommes après les avoir repeints trois ou quatre fois. On a mis une grille pour les condamner. Ils en avaient fait partout.» Ce «ils» reste encore flou : «J’espère que ce ne sont pas des étudiants qui ont fait ça mais je pense plutôt que ce sont des gens de l’extérieur», déplore Serge. Même avis du côté de Claire, étudiante américaine en licence d’anglais : «Il y a trop de fautes. Ça ne peut pas être des étudiants d’ici».
Dans un communiqué, l’Université a, quant à elle, annoncé qu’elle avait déjà déposé plusieurs plaintes. Néanmoins, le coup des réparations sera sans doute élevé. L’année dernière, les dégradations avaient coûté près de 100'000 euros.
Lyon Capitale, 4 février 2010.
Voir le communiqué policiaro-syndicaliste de la FSE: ici.