Départ de la manif quelques stations de métro plus loin (même si on a perdu du monde en route), banderole déployée contre la machine à expulser, "Liberté pour tous, avec ou sans papiers" et "Ni rafles, ni expulsions, détruisons les centres de rétention" gueulés en choeur dans les rues où nous prenons la place des voitures. Après 10 minutes, la nuit tombée reflète pas bien loin les casques et boucliers des gendarmes mobiles à nos trousses, descendus de leur bétaillère.
On accélère, trottine, on les a toujours au cul. Dispersion donc, et v'là les gendarmes sans plus rien à se mettre sous la dent. Des dizaines de BAC en civil ratisseront le quartier (République, Strasbourg St Denis) en vain. Des observateurs ont pu constater les 3 cars blancs qui attendaient de se remplir d'interpellés, la centaine de flics et gendarmes mobiles, le car rempli de civils tabasseurs et tous les autres, ceux du renseignement (une trentaine ?).
Bref, comme à chaque fois lorsqu'un rassemblement est annoncé publiquement, on touche le gros lot. Mais cette fois, vu les circonstances (du jour au lendemain) et la situation (manifester publiquement notre solidarité avec les -alors- 6 présumés saboteurs interrogés et perquisitionnés, ils seront 8 en tout), on a réussit à ne rien lâcher, à prendre la rue, à n'avoir pas d'interpellés et... on a même su que les camarades enfermés au 36 quai des Orfèvres l'ont appris avec joie.
On lâche rien, tout continue. Sabotons la machine à expulser. Liberté pour tous, avec ou sans-papiers.
jeudi 18 février 2010
Paris, compte-rendu de la manif de solidarité avec les présumés saboteurs de ces pauvres DAB
Alors vite fait : mardi 16 février au métro Château-Rouge, la flicaille était en nombre dès 17h, beaucoup de civils visibles, et des cars planqués plus loin. Lentement, on est une petite centaine, des tracts "Liberté pour tous, avec ou sans papiers" sont distribués, puis on décolle par petits groupes vers une direction où nous aurions plus de marges pour manifester sauvagement.