vendredi 18 décembre 2009

Santiago de Chile: attaque incendiaire contre un chantier et une voiture

Communiqué:

Hier mercredi, protégés par l'obscurité gentillement offerte par la nuit, nous nous sommes décidés à embrasser le chaos. Nous nous sommes munis d'essence et de cocktails molotov et nous nous sommes parés pour attaquer. Notre cible a été l'un des innombrables d'édifices (de ceux qui nous empêchent de voir le ciel) en chantier dans la ville de Santiago (nous ne donnerons pas la direction exacte uniquement pour ne pas livrer de données à la police), avec l'intention d'incendier la construction ou bien de brûler du matériel qui sert à la construction; après avoir raté le premier objectif, nous décidions d'en choisir un deuxième.

Après avoir observé le lieu pendant près d'une heure, nous décidons d'entrer, nous nous retrouvons avec le personnel resté sur les travaux et nous devons alors contourner l'édifice, et nous avons parcouru les alentours jusqu'à trouver quelque chose que le feu pouvait incendier de cette façon.

Nous trouvons des planches en bois que nous plaçons dans le lieu le plus éloigné des gens, nous vidons 2 bidons d'essence, et nous incendions le tout.

Cela a causé un grand impact sur les travailleurs qui ont couru pour voir ce qui se passait, le feu finissant de dévorer le bois et le matériel entassé.

Il nous restait alors les cocktails molotovs dans le sac à dos, et au moment où nous nous retirions nous nous trouvons nez-à-nez avec une belle surprise : une auto, mais pas de celles que l'on voit à la périphérie de Santiago...

Nous nous approchons, pétons les fenêtres, et nous lançons les cock' à l'intérieur de l'auto, ce qui a activé l'alarme et nous a obligé à décamper.

Cette attaque n'est pas gratuite, nous l'inscrivons dans une guerre contre la civilisation, dans une guerre contre l'urbanisation qui sépare nos vies et qui nous enlève l'instinct sauvage de notre esprit. L'urbanisation, ce symbole du progrès, de l'abandon de nos instincts, ce refuge fictif.

Nous dédions aussi cette attaque à tous les compagnons enfermés, gardez la tête haute, l'orgueil et l'arrogance face aux chiens en uniforme, ne baissez pas les bras. Axel, Jubilo, Pablo, Cristian, Marcelo, Fredy nous continuerons de frapper le pouvoir dans ses diverses formes jusquà ce que vous sortiez.

Aux pourchassés Diego et Alistes, que vos pas disparaissent dans la clandestinité.

Un salut également aux compagnons arrêtés ces derniers jours, ceci est pour vous, les arrestations sont la preuve que l'Etat craint les idées anti-autoritaires et leur dangereuse prolifération.

Nous ne pourrions manquer de saluer avec amour notre compagnon Mauricio Morales, mort le 22 mai en embrassant le chaos, son amant, à la suite de l'explosion malencontreuse de cette bombe au mauvais endroit; nous savons que cette action te réjouira où tu es. Porte-toi bien, nous t'aimons à distance.

Nous ne dédions cette attaque ni au peuple, aux ouvriers ou aux travailleurs, non. Nos désirs et nos actions sont nôtres et nous ne les monneyons pas avec des concepts si nauséeux.
Nous ne sommes l'avant-garde de rien ni personne, et nos actes ne représentent que nous-mêmes, et ne parlent que par affinité.

Nous sommes individualistes, antisociaux et insurgés.
Que les puissants et leurs chiens sachent que nous n'avons pas peur d'eux, et que nous sommes en guerre.
Jusqu'à ce que nous soyons libres et sauvages!
Guerre à la civilisation, son idéologie et ses infrastructures !
Vengeance pour les méfaits du pouvoir !
L'offensive ne s'arrête pas.

Banda insurreccionalista Mauricio Morales

Source: http://liberaciontotal.entodaspartes.net/archives/8110