Bangladesh : violents heurts lors d’une manifestation des ouvriers du textile
Des milliers d’ouvriers du textile bangladais en grève pour obtenir des augmentations ont jeté des pierres et se sont accrochés avec la police samedi dans une zone industrielle proche de Dacca, la capitale du pays. Un manifestant a fait état d’une centaine de blessés.
Les forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule à Ashulia, selon un responsable local de la police, Sirajul Islam. Une cinquantaine d’usines du secteur sont fermées de peur d’attaques, a affirmé un responsable de l’Association des entrepreneurs et exportateurs de l’habillement du Bangladesh ayant requis l’anonymat.
Un manifestant, Abdus Salam, a déclaré que les affrontements avaient fait au moins une centaine de blessés, dont beaucoup avaient été emmenés à l’hôpital. Un autre responsable policier a parlé d’une quarantaine d’officiers blessés.
D’après Abdus Salam, les ouvriers demandent le relèvement du salaire minimum à 5000 takas (58 euros/73 dollars) par mois, sachant que le salaire moyen actuel tourne autour de 2000 takas (23 euros/29 dollars).
L’industrie textile, qui emploie deux millions de personnes au Bangladesh, est un secteur crucial pour l’économie de ce pays très pauvre, frappé de plein fouet par la récession mondiale.
Les manifestations souvent émaillées de violences pour des hausses de salaire s’y multiplient depuis quelques mois, mais les entrepreneurs se disent étranglés par la baisse de la demande étrangère et l’augmentation des coûts de production liée à la crise de l’énergie et à des infrastructures en mauvais état dans le pays.
Le Bangladesh exporte pour environ 12 milliards de dollars (9,7 milliards d’euros) d’habillement par an, les États-Unis et l’Europe étant ses principaux clients.
(AP), 19 juin 2010.
****
Bangladesh : 100 blessés dans un défilé
La police a utilisé des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser plus de 50'000 ouvriers du textile qui manifestaient pour des hausses de salaires alors qu’ une centaine d’ entre eux ont été blessés, de sources policière et syndicale.
Près de 50'000 ouvriers ont saccagé plusieurs usines dans la zone industrielle d’ Ashulia, au nord de la capitale Dacca, et bloqué des routes, a indiqué le chef local de la police, Sirajul Islam.
«Ils ont vandalisé des usines et endommagé des véhicules avant de jeter des pierres sur les policiers. Nous avons tiré des balles en caoutchouc et utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour les disperser», a-t-il indiqué, précisant que 40 policiers avaient été blessés. Selon Mohsherafa Mishu, du Syndicat des ouvriers du textile, plus d’ une centaine d’ ouvriers ont été blessés.
Selon la police, les ouvriers qui gagnent actuellement 1662 taka par mois, réclament un salaire minimum de 5000 taka (70 dollars américains). Le gouvernement en avril s’ est engagé à augmenter les salaires mais un groupe de propriétaires de 4500 usines a proposé de limiter les salaires à 2000 taka.
Le textile représente 80% des exportations annuelles du Bangladesh et ses usines emploient 40% de la main d’œuvre industrielle du pays, la plupart étant des femmes.
(AFP), 19 juin.