A l'aube du 8 juin, nous avons sorti les marteaux pour attaquer trois succursales bancaires dans la rue Santuario, dans le quartier du Carmel. Toutes les vitres ainsi que les DAB ont été brisés.
Nous ne luttons pas contre la crise, mais contre le capitalisme.
Nous ne luttons pas contre la crise parce que nous croyons que tant qu'ils parleront d'elle, notre situation ira en empirant. Nous ne luttons pas contre la crise car si nous le faisions, nous finirions par retourner à la normalité du travail, à la normalité de payer pour tout, à la normalité d'être gouverné-es. Nous ne luttons pas contre la crise, parce qu'elle est la forme sous laquelle le capitalisme renforce sa domination. Nous ne luttons pas contre la crise, parce qu'elle n'est qu'une conséquence.
Nous luttons contre le capitalisme qui est la cause de toutes les crises que nous vivons. Nous luttons contre l'Etat qui est chargé de défendre le capital, en maintenant la paix sociale.
Nous avons voulu attaquer les banques, car elles sont une des responsables de notre misère.
Bien que nous avons souhaité faire des dégâts, cette action était surtout symbolique. Nous avons voulu les marquer, mais aussi préciser notre façon de faire.
Plusieurs tags développant nos raisons ont accompagné les coups donnés. Nous sommes conscients que ce monde ne tombera pas avec de simples paroles, et c'est pour cela que nous attaquons. Mais dans le même temps, nous comprenons qu'en gardant notre attaque pour nous-mêmes il y aurait aussi peu de résultats, et qu'il est nécessaire de partager cette lutte avec d'autres, et pour cela nous voulons que soient compris non seulement son contenu mais aussi les formes de nos pratiques.
Traduit de l'espagnol par nos soins, aiferricorti, 14 Junio 2010;