jeudi 21 janvier 2010

Loire : quatre dirigeants retenus depuis hier par des salariés

Après avoir passé la nuit sur le site de Fraisses (Loire), les quatre dirigeants du groupe Akers étaient toujours retenus, jeudi en fin de matinée, par des salariés. La situation était donc toujours bloquée sur le site de ce groupe métallurgique suédois, où les dirigeants sont retenus depuis mercredi en fin de matinée, alors que les salariés sont en grève depuis une semaine et que la fermeture du site est programmée.

Les quatre cadres - dont le directeur général d'Akers France Philippe Bello et le directeur des ressources humaines (DRH) Dominique Lasalle - ont passé la nuit dans une salle de réunion de l'usine, sur des lits de camp apportés par les salariés. Ils ont déclaré jeudi matin à l'AFP «avoir été démis de leur mandat à négocier par la direction suédoise du groupe» et ne plus pouvoir être «en mesure de négocier sous la pression».

Pour Laurent Dousselin, directeur du site également retenu, «il n'est pas question de passer encore 24 heures comme ça», alors que le site d'Akers, une ancienne usine Creusot-Loire, dont la fermeture est programmée pour juin 2010, est en grève illimitée depuis le 13 janvier.

Désaccord sur la prime de licenciement

Le conflit porte notamment sur le montant de la prime supra-légale de licenciement, la direction proposant 10 000 à 30 000 euros, alors que les salariés exigent 30 000 à 60 000 euros. Autre désaccord : la période de reclassement, la direction ayant proposé 4 mois et les syndicatsdemandant 18 mois.

«L'encadrement n'est pas en grève, et quelques employés ne font pas grève non plus», a expliqué le DRH du site Benoît Bourg, qui reconnaît toutefois que, sur les 117 salariés de Fraisses, «une soixantaine participent au mouvement.» Jean-Paul Chamblas, délégué du personnel FO, assure au contraire que «90% du personnel participe au mouvement». De fait, jeudi matin, quelques dizaines de salariés étaient présents sur le site.

Le groupe suédois a annoncé en novembre 2009 son intention de fermer son usine de Fraisses, où 120 salariés travaillent à la fabrication de cylindres de laminoir, évoquant un effondrement de ses commandes.

Leparisien.fr