dimanche 24 janvier 2010

Paris: Samedi 23 janvier - Manifestation contre la machine à expulser

Petit compte-rendu

Aujourd’hui à 14h, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés du centre de rétention de Vincennes, une balade contre la machine à expulser était organisée.
Dès le départ à République, une centaine de flics en civil et plusieurs cars encadraient la manifestation essayant de l’empêcher de partir. Malgré le dispositif, nous avons pu nous diriger vers la rue Albert Thomas, où l’antenne de la Croix Rouge du 10ème arrondissement a été redécorée par les manifestants pour rappeler la participation de cet organisme à l’enfermement et l’expulsion des étrangers.
Les flics ont commencé à charger mais le cortège a pu continuer jusqu’à la gare de l’est. Arrivés à Château Landon, devant l’ agence de voyage Carlson Wagon Lits, un autre grand collaborateur aux expulsions, plusieurs personnes ont été violement bloquées et interpellées par des dizaine de civils. Des personnes ont alors été tabassées. Un ratissage policier a ensuite été organisé dans tout le quartier et des gens ont été arrêtés plus ou moins au hasard et au faciès. Emmenées au commissariat Charles Dallerey dans le 11ème, la plus part des personnes sont ressorties quelques heures après suite à une vérification d’identité pour cause de manifestation interdite. Mais un camarade a été gardé et accusé de jet de projectile et violence à agent. Il est toujours en garde à vue.
La Croix Rouge a insisté auprès des flics pour porter plainte pour dégradation et un employé qui avait préalablement essayé de retenir quelqu’un qui distribuait des tracts dans sa boutique, était près à identifier des gens.
Un dispositif important (environ 200 flics) a été déployé autour du commissariat pour empêcher tout rassemblement. Des contrôles d’identité ont été effectués par des policiers en civil qui patrouillaient dans le quartier.

Contre la machine à expulser, contre les frontières et l’enfermement, soyons nombreux lundi à 13h30, 16ème chambre pour le procès des 10 sans-papiers accusés d’avoir participé à la révolte qui a incendié le centre de rétention de vincennes.

Tract Sabotons la machine à expulser: recto verso

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