Dans les premières heures du mercredi 5 mai, nous avons décidé d’inaugurer la grève générale en mettant hors service 71 DAB dans beaucoup de quartiers de Salonique (Euosmos, le centre, Touba, Ambelokipoi, Pylaia, Kalamaria, Sukies).
Cette action est juste un autre petit morceau du puzzle qui forme l’opposition substantielle au calme qui règne dans le fonctionnement de la société.
Une action contre la partie habituellement invisible de la procédure de circulation de l’argent. Une action qu’il serait facile pour chacun de reproduire (un peu de colle au séchage rapide et quelques cartes sont suffisants pour saboter quelques-unes de ces machines).
Dans une société comme celle-ci, dans laquelle les relations sont décrites en des termes consuméristes, nous essayons à chaque instant de nous opposer à la normalité qui est définie dans nos vies par l’État, en remplaçant de cette façon sa logique par la réalisation de nos passions destructrices.
Nous avons voulu agir en ce jour pour montrer que pour qu’une grève soit une menace authentique contre l’état, les critères de base sont l’interruption de la production et avec cela, de la consommation. De cette façon, la normalité est bloquée, donnant la chance à chacun dans la rue de pouvoir organiser sa résistance à ceux qui ont volé sa vie.
À cause de l’assimilation des grèves et leur transformation en un autre droit démocratique, cette menace ne s’est métamorphosé en rien de plus qu’une simple rupture joyeuse avec le quotidien.
Traduction trouvée sur la Base de Données Anarchistes.