Les départs de feu de l’église du Perreux étaient le fait d’une adolescente qui voulait punir Dieu de ne pas avoir sauvé sa sœur,morte accidentée.
29.05.2010 - Elle en voulait au Bon Dieu de ne pas avoir protégé sa sœur et, pour se venger, la gamine de 12 ans a mis plusieurs fois le feu à des objets religieux dans une église du Perreux (Val-de-Marne). L’enfant n’avait pas supporté la mort de sa benjamine, disparue dans un accident l’été dernier. Et elle voulait punir le ciel de lui infliger cela.
Sa première vengeance date de septembre dernier. Ce mercredi-là, un début d’incendie est constaté tout près du tabernacle de l’église Saint-Jean-Baptiste, au Perreux. De la cire a été répandue, avant d’être maladroitement enflammée à l’aide d’un cierge. L’incendie ne fera pas de gros dégâts mais sera tout de même signalé à la police. Quelques mois plus tard, un samedi de janvier, c’est l’autel qui est visé. Là encore, rien de dramatique mais ce second feu commence à intriguer. Fin février, un nouveau départ d’incendie est constaté. Au même endroit et de la même façon.
Le curé l’a pardonnée
Le 19 mai, alors qu’il arrive dans l’église, le curé se rend compte que de la fumée s’élève à nouveau de l’autel. Il se précipite et éteint ce quatrième début de flammes alors que des enfants suivant la catéchèse se trouvent non loin de là. Une coïncidence qui suscite la curiosité des policiers de la sûreté territoriale du Val-de-Marne saisis de l’enquête après le dépôt d’une plainte, qui avaient déjà remarqué que chaque méfait s’était produit un mercredi ou un samedi. Procédant à des relevés d’empreintes, ils découvrent que les dernières traces figurant sur les cierges sont celles laissées par une main d’enfant. Un témoignage leur indique également qu’une fillette a été vue non loin. Ils convoquent l’enfant.
C’est embarrassée et repentante que l’adolescente de 12 ans, qui n’a pas le profil d’une délinquante, se rend à la convocation des policiers accompagnée de ses parents. Elle ne fait aucune difficulté pour reconnaître que la main anonyme qui a mis le feu est la sienne. Et elle confie le mobile de ses actes. Le procureur a décidé d’un rappel à la loi et de mesures éducatives. Quant au curé, touché par ces aveux poignants, il a accordé son pardon.
Source le parisien.