Durant le long week-end de la Pentecôte, les portes de la Dalbade ont été profanées. Des anarchistes, manifestement, se sont lâchés à grands coups de tags. C’est la seconde fois en deux ans que ce genre de dégradations est commis.
Notre-dame de la Dalbade, située au cœur du quartier des Carmes à Toulouse, a subi, durant le week-end, une attaque en règle de tagueurs anarchistes.
Lundi au petit matin, les deux portes en bois du monument étaient ornées d’inscriptions faites à la va-vite.
C’est vers 7h30 que le responsable de la paroisse a découvert le traditionnel «Ni dieu ni maître», mais aussi un message plus abscons, «Je me sens sextoy !» De quoi le laisser sans voix. «Malheureusement, ce genre de chose est déjà arrivé dans le passé. Il y a des inscriptions de temps en temps. La mairie a été prévenue et, une demie heure plus tard, tout a été nettoyé», rassure l’homme d’église.
Aucune plainte n’aurait été déposée auprès des services de police. «À quoi cela servira-t-il ? Ça n’empêchera pas que ça se reproduise», estime le responsable de l’église de la Dalbade.
Les riverains, eux, ne gardent pas la langue dans leur poche face à ce genre de dégradation. «C’est une honte et une tâche dans notre cité», lâche un riverain qui, en se rendant chez des amis lundi matin, est tombé sur ces enluminures d’un autre type.
Ces agressions picturales sur la Dalbade ne sont pas anodines.
En 2008, une trentaine de sympathisants des milieux d’extrême gauche et anarchistes avait manifesté lors de l’installation de l’abbé Franck Touzet.
C’était alors la première fois en France qu’un prêtre de l’Opus Dei était nommé prêtre.
La Dépêche du Midi, 26 mai 2010.