A propos de la guerre sociale en Grèce et la fin d'un ici et d'un là-bas
LE MIROIR DE LA PAIX SOCIALE commence à se fissurer. La date limite de conservation de l’Etat-providence à l’européenne semble dépassée et l’une après l’autre, les classes politiques nationales en prennent acte. Tandis que dans certains pays les bases juridiques pour ce tournant ont déjà été posées dans les parlements dans une relative tranquillité, les hostilités en Grèce ont pris une ampleur inattendue. Même si cette conflictualité pourrait être placée dans la continuité de mouvements sociaux contre le démantèlement de l’« Etat social » auxquels nous sommes habitués, elle tend à prendre un caractère considérablement différent. Un accord avec l’Etat dans la logique de l’ancien pacte social paraît de plus en plus improbable, car il n’existe plus les bases économiques, politiques et sociales pour cela. Nous sommes donc face à une nouvelle donne. Habitués à mener des luttes visant à briser la pacification sociale et le consensus autour, nous pourrions être rapidement confrontés avec une nouvelle forme de gestion qui tend plutôt à instaurer un climat de guerre. C’est pourquoi il est d’autant plus nécessaire de développer des nouvelles perspectives, de nous risquer à formuler quelque nouvelle hypothèse pour la guerre sociale.
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Source Indymedia Nantes.