mercredi 12 mai 2010

Villiers-le-Bel : le texto qui a enflammé les collégiens

Le Parisien, | 11.05.2010

La rumeur, diffusée par SMS, de la suppression d’un mois de vacances en été, a provoqué la colère d’élèves de plusieurs collèges. A Villiers-le-Bel, le rassemblement a dégénéré.

Il a suffi d’un texto invraisemblable pour provoquer un mouvement de collégiens et des violences urbaines hier à Villiers-le-Bel. Il était aux alentours de 14 heures quand les portes du collège Léon-Blum ont été bloquées par un groupe d’élèves. Une centaine de collégiens se sont rassemblés devant l’établissement.

A l’origine, c’est un SMS annonçant une (fausse) décision de Nicolas Sarkozy de réduire à un seul mois les vacances d’été qui a provoqué les incidents. Deux ou trois cocktails Molotov ont été lancés, une poubelle a été incendiée. L’intervention des forces de police, une section d’intervention ayant été dépêchée sur place, a donné lieu à des jets de pierres. C’est dans ce cadre qu’un adolescent âgé de 15 ans a été interpellé pour des jets de projectiles sur des policiers et conduit au commissariat de police où il a été placé en garde à vue. Le calme est rapidement revenu dans le quartier. Mais un responsable du collège Léon-Blum a dû faire le tour des classes pour expliquer qu’il n’était pas question de supprimer un mois de vacances et que le texto était faux. Dans le Val-d’Oise, des blocages ont été également observés dans d’autres établissements secondaires, avec la même rumeur pour toile de fond. C’était le cas à Bezons, au collège Henri-Wallon, mais aussi à Louvres (collège André-Malraux) et à Goussainville (collèges Charpak et Robespierre).
La rumeur alimentée par les textos qui tournaient entre jeunes hier s’appuyait sans doute sur le souhait de Luc Chatel, le ministre de l’Education nationale, d’organiser, avant la fin du mois de juin, un débat national sur les rythmes scolaires. Lequel pourrait aborder la semaine de quatre jours, les rythmes scolaires pratiqués à l’étranger et l’évolution éventuelle des fameuses vacances d’été, notamment avec l’instauration de zones géographiques.