[Giannis Dimitrakis (30 ans), est un compagnon anarchiste qui a été condamné à 35 ans de prison pour le braquage de la National Bank à Athènes le 16 janvier 2006. Le procès d’appel commence le 28 avril...]
Appel à solidarité internationale pour Giannis Dimitrakis, anarchiste grec emprisonné
A l’occasion du procès en appel le 28 avril 2010, nous appelons à des actions de solidarité internationale.
Cela fait maintenant plus de quatre ans qu’au matin du 16 janvier 2006, l’anarchiste Giannis Dimitrakis a été arrêté, grièvement blessé par des tirs de police, après le braquage d’une filiale de la Banque Nationale dans le centre d’Athènes.
A l’occasion du procès en appel le 28 avril 2010, nous appelons à des actions de solidarité internationale.
Cela fait maintenant plus de quatre ans qu’au matin du 16 janvier 2006, l’anarchiste Giannis Dimitrakis a été arrêté, grièvement blessé par des tirs de police, après le braquage d’une filiale de la Banque Nationale dans le centre d’Athènes.
Instantanément, une véritable tempête d’informations toutes faites s’est abattue ; informations systématiquement fournies par la police et consciencieusement relayées par les médias. Pour que d’autres camarades puissent être reconnus comme membres ou complices, la police a invoqué « le gang des voleurs vêtus de noir » auquel elle a attribué une série de vols et des liens avec des groupes révolutionnaires armés, ce qui lui a permis d’affirmer que l’ensemble du mouvement anarchiste et anti-autoritaire était étroitement relié au crime organisé !!! L’acharnement dans la chasse à l’homme, la diffusion de propos diffamatoires à l’encontre des trois complices présumés de Giannis (dont les têtes furent plus tard mises à prix contre d’astronomiques récompenses) ainsi que son arrestation – soit quatre de nos camarades connus depuis longtemps pour leurs activités politiques – visent, d’une part, à leur anéantissement par le recours au droit et permettent, d’autre part, de mettre en oeuvre un plan de lutte totale ayant pour but de miner le sens des luttes anarchistes, anti-autoritaires, et de classes pour mieux les criminaliser.
Dès le départ, l’Etat a manifesté envers Giannis une hargne sans nom, du fait de son positionnement politique revendiqué. Alors que la création d’un climat de désinformation par les médias allait croissante, le magistrat a tenté d’interroger Giannis sur son lit d’hôpital aux urgences, alors même qu’il état affaibli et que ses facultés de jugement étaient altérées par l’effet des médicaments. Les chefs d’accusation qui ont été retenus contre lui relèvent des lois « antiterroristes » ; ils ont rajouté six vols non résolus, une tentative d’homicide et du blanchiment d’argent. Giannis a probablement été le premier à effectuer de la détention préventive à la prison de haute sécurité de Malandrino où sont exclusivement détenus les condamnés. Il a été agressé par des gardiens, a subi les transfèrements abusifs, les mesures disciplinaires ; l’écrasante condamnation en première instance (chose inouïe : trente-cinq ans ferme pour vol !) et, énième provocation, la privation des droits élémentaires à préparer sa défense devant la cour d’appel rajoutent encore à l’acharnement contre lui.
Dans de telles circonstances, notre camarade a défendu dès le départ son choix d’avoir exproprié une banque sans exprimer aucun remords, tout en étant très clair sur ses motifs et ses intentions : l’acte qu’il a posé fait sens dans la critique et l’action contre le système d’exploitation et d’esclavage salarié, contre la casse sociale que produit la finance, de même qu’il s’inscrit dans une lutte sociale protéiforme.
De plus, dans l’univers sordide de la prison, notre camarade ne s’est jamais laissé défaire et est resté digne. Il a pris part à toutes les luttes de prisonniers qui ont eu lieu ces dernières années en Grèce. Il a fait des grèves de la faim – malgré des problèmes de santé récurrents consécutifs aux balles de la police – en solidarité avec ses codétenus, et luttant pour les conditions de survie et d’existence rendues difficiles dans l’emprisonnement. Avec d’autres antiautoritaires incarcérés, il a été un formidable relais lors du grandiose mouvement de prisonniers de l’automne 2008.
Pour toutes ces raisons – et parce que Giannis Dimitrakis et les trois autres anarchistes recherchés par la police sont des nôtres, camarades en lutte dans la diversité des combats menés pour la liberté – des actions de solidarité politique en leur faveur ont éclaté dans de nombreuses villes de Grèce. Depuis les affiches, les textes, les brochures, les flyers, les banderoles, les graffs, les attaques contre les banques, d’autres cibles économiques, ou des véhicules du gouvernement jusqu’à la massive participation publique dans les amphithéâtres, au rassemblement dans le centre d’Athènes et aux manifestations devant les prisons de Malandrino, Koridallos, Neapolis et Alikarnasso, les anarchistes et les antiautoritaires ont clairement montré comment ils souhaitaient répondre à leurs camarades retenus en otages par l’Etat.
Le procès en appel aura lieu le 28 avril, le verdict sera alors définitif pour notre camarade. Quatre ans après son arrestation, quatre ans après le début de cette répression acharnée, un an et quelques mois après la révolte de Décembre, la constance de l’Etat pour opprimer, marginaliser et criminaliser tous ceux qui luttent est évidente. Notre arme fondamentale contre cette politique est la solidarité en acte, par tous les moyens possibles.
Le procès en appel de Giannis Dimitrakis est d’une importance majeure, autant pour l’issue judiciaire de cette affaire que pour la manière dont nous allons – ou pas – laisser l’Etat nous détruire par ses expérimentations et ses manipulations.
A l’occasion du procès en appel le 28 avril 2010, nous appelons à des actions de solidarité internationale. Des collectifs et des camarades organisent des manifestations et des actions à partir du mardi 27 avril, partout en Grèce. Cette démarche prendrait tout son sens si vous pouviez, en plus, organiser des actions ce jour-là (ou à cette période) où que vous habitiez ; sous la forme, par exemple, de manifestations devant les ambassades et les consulats grecs. De telles actions nous seront un signe manifeste de solidarité et revêtiront une importance particulière à nos yeux.
Salutations fraternelles,
Assemblée pour la Solidarité
Athènes, Grèce.
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Dalla Grecia - Appello per mobilitazione in vista del processo contro Giannis Dimitrakis [italiano e inglese]
Sono trascorsi più di quattro anni da quando, nella mattina del 16 gennaio 2006, gravemente ferito dal fuoco della polizia, Giannis Dimitrakis veniva arrestato dopo la rapina ad una filiale della National Bank nel centro di Atene.
Da subito prorompeva una tempesta di informazioni architettate, sistematicamente supportate dalla polizia e prontamente diffuse dai mass media. Affinchè altri compagni potessero essere indicati come membri e complici, la polizia creava "la banda dei rapinatori in nero", alla quale venivano attribuite una serie di rapine e la prossimità ai gruppi armati rivoluzionari ; veniva quindi proclamato come tutto il movimento anarchico-antiautoritario fosse strettamente connesso alla criminalità organizzata !! L’arresto di Giannis, le calunnie e la caccia all’uomo contro i tre presunti complici (successivamente dichiarati ricercati e con sulle loro teste una taglia astronomica) - quattro compagni conosciuti per i molti anni di attività politica - da un lato mirano al loro annientamento legale, dall’altro promuovono un piano olistico di svuotamento di contenuti e criminalizzazione di anarchici, antiautoritari e della lotta di classe.
Da subito, a causa sua identità politica, la polizia si è rabbiosamente accanita nei confronti di Giannis. Parallelamente al crescendo di disinformazione e clamore generato dai media, il magistrato cercò di interrogarlo nella camera d’emergenza dell’ospedale mentre era costretto a letto e sotto l’effetto di farmaci. Le accuse nei suoi confronti si basavano sulla legge "anti-terrorismo" ed erano corroborate da sei casi di rapina irrisolti, tentata strage e reciclaggio di denaro. E’ stato probabilmente il primo prigioniero in attesa di giudizio ad essere rinchiuso nel carcere di massima sicurezza di Malandrino (che prevede la detenzione dei soli condannati), mentre aggressioni da parte delle guardie, trasferimenti vendicativi e condanne disciplinari, l’estenuante sentenza di primo grado (una condanna senza precenti... 35 anni per una rapina) e la provocatoria privazione dei diritti basilari per la preparazione della sua difesa al processo di appello, si sommano all’ accanimento oppressivo nei suoi confronti.
Pur in queste condizioni estreme, il compagno ha da subito difeso la scelta di voler espropiare una banca, senza pentimenti e con la con chiarezza riguardo le proprie motivazioni e le sue intenzioni. Ha indicato questa azione come un momento nella sua critica e nella sua pratica contro questo sistema di sfruttamento e schiavitù salariata, contro il ruolo antisociale delle banche e come parte del multiforme conflitto sociale.
Quindi, nell’orribile realtà del carcere, il compagno è rimasto attivo e fiero sin dal principio. Ha preso parte a tutte le lotte dei detenuti attuate in Grecia negli ultimi anni, attraverso pratiche come gli scioperi della fame e il rifiuto del vitto carcerario - nonostante i costanti problemi di salute derivanti dai proiettili della polizia - , mostrando la propria solidarietà per i suoi compagni di prigionia e lottando per le condizioni della propria sopravvivenza ed esistenza nella difficoltà dell’imprigionamento. Insieme ad altri prigionieri antiautoritari è stato un canale di interazione nelle comunicazioni con il grandioso movimento dei prigionieri nell’autunno del 2008.
Tutte queste ragioni - e il fatto che Giannis Dimitrakis e i tre anarchici ricercati sono una parte di noi, compagni e co-lottatori nell’eterogeneità delle lotte per la libertà - hanno innescato una molteplicità di azioni di solidarietà e difesa politica in molte città greche. Anarchici e antiautoritari hanno chiarito il modo in cui rispondono ai propri compagni presi in ostaggio dallo stato : manifesti affissi, scritti, opuscoli e volantini, striscioni e scritte sui muri, attacchi contro banche e bersagli economici o veicoli governativi, presenza di massa agli eventi pubblici negli anfiteatri, alla marcia nel centro di Atene e alle manifestazioni fuori dalle carceri di Malandrino, Koridallos, Neapolis e Alikarnasso,.
Il processo di appello si terrà il 28 aprile e la sentenza sul nostro compagno sarà resa definitiva. A quattro anni dal suo arresto, a quattro anni dall’inizio di questo accanimento repressivo, a un anno e qualche mese dalla rivolta di dicembre, si manifestano chiaramente i costanti sforzi dello stato volti a opprimere, marginalizzare e criminalizzare il popolo della lotta. La nostra arma più efficace contro queste pratiche è la solidarietà attiva in tutte le sue forme.
Il processo di appello di Giannis Dimitrakis è davvero importante, tanto per le conseguenze legali di questa storia, quanto per l’apertura a una proliferzione di esperimenti e manipolazioni repressive dello stato contro di noi.
In vista dell’udienza del 28 aprile 2010, facciamo una chiamata internazionale ad azioni di solidarietà . Per martedì 27 aprile, diversi collettivi e compagni stanno organizzando cortei e azioni in Grecia. Sarebbe importante se anche voi per quel giorno (o in prossimità) organizzaste azioni nelle vostre città, come presidi presso i consolati e le ambasciate greche nel vostro paese. Molte azioni di questo tipo ci invierebbero uno specifico messaggio di solidarietà e sarebbero per noi molto importanti.
Con saluti da compagni,
Assemblea per la Solidarietà
(Atene, Grecia)
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It’s been more than four years since the morning of January 16th 2006, when the anarchist Giannis Dimitrakis was arrested, heavily wounded by police fire, after a robbery at a branch of the National Bank in the center of Athens.
From the very first moment a storm of constructed information broke out, systematically supplied by the police and readily carried out by the mass media. The police constructed "the gang of thieves in black," so that other comrades could be named as members, to which was attributed a string of robberies but also a close association to armed revolutionary groups, and then it was proclaimed that the whole of the anarchist- anti-authoritarian movement is closely connected to organized crime !! Gianni’s arrest, the slander and the manhunt unleashed against his three supposed accomplices (which were later on declared wanted for astronomic rewards) - four comrades known for their many years of political activity - on the one hand aims for their legal annihilation and on the other, promotes a holistic plan of stripping of meaning and criminalization of anarchists, anti-authoritarians and class struggle.
Because of his political identity, the state moved with rage against him from the first moment. Parallel to the crescendo of misinformation and impression creating by the media, the district attorney tried to interrogate him in the emergency room while he was bedridden and under pharmaceutical influence. The categories against him were based on the "anti-terror" law and enriched with six unsolved robberies, attempted manslaughter and money laundering. He was probably the first man in custody to be held at Malandrino maximum security prison, which is intended to hold convicts only, while attacks by prison guards, vindictive transfers and disciplinary sentences, the exhausting sentence of the first trial (an unheard of for a robbery sentence of 35 years) and the provocative deprivation of basic rights for the preparation of his defense at the court of appeals supplement the oppressive aggressiveness against him.
In these extreme conditions, the comrade defended from the beginning his choice to expropriate a bank, without statements of remorse and with clarity as towards his motives and intentions. He gave meaning to his act as a moment in his critique and action against the system of wage slavery and exploitation, against the antisocial role of the banks and as a part of the polymorphic social struggle.
Furthermore, in the wretched reality of the prisons, he stood dynamically and with dignity from the beginning. He participated in all of the prisoner’s struggles happening the past years in Greece. Advancing to hunger strikes and abstinence from the prison meals - despite the permanent health problems given him by the cop’s bullets - showing his solidarity for his fellow prisoners and fighting for the terms of his survival and existence in the difficult position of imprisonment. Along with other imprisoned anti-authoritarians he was an interactive channel of communication with the grandiose prisoner’s movements in the fall of 2008.
All these reasons - and because Giannis Dimitrakis and the other three wanted anarchists are some of us, comrades and co fighters in the diversity of the struggles for freedom - fired off a mass of actions of solidarity and political defense for them in many cities in Greece. From the posters, texts and brochures to the flyers, banners and slogans on walls and from the attack actions against banks, other economic targets or government vehicles to the massive presence of people at the public events in the amphitheaters, the march in the center of Athens and the demonstrations outside of the prisons of Malandrino, Koridallos, Neapolis and Alikarnasso, the anarchists and anti-authoritarians made clear the way in which they respond to their comrades being held hostage by the state.
The appeal will be on April 28th, where the decision against our comrade will be finalized. Four years after his arrest, four years after the start of this particularly repressive undertaking, one year and some months after the December revolt, the state’s constant and manic attempt to oppress, marginalize and criminalize the people of the struggle is becoming all the more clear. Our key weapon against this policy is active solidarity with all means possible.
The appeal of Giannis Dimitrakis is very important, as much for the legal outcome of his case, as for if we will allow the state’s manipulations and experiments against us to flourish.
In light of the appeal on April 28th 2010, we call out for actions of solidarity everywhere. Collectives and comrades are organizing marches and actions for Tuesday April 27th, throughout Greece. However it would be significant if you also could organize actions for that day (or some day near to it) in your cities and your countries, for example demonstrations outside of Greek embassies or consulates. Many such actions would send a specific message of solidarity and would be important to us.
With comradely greetings,
Assembly for Solidarity (Athens, Greece)