jeudi 28 janvier 2010

Gênes : deux antennes-relais de portables incendiées en solidarité

"Gênes : deux antennes-relais de portables incendiées en solidarité avec les prisonniers en lutteLe 22 janvier, deux antennes ont été incendiées. Beaucoup de personnes sont en prison à cause du téléphone portable. Détruisons le contrôle social. Solidarité avec les prisonniers en lutte.

Traduit de l’italien de Informa-azione, Mar, 26/01/2010

Source

Paris: l'antiterrorisme saisi après des dégradations de DAB

L’"ultra gauche" soupçonnée de dégradations de DAB à Paris, la section antiterroriste saisie

AP 26.01.2010

La section antiterroriste (SAT) de la Brigade criminelle a été saisie d’une enquête préliminaire portant sur une quarantaine de dégradations de distributeurs automatiques de billets (DAB) à Paris attribuées à des militants de "l’ultra gauche", a-t-on appris mardi de source policière.
Les premières dégradations remontent au début du mois de décembre où plusieurs DAB ont été tagués ou recouverts d’autocollants dans les XIe, XVe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements.

Des incendies de poubelles ont endommagé certains d’entre eux. Plusieurs DAB ont notamment été dégradés le week-end dernier dans les XIe et XVe arrondissements.

Ces actes ont notamment été revendiqués sur Internet par des inconnus qui accusent les banques de "balancer" des sans-papiers à la police et affirment être solidaires des personnes mises en examen pour l’incendie du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes le 22 juin 2008, dont le procès s’est officiellement ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

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Info RTL : l’ultra-gauche fortement soupçonnée de dégradations de DAB à Paris

RTL info, 26 janv. 2010, 13h33

On avait parlé de l’ultra-gauche au moment de "l’affaire de Tarnac" et des sabotages sur les lignes TGV. La piste est également privilégiée après la série de dégradations de distributeurs automatiques de billets à Paris. C’est une information RTL. Des auto-collants, retrouvés sur les DAB, accusent les banques de dénoncer des sans-papiers aux autorités. Par ailleurs, tous ces faits ont été revendiqués sur Internet sous le titre "solidarité avec les inculpés de l’incendie de Vincennes". Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la section anti-terroriste de la PJ parisienne.

Ecouter le reportage des journaflics

Deuxième reportage

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L’ultragauche fait son retour ?
20 minutes, le 26.01.10 à 18h10

FAITS-DIVERS - Après les trains, la mouvance est soupçonnée de s’en prendre aux distributeurs automatiques...

Après Tarnac, l’ultragauche refait parler d’elle. Selon RTL, la police soupçonne cette mouvance d’être à l’origine d’une série de dégradations de distributeurs automatiques de billets, à Paris.

Au total, 42 dégradations auraient été constatées, même si, depuis début décembre, les vandales en ont revendiqué près d’une centaine. Dernier fait en date : 27 distributeurs automatiques ont été vandalisés dans six arrondissements parisiens dans la nuit de vendredi à samedi.

Le mode opératoire des vandales peut différer : le lecteur de carte bancaire est rempli de colle ultra-forte, aspergé d’acide ou détruit à la masse.

« Cette banque balance des sans-papiers aux flics »

Seul indice pour suspecter l’ultragauche : à chaque détérioration, des autocollants sont apposés sur les murs où il est écrit : « hors-service. Cette banque balance des sans-papiers aux flics. Sabotons la machine à expulser. Liberté pour toutes et tous ».

La police avance également une autre raison pour ces dégradations. Mardi, le procès des incendiaires du centre de rétention administratif de Vincennes s’ouvre à Paris. Toutes les dégradations sont d’ailleurs revendiquées sur Internet au nom de la « solidarité avec les inculpés de l’incendie de Vincennes ».

Selon les policiers, les actions s’étendraient maintenant aux entreprises de BTP participant à la construction d’établissements pénitentiaires.

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Enquête en France sur des sabotages visant des agences bancaires
Reuters, 26/01/2010

PARIS - Une enquête préliminaire de police est ouverte depuis décembre sur des sabotages en série de distributeurs automatiques de billets de la BNP et de La Banque postale, a-t-on appris de source judiciaire.

Une quarantaine de distributeurs ont été sabotés avec de la colle, de l’acide, à coups de masse ou encore incendiés, lors de cinq opérations distinctes depuis début décembre à Paris. Des faits similaires ont été signalés en province, notamment à Grenoble.

La section antiterroriste du parquet de Paris a saisi les enquêteurs spécialisés dans les faits terroristes de la brigade criminelle, une unité d’élite de la police, précise-t-on, confirmant une information de RTL.

Les policiers pensent avoir affaire à un groupe organisé de militants de l’extrême gauche, en raison des slogans portés sur les distributeurs sabotés, qui reprochent aux deux banques concernées d’avoir dénoncé des étrangers sans papiers titulaires de comptes.

"BNP, balance de sans-papiers aux flics", "À bas les collabos", pouvait-on lire sur les distributeurs. Il est aussi fait référence au procès, en cours à Paris, des incendiaires présumés d’un centre de rétention en 2008 à Paris : "Liberté pour les inculpés de Vincennes".

La police remarque aussi que les opérations ont été revendiquées sur un site internet présenté comme proche de la mouvance de l’extrême gauche, indymedia.org.

Reims: Des banques taguées par des défenseurs de sans-papiers


Les employés de plusieurs établissements bancaires de Reims vont faire une drôle de tête en arrivant ce matin au travail.

Ils vont découvrir sur leurs vitrines des tags écrits en grosses lettres, dans la nuit de samedi à dimanche, par des personnes manifestement engagées dans la défense des sans-papiers. On peut parler d’une petite action commando car les auteurs ont sévi au préjudice des mêmes enseignes, à deux endroits différents de la ville.


Un concentré de leur expédition est visible rue Gambetta où ils ont pris pour cibles les vitrines des agences BNP Paribas, du CIC et de La Poste (Banque postale) : «La Poste dénonce des sans-paps» ; «La Poste collabore à la déportation» ; «BNP balance les sans-papiers» ; «BNP collabo» ; «CIC dénonce les sans-paps».


Des inscriptions similaires ont été faites loin de la rue Gambetta, sur l’agence de la BNP du quartier d’affaires Clairmarais.


Rédigés à la bombe de peinture blanche et noire, les tags semblent correspondre à deux écritures différentes.


Leurs auteurs, de toute évidence, veulent protester contre les arrestations de sans-papiers suite à des informations transmises par les banques.


Ainsi, début janvier, la presse a fait état d’un sans-papiers dénoncé à la police après l’ouverture d’un compte dans une agence de la Banque postale en région parisienne (La Poste s’est justifiée en expliquant qu’il avait présenté un faux titre de séjour).


D’autres cas similaires ont été rapportés auparavant, notamment dans une agence BNP de Seine-Saint-Denis.

Source: L’Union, 25 janvier 2010.

Lyon: nouvelle action de solidarité aux inculpés de Vincennes

Alors que les procès des inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes se poursuivent, reports après reports, nombreux sont ceux qui continuent d’affirmer leur solidarité.

A Lyon, comme ailleurs, les cibles sont des entreprises participants aux logiques d’enfermement.

Dernièrement déjà Bouygues et BNP Paribas avaient été graffés place de la Croix Rousse en soutien aux inculpés de Vincennes. (Cf. Tant que les centres et les zones de rétentions existeront…)

Lire aussi la Chronologie mise à jour de la semaine de solidarité en cours avec les inculpés de l’incendie de Vincennes

Les photos de l'action ICI

mardi 26 janvier 2010

Paris : Balade du vendredi, en solidarité avec les inculpés du centre de rétention de Vincennes

Un récit de la manif-balade du samedi 23 janvier a été publié dans les Brèves du désordre de Cette semaine mais aucun récit de la balade de la veille (vendredi 22) n’a encore été publié.

Voilà vite fait :

Dans l’après-midi, près d’une quarantaine de personnes se sont retrouvées derrière une banderole "Fermeture des centres de rétention", sans qu’aucun appel public n’ait été lancé, dans le 13ème arrondissement de Paris, pour une petite balade offensive...
Pendant environ une heure, la balade a traversé plusieurs rues du 13ème, criant joyeusement des slogans hostiles aux centres de rétention et à l’enfermement en général, affirmant la liberté pour tous, avec ou sans papiers.

Des dizaines d’affiches appelant à la solidarité avec les inculpés du centre de rétention de Vincennes ont été collées, de nombreux tags ont été faits à la bombe de peinture et au marqueur, sur les mêmes thématiques (solidarité avec les sans-papiers, contre les centres de rétention et toutes les prisons, etc.).

Au bout d’un moment, la flicaille a commencé à rappliquer, une, puis deux, puis trois voitures, ça commençait à devenir de moins en moins simple de continuer, la balade a donc traversé l’université de Tolbiac / Paris I pour ressortir de l’autre côté et finir par se disperser dans le métro, après avoir traversé une galerie commerciale en continuant de crier des slogans (effet garanti).

Aucun contrôle d’identité, aucune interpellation.

Tout cela s’est déroulé bien sûr dans le cadre de la semaine de solidarité avec les sans-papiers qui passent en procès les 25, 26 et 27 janvier 2010 au TGI de Paris (métro Cité)

Grenoble: solidarité avec les inculpés de vincennes

En solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes, le palais de justice de Grenoble a été recouvert de peinture rouge, et du tag « le palais de justice enterre nos révoltes, enterrons le », dans la nuit de jeudi.

Source

Trains vandalisés : 500.000 euros de dégâts

Un groupe d'inconnus a vandalisé en gare de Nice dans la nuit de samedi à dimanche 35 voitures de TER, de TGV, ou de grandes lignes, pour un préjudice évalué à plus 500.000 euros, a indiqué la SNCF, qui a déposé plainte. « Un certain nombre de personnes se sont attaqué avec une rare violence à du matériel ferroviaire en gare de Nice. Ces attaques contre des biens publics sont totalement inacceptables », a indiqué à l'AFP le directeur régional de la SNCF Joseph Moulin.

Il était entre 04h et 05h dimanche quand les agresseurs ont fait irruption dans la gare, sont montés dans les trains à l'arrêt et ont tout saccagé. Au total 15 voitures de TER et 20 voitures de TGV ou de trains grandes lignes, qui effectuent la liaison entre Nice et Bordeaux, et Nice et Strasbourg, ont été vandalisées. 152 baies vitrées ont été cassées, en plus de dégradations diverses à l'intérieur des trains, comme des extincteurs vidés. « En première analyse, les dégâts sont évalués à plus de 500.000 euros », a dit M. Moulin.

Trains supprimés et retardés

La SNCF a déposé plainte. La police a ouvert une enquête. Les caméras de surveillance sont en place dans la gare, et les données ont été transmises aux services de police. Ces actes de vandalisme ont entraîné la suppression de deux TER dimanche. Un TGV est parti avec deux heures de retard, après une réparation provisoire. Durant la semaine, plusieurs TER vont être supprimés, dont quatre ou cinq sur la Côte d'Azur lundi ainsi que deux ou trois entre Marseille et Toulon.

Source Ouest-France.

dimanche 24 janvier 2010

Antiterrorisme : Nouvelle enquête autour du CPE

Une vieille enquête sur des sabotages SNCF pendant le mouvement anti-CPE passe en antiterrorisme ; un réquisitoire vise une personne déjà mise en cause par l’Etat dans l’affaire de la dépanneuse de police lors des émeutes qui ont suivies les élections présidentielles de mai 2007.

Fin août 2009, le juge d’instruction antiterroriste Brunaud, qui s’occupe de l’affaire de janvier 2008 (fumigènes, dépanneuse… pour rappel, voir http://infokiosques.net/mauvaises_intentions ), décide de commencer à clore cette enquête. S’ensuit alors, comme habituellement, une période de quelques mois pendant laquelle les différentes parties (inculpés et procureur) peuvent faire des observations et demander de nouveaux actes d’enquête. Cette période est censée durer trois mois mais, lorsque personne n’est en prison, les juges ne respectent pas les délais.Récemment, nous avons appris que le procureur avait demandé un « réquisitoire supplétif ». L’enquête est donc toujours ouverte : l’instruction n’a finalement pas été close.

Ainsi, le 10 décembre 2009, le procureur a demandé à ce que soient effectués de nouveaux actes d’enquête, dont le contenu vient d’être connu. Le procureur met en avant différents éléments.En septembre 2009, un rapport indique que l’ADN de Juan (inculpé pour l’histoire de la dépanneuse) aurait été prélevé sur une paire de gants en latex qui aurait été trouvée non loin des lieux d’une tentative d’incendie contre la SNCF, datant du 12 avril 2006, à Paris 19ème.Le procureur relève contre Juan, et contre « tous autres », des « présomptions graves » de détention et transport d’éléments incendiaires, de tentative de dégradation, de dégradation et d’association de malfaiteurs ; le tout en relation avec une entreprise terroriste. Cette enquête sur le 12 avril s’inscrit dans le cadre d’une enquête plus large concernant des dégradations contre la SNCF en bande organisée (concrètement, des incendies sur des installations électriques gérant le trafic des trains). L’enquête comprend différents faits, tous s’inscrivant dans le mouvement anti-CPE :
- le 29 mars 2006 à Alfortville, Orly, Villemoison sur Orge et Champlan
- le 6 avril 2006 à Wissous, Sarcelles, Epinay sous Sénart et Bobigny
- le 12 avril 2006 à Paris
L’enquête qui regroupe tous ces faits était ouverte depuis 2006. Fin novembre 2009, elle bascule en antiterrorisme, et est donc aujourd’hui gérée par un juge antiterroriste à Paris.

Mettant en avant ces arguments, le procureur demande au juge de :
- faire de nouvelles analyses téléphoniques
- comparer les modes opératoires utilisés en mars avril 2006 et celui du 2 mai 2007 (affaire de la dépanneuse de police)
- comparer ces modes de fabrication à ceux décrits dans les livres saisis dans la voiture lors de l’arrestation d’Isa en janvier 2008
- effectuer des comparaisons ADN concernant Juan
- procéder à des expertises psychiatriques sur Isa, Juan et Damien (les 3 personnes déjà accusées pour l’histoire de la dépanneuse).

Une commission rogatoire est en cours : les flics sont en train d’enquêter. A ce jour, il n’y a pas encore de retour. Plus d’infos bientôt sans doute.

Solidarité !

D'autres textes sur http://infokiosques.net/mauvaises_intentions
Contact : solidaritesinculpes@riseup.net

Source

PS: Isa* et Juan* sont des pseudos.

La vengeance de Prométhée


Sur la grève de la faim des prisonniers anarchistes

Avec l’édition de la présente brochure, nous avons l’intention de faire connaître la lutte menée récemment par quelques prisonniers anarchistes contre l’État dans diverses parties du monde, en utilisant la grève de la faim, initiative qui a duré du 20 décembre 2009 au 1er janvier 2010 (exceptés Marco Camenish et Gabriel Pombo Da Silva qui ont commencé la grève le 18 décembre en solidarité avec les prisonnières turques et en mémoire de toutes les personnes assassinées dans les geôles de ce pays).

La particularité de cette grève a résidé, d’un côté, en ce qu’il ne s’agissait pas d’une lutte pour obtenir de meilleures conditions de détention ni pour avancer des réclamations légales pour la "liberté" des engeôlés, mais comme l’a très bien exprimé Gabriel :
"Il n’y a pas de points revendicatifs, c’est un appel, un geste d’amour, un appel à la lutte et à continuer de lutter … nous ne voulons pas de prisons avec des barreaux en or, nous voulons détruire les prisons, mais pour détruire les prisons nous avons aussi à détruire le système et la société carcérale… C’est un appel clair à la lutte, à la lutte révolutionnaire, nous ne voulons pas qu’ils nous donnent plus de nourriture ou plus de douches et plus de travail, nous voulons détruire toute cette saloperie… commençons par le petit nombre que nous sommes, essayons de la diffuser à d’autres compagnons ; si nous étions dans la rue il est évident que nous n’utiliserions pas la grève de la faim, nous serions en première ligne, brûlant ou pillant ou que sais-je encore … nous ne perdrions pas notre temps ici, la seule chose qui nous reste maintenant à offrir réside dans un geste digne pour les compagnons qui sont tombés dans la lutte, en particulier Mauricio Morales… et pour tant de personnes qui sont tombées en empruntant ce chemin … pour se souvenir d’elles dignement. Et cela signifie donc avoir un peu faim certes, mais en même temps se sentir partie d’un collectif d’individualités…".
D’une autre part la réponse à l’appel à l’offensive de l’autre côté des murs a été, du moins dans le contexte latino-américain, particulièrement forte, tant dans l’intensité que dans la continuité, compte-tenu surtout du temps pendant lequel la grève s’est déroulée.
Une initiative qui n’était rien de plus qu’un appel à la guerre, à se souvenir des compagnons tombés au combat (Mauricio Morales, Zoé) ou assassinés par l’État dans ses centres d’extermination (Agustín Rueda, Soledad Rosas, Paco Ortiz, Salvador Puig Antich, Xóse Tarrío …), et qui ne pouvait que se diffuser dans les rues sous la forme d’actions directes, qui démontrent la valeur réelle des insurgés aux quatre coins de la planète, et qui maintiennent vivante la possibilité réelle de vivre l’anarchie.
Il revient aux compagnons emprisonnés de faire leur bilan/analyse de ce qu’a signifié cette grève, nous pouvons quand à nous parler de ce que nous sentons dans notre réalité la plus concrète …
À ce qu’il semble, une bonne partie des anarchistes latino-américains ont décidé d’approfondir leurs attaques et d’initier une offensive plus concrète et intense, en sortant de la torpeur des assemblées, des processions de cour martiale encadrées à l’intérieur de la marge du tolérable par le système, et de l’équivoque des logiques de soutien et de distanciation avec les frères et soeurs emprisonnées.
Nous croyons avoir parfaitement démontré l’efficacité de l’organisation informelle entre des individualités partageant une volonté subversive, au-delà de l’utilisation ou non d’acronymes ou de sigles.
Des symboles de l’État, du capital, des intérêts de la police, ont été attaqués, incendiés, criblés de balles. Cela sans aucun comité central ni bureaucratie qui ordonnerait ou pas d’exécuter des actions, qui assignerait des tâches, comme beaucoup de charognards de la presse en rêvent, et en rejetant de la même façon comme obsolètes et dangereuses les structures statiques et formelles (parfois semi-formelles) des vieilles fédérations, pour ne citer qu’un exemple.
Nous désirons que l’on comprenne l’organisation informelle comme moyen de communication et de mise en commun des pratiques entre anarchistes et autres réfractaires, pour porter en avant les actions qui tendent à détruire l’actuel état des choses, qui tendent vers la révolution, sans nécessiter des réunions hebdomadaires ni de grands documents rédigés en commun sous un consentement toujours destructeur de l’individualité, qui reste à nos yeux le moteur principal de la volonté dans la lutte pour la liberté.
Nous entendons l’affinité de la même façon.
Quand la rage, l’amour, la dignité, sont supérieures à la peur et à la certitude que le quotidien nous offre, quand nous ne permettons à aucun charlatan et autre professionnel de l’attente et de la manipulation (dont certains tiennent des discours radicaux) de nous apaiser, et lorsque nous comprenons que l’action est la seule façon pour nous d’ouvrir une brèche dans ce merdier, alors nous sommes capables d’agir comme nous le désirons, d’être une communauté d’individualités libres, solidaires et anti-hiérarchiques.
Dans ce sens la multiplicité des attaques, allant de paire avec la diffusion et la propagande décentralisées, nous permettent d’augurer une perspective satisfaisante pour la pratique insurrectionnelle dans le contexte du cône sud, voir même dans toute l’Amérique latine.
Il est naturel aussi que, dans la mesure où la perspective anarchiste se renforce et prend de l’ampleur dans cette guerre sociale, l’ennemi en fera de même par la répression, ce qui est somme toute une réaction attendue devant laquelle nous devrions éviter d’adopter des postures de victimes (un exemple de cela nous est fourni par ce qui se passe au Chili et au Mexique, où des compagnons sont emprisonnés sous de lourdes charges).
Cela nous invite aussi à nous préparer et à être à la hauteur, en apprenant de situations qui, bien qu’elles se soient produites dans un autre contexte (l’Italie, l’Espagne), nous servent à tirer quelques conclusions, étant donné que les sbires des diverses nations utilisent eux aussi l’internationalisme à l’heure de réprimer la dissidence réelle (l’instruction menée par le bourreau Marini et la collaboration du FBI avec l’État chilien le démontrent suffisamment).
Avec ce rappel, nous incitons à la prudence mais pas à l’inaction, à aiguiser notre projectualité et nos perspectives, pour frapper l’ennemi au visage, et enfin l’abattre. À être préparés et décidés.
Les temps à venir seront sans doute durs, des temps de délation peut-être, de piège et de trahison, mais ce sont des temps qui méritent aussi d’être vécus, et cela vaudra toujours plus que l’attitude de l’énorme masse de zombis qui se promènent devant les vitrines des grandes villes, enfermée dans ses prisons, faisant appel à ses propres bourreaux…
L’affinité réelle, la fraternité entre exploités, se constitue quand d’un côté comme de l’autre nous nous reconnaissons comme prisonniers en guerre (comme des deux côtés il y a aussi les autres, les résignés, les légalistes et autres collaborateurs).
Que jamais ne s’éteignent les feux de la révolte, ni ne cessent les actions vengeresses pour nos frères assassinés ou emprisonnés, telle est notre tâche.
Que nous réussissions aussi à sortir de la spirale action / réaction, c’est notre désir, pour lequel nous donnons tout …
Prisonniers en guerre… Liberté !
Quelques anarchistes.
Buenos Aires, janvier 2010.


Introduction de la brochure La venganza de Prometeo,

janvier 2010, traduit de l’espagnol.

Nouvelles de la Grèce anarchiste

(20 janvier 2010)

- Aujourd'hui à Amfissa a débuté le procès du flic responsable de l'assasinat d'Alexis Grigoropoulos. Le procès a été déplacé d'Athènes vers Amfissa pour raisons de sécurité, mais les compagnons sont déjà sur place pour suivre le déroulement du procès.

- Dans le même temps, le compagnon arrêté le 5 janvier, suspecté d'être membre du groupe Conspiration des Cellules de Feu a été relaché après quelques jours, car l'accusation ne s'appuyait sur aucun élément sérieux.

- Ilias Nikolaou a été transféré de la prison d'Amfissa à celle de Diavata, près de Salonique.

- Le 2 février, à Salonique, débutera le procès contre les compagnons Polikarpos Georgiadis et Vagelis Xrisohoidis, accusés de la séquestration du millionaire Mylonas. La presse grecque, à propos du butin jamais retrouvé, délire en écrivant que les "4 millions d'euros auraient été versés dans les caisses de diverses organisations terroristes"

Source Informa-Azione

Paris: Samedi 23 janvier - Manifestation contre la machine à expulser

Petit compte-rendu

Aujourd’hui à 14h, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés du centre de rétention de Vincennes, une balade contre la machine à expulser était organisée.
Dès le départ à République, une centaine de flics en civil et plusieurs cars encadraient la manifestation essayant de l’empêcher de partir. Malgré le dispositif, nous avons pu nous diriger vers la rue Albert Thomas, où l’antenne de la Croix Rouge du 10ème arrondissement a été redécorée par les manifestants pour rappeler la participation de cet organisme à l’enfermement et l’expulsion des étrangers.
Les flics ont commencé à charger mais le cortège a pu continuer jusqu’à la gare de l’est. Arrivés à Château Landon, devant l’ agence de voyage Carlson Wagon Lits, un autre grand collaborateur aux expulsions, plusieurs personnes ont été violement bloquées et interpellées par des dizaine de civils. Des personnes ont alors été tabassées. Un ratissage policier a ensuite été organisé dans tout le quartier et des gens ont été arrêtés plus ou moins au hasard et au faciès. Emmenées au commissariat Charles Dallerey dans le 11ème, la plus part des personnes sont ressorties quelques heures après suite à une vérification d’identité pour cause de manifestation interdite. Mais un camarade a été gardé et accusé de jet de projectile et violence à agent. Il est toujours en garde à vue.
La Croix Rouge a insisté auprès des flics pour porter plainte pour dégradation et un employé qui avait préalablement essayé de retenir quelqu’un qui distribuait des tracts dans sa boutique, était près à identifier des gens.
Un dispositif important (environ 200 flics) a été déployé autour du commissariat pour empêcher tout rassemblement. Des contrôles d’identité ont été effectués par des policiers en civil qui patrouillaient dans le quartier.

Contre la machine à expulser, contre les frontières et l’enfermement, soyons nombreux lundi à 13h30, 16ème chambre pour le procès des 10 sans-papiers accusés d’avoir participé à la révolte qui a incendié le centre de rétention de vincennes.

Tract Sabotons la machine à expulser: recto verso

Source

samedi 23 janvier 2010

Centrafrique: mutinerie à la prison de Bangui

AFP 23/01/2010

La situation est tendue ce soir dans la principale prison de la capitale centrafricaine après une tentative de mutinerie de ses détenus.

"Plusieurs dizaines de détenus ont été extraits de la prison entre 13h00 et 16h00 pour être répartis dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie, en attendant que la tension baisse à la prison de N'garagba", la principale maison d'arrêt de Bangui, a déclaré cette source.

Selon elle, pour protester contre de nouvelles mesures de sécurité, les prisonniers "ont saccagé dans la matinée le bureau du directeur et ont détruit tous les dossiers qui s'y trouvaient". "Ils tentaient de s'attaquer aux autres locaux lorsqu'ils ont été intimidés par des tirs de sommation de la gendarmerie", qui n'ont fait aucun blessé, a ajouté la source. "Après les tirs, ils se sont mis à lancer des pierres et d'autres projectiles sur les voies longeant la maison d'arrêt, perturbant ainsi la circulation", a-t-elle précisé.

Un nouveau directeur "est en train de mettre de l'ordre au niveau de la maison d'arrêt et apparemment c'est comme si ces gens (les prisonniers)" n'acceptaient pas ces nouvelles mesures, a commenté ce soir à la radio nationale le ministre de la justice Laurent Ngon Baba.

Grèce: un groupe inconnu revendique l'explosion contre le Ministère de la Presse

L'organisation "O. R. du 6 décembre", apparue pour la première fois, a revendiqué l'attentat explosif qui a eu lieu contre le Ministère de la Presse avenue Sygrou à Athènes, et qui a sérieusement endomagé le bâtiment. Le communiqué a été envoyé sur le site web très officiel zougra.gr.

Elle revendique également les fusillades contre le journaliste Pretenderis et l'avocat Kougias (avocat du flic qui a tué Alexis Grigoropoulos en décembre 2008) le 21 décembre 2008.

Il n'est pas certain que la revendication soit authentique, mais ce type de revendication a toujours été pris au sérieux jusqu'ici, tant qu'un autre communiqué ou une autre organisation ne revendiquent l'action.

Traduit de l'anglais depuis After the Greek Riots

Bordeaux : Compte-rendu de la manifestation du 19 janvier 2010

À 19h30, malgré la pluie, nous sommes bien 250 à nous retrouver une fois de plus sur la place de la Victoire. L’allumage d’un fumigène et de quelques flambeaux maison (très réussis) marque le départ du cortège. La pluie s’arrête quand on s’engouffre dans le cours de la Marne en direction des Capucins/Saint-Michel, les quartiers dits «noirs» et «arabes» (en vérité le dernier quartier encore populaire de la ville, qui subit un lent processus de gentrification).

Quelques personnes se sont organisées pour faire de l’affichage (et du tag ?) le long de la manif, mais les flics sont nombreux et réactifs. À chaque arrêt suspect la BAC s’approche dangereusement et rapidement. C’est beaucoup de risques pour pas grand chose, tant pis, on se contentera de fumigènes, de pétards et de diff de tracts. Derrière ce sont trois ou quatre fourgons et autant de voitures de flics qui nous suivent, sans parler de celles qui sont banalisées.

La pluie a vidé les rues de ses passants, on manifeste devant des files de voitures. Tout ça est un peu tristounet mais le cortège conserve sa pêche pendant ses deux heures de déambulation. Surprise à mi-parcours : à dix mètres du sol est suspendue une grande banderole de solidarité avec les inculpés de Vincennes. On finit par arriver devant l’imposant commissariat central, c’est dans les sous-sols du bâtiment qu’est censé être reconstruit le Centre de rétention administratif de Bordeaux (le premier a brûlé il y a un an jour pour jour). Quelques bousculades gentillettes avec le rang de CRS qui nous interdit l’entrée du comico, et puis après quelques minutes de slogans, on repart groupéEs vers le centre-ville pour se disperser, touTEs un peu las.

Le bilan de cette dernière manif est un peu décevant. Elle devait marquer la fin du mois d’agitation en rapport avec la construction du nouveau CRA, et coïncider avec le début de la campagne de soutien aux incendiaires de Vincennes. Il faut croire que les conditions n’étaient pas réunies : une mauvaise météo, doublée d’une présence policière accrue, presque oppressante, empêchant toute marge de manœuvre. Il faut noter aussi une certaine lassitude après un mois à se rassembler chaque semaine aux mêmes endroits, avec les mêmes personnes, gueuler les mêmes slogans avec les mêmes banderoles…

Cependant, les badaudEs qui se sont promenéEs aujourd’hui aux alentours du palais de justice n’auront pas manqué de remarquer que le sol et les moquettes de l’agence Bouygues Immobilier sont jonchés de bris de verre. Certainement le même verre qui manque à la vitrine. Bien fait !

Paris, actions en solidarité avec les inculpés de l'incendie du CRA de Vincennes

Dans les 9ème, 11ème, 12ème, 14ème, 15ème et 17ème arrondissements de Paris, 27 distributeurs automatiques de la Poste, du Crédit Lyonnais, de la Société Générale et du CIC ont été mis hors service, avec de l'acide sulfurique ou des coups de marteaux dans la nuit du 22 au 23 janvier. Des autocollants ont été apposés pour préciser que toutes ces banques balancent des sans-papiers aux flics.

Dans ces banques, des employés sous la demande de leur direction appellent en effetrégulièrement les flics pour qu'ils viennent contrôler la validité despapiers de leurs clients. En toute conscience des conséquences que celaimplique pour leurs clients sans-papiers, ils les livrent aux préfectures.Le plus souvent ces sans-papiers se retrouvent en garde à vue, puisenfermés dans un centre de rétention avant d'être expulsés. Parfois ilsrisquent aussi la prison.

Ces banques, en plus de s'enrichir sur l'exploitation (une banque resteune banque !), participent à l'effort national de chasse aux indésirables.Comme tout un chacun, les sans-papiers sont obligés d'ouvrir un compte enbanque, de prendre les transports en commun, de se déplacer, de se rendreen préfecture pour la paperasse... Tous ces moments deviennent des pointsde frontières : autant d'occasion de se faire balancer, contrôler, rafler.Si les conséquences ne sont pas toujours les mêmes, avec ou sans papiers,nous subissons tous l'exploitation et le contrôle.

Parce que l'indignation n'a jamais suffit, sabotons la machine à expulser !

Source

Grenoble: des banderoles de soutien aux révoltes de sans-pap’

Mardi, tôt dans la matinée, des banderoles en solidarité ont été suspendues à la passerelle de l’hôtel de ville, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de la révolte du centre de rétention de vincennes.

On pouvait y lire "soutien aux inculpés du centre de rétention de vincennes/sabotons la machine à expulser" et "solidarité avec les sans-pap’".

On a aussi pu voir de nombreuses affiches recouvrir les murs de la ville. Le soir même les banderoles étaient déjà enlevées, et on peut imaginer que nombre d’affiches ont du être recouvertes.

La ville toujours tente de s’aseptiser mais jamais nous ne nous laisserons faire.
Solidarité avec les sans-papier-es ! Solidarité avec les révolté-es !

Source.

Une permanence UMP attaquée en Seine-et-Marne

Un trou de vingt centimètres sur quinze dans la vitrine en verre de la permanence UMP du député Yves Albarello, à côté de l'affiche représentant Valérie Pecresse et son programme pour les élections régionales. Voilà ce qu'ont trouvé ce samedi matin à Chelles (Seine-et-Marne) les

Vers 1 heure, dans la nuit de vendredi à samedi, une voisine a entendu un bruit, mais le ou les auteurs des faits n'ont pas été identifiés.

A 17 heures, à l'heure où Yves Jégo, député-maire de Monterreau-Fault-Yonne et tête de liste en Seine-et-Marne, venait pour animer un café politique, Valérie Pécresse s'est déplacée en signe de soutien. «Il faut que la campagne se déroule dans la sérennité», a déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, chef de file UMP pour les élections régionales en Ile-de-France.

Source: leparisien

Grenoble: ça colle, ça casse, ça marque en solidarité avec les inculpés de Vincennes

A grenoble dans la nuit du 20 au 21 janvier dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés du CRA de Vincennes et en solidarité à tous les sans-pap’ :

- de nombreuses banques du centre ville, dont la BNP, ainsi que pole emplois, l’hôtel IBIS, les boutiques de bouygues ont eu leur serrure et/ou distributeur encollés et ont été recouverts de tags : "balance les sans pap’", "solidarité avec les inculpés du CRA de vincennes", "construit des prisons pour sans-pap’", ...
- Une boutique de bouygues a eu sa vitrine cassée, à côté de l’inscription "bouygues construit des prisons pour sans-pap’"
- D’autres tags ont été fait un peu partout dans le centre

Contre la délation, contre toutes les prisons. Que la solidarité continue.

Source: Indymedia Grenoble

vendredi 22 janvier 2010

Besançon: feux d'artifice pour les détenus à la maison d'arrêt

Le 19 janvier 2010 ont été tirés des feux d’artifice pour les détenus de la maison d’arrêt de Besançon La Butte.

Cette action s’inscrit dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de Vincennes et a été menée contre la politique sécuritaire qui enferme ceux qui luttent, ceux qui misèrent…

Le 19 janvier 2008 Ivan et Bruno (puis Isa, Farid et Juan) étaient arrêtés à Vincennes puis incarcérés pour leur participation à la lutte contre la déportation des sans-papiers. Cette affaire n’est toujours pas jugée, ils le paient encore.
Le 19 janvier 2009, à Bordeaux, brûlait le Centre de Rétention Administrative (CRA…) où étaient stockés arbitrairement des humains de passage en l’attente de leur déportation.
Le 19 janvier 2010, un camarade a été condamné à un an de prison pour avoir tenté d’apporter un soutien matériel (sous forme de viande, et de moyen de communication et de divertissement) aux détenus de la Maison d’arrêt ; il y croupit désormais.

D’un côté ou de l’autre du mur, le système qui nous broie est le même, par la solidarité nous le ferons tomber.

Feu aux prisons !

Indymedia Auvergne, 22 janvier 2010.

Haïti: Mutinerie dans une prison, 10 morts

Dix détenus ont été tués et 16 autres ont réussi à prendre la fuite après une mutinerie mercredi soir dans la prison haïtienne de Les Cayes, au sud-ouest de Port-au-Prince, a indiqué à l'AFP l'armée uruguayenne, dont les casques bleus sont intervenus sur place. "Les forces du bataillon national ont fait échouer la tentative de fuite massive sans ouvrir le feu, en encerclant le bâtiment pour dissuader les détenus", a déclaré Julio Micak, responsable de la communication de l'armée uruguayenne, qui compte 1162 casques bleus dans l'île ravagée par le séisme du 12 janvier. Le bilan de la mutinerie, dans cette prison qui comptait environ 470 détenus, est de "10 morts et 16 fugitifs", a-t-il ajouté. Ces derniers sont activement recherchés.

Source: Europe1.

jeudi 21 janvier 2010

Loire : quatre dirigeants retenus depuis hier par des salariés

Après avoir passé la nuit sur le site de Fraisses (Loire), les quatre dirigeants du groupe Akers étaient toujours retenus, jeudi en fin de matinée, par des salariés. La situation était donc toujours bloquée sur le site de ce groupe métallurgique suédois, où les dirigeants sont retenus depuis mercredi en fin de matinée, alors que les salariés sont en grève depuis une semaine et que la fermeture du site est programmée.

Les quatre cadres - dont le directeur général d'Akers France Philippe Bello et le directeur des ressources humaines (DRH) Dominique Lasalle - ont passé la nuit dans une salle de réunion de l'usine, sur des lits de camp apportés par les salariés. Ils ont déclaré jeudi matin à l'AFP «avoir été démis de leur mandat à négocier par la direction suédoise du groupe» et ne plus pouvoir être «en mesure de négocier sous la pression».

Pour Laurent Dousselin, directeur du site également retenu, «il n'est pas question de passer encore 24 heures comme ça», alors que le site d'Akers, une ancienne usine Creusot-Loire, dont la fermeture est programmée pour juin 2010, est en grève illimitée depuis le 13 janvier.

Désaccord sur la prime de licenciement

Le conflit porte notamment sur le montant de la prime supra-légale de licenciement, la direction proposant 10 000 à 30 000 euros, alors que les salariés exigent 30 000 à 60 000 euros. Autre désaccord : la période de reclassement, la direction ayant proposé 4 mois et les syndicatsdemandant 18 mois.

«L'encadrement n'est pas en grève, et quelques employés ne font pas grève non plus», a expliqué le DRH du site Benoît Bourg, qui reconnaît toutefois que, sur les 117 salariés de Fraisses, «une soixantaine participent au mouvement.» Jean-Paul Chamblas, délégué du personnel FO, assure au contraire que «90% du personnel participe au mouvement». De fait, jeudi matin, quelques dizaines de salariés étaient présents sur le site.

Le groupe suédois a annoncé en novembre 2009 son intention de fermer son usine de Fraisses, où 120 salariés travaillent à la fabrication de cylindres de laminoir, évoquant un effondrement de ses commandes.

Leparisien.fr

mercredi 20 janvier 2010

[Mis à jour] Chronologie de la semaine de solidarité avec les inculpés de l’incendie de Vincennes



Si vous voulez aider à constituer cette chrono, vous pouvez balancer un mail ici.




News from Chicago

Quelques nouvelles pas fraîches de Chicago:

[Chicago] Pneus de 28 bus scolaires crevés

Le service n’est pas assuré correctement dans le quartier de Zion-Benton à Chicago car 32 bus scolaire ont vu leurs pneus crevé.

10.25.2009

Source : http://socialwarchicago.blogspot.com/2009/10/vandals-flatten-tires-on-32-school.html

[Chicago] Banque attaquée

Cette semaine, trois des larges vitres de la Bank of America de Chicago ont été défoncées. Vous pouvez probablement imaginer pourquoi. Des trucs flippants de ce genre sont arrivés de façon de plus en plus régulière ces derniers temps. Si vous n’êtes pas encore effrayés, attendez un peu de voir ! A bientôt !
En solidarité avec qui le veut,

The Monster Squad, Cell of Shattered Glass
10/11/2009

Source: http://socialwarchicago.blogspot.com/2009/10/bofa-windows-smashed.html

Woippy (Moselle): incidents après la manifestation

Des gendarmes mobiles, qui avaient pris position ce soir près d'un commissariat à Woippy, en Moselle, ont été caillassés à l'issue d'une manifestation silencieuse organisée en hommage aux trois jeunes victimes d'un accident de scooter après une course-poursuite avec la police municipale.

Lors de ces incidents, qui ont débuté vers 21h00 dans le quartier du Roi, une zone urbaine sensible (ZUS) de Woippy, une cabine téléphonique a été saccagée près d'un commissariat et des palettes, des poubelles et au moins deux voitures ont été incendiés. Les sapeurs-pompiers ont tenté d'intervenir mais ils ont dû rebrousser chemin face, semble-t-il, à la colère des manifestants.

Un dispositif policier important était en place près d'un commissariat. Le préfet de la Moselle et de la Région Lorraine Bernard Niquet était sur place. Les incidents ont fait suite à une manifestation silencieuse d'environ 200 personnes qui se sont rendues en cortège à l'endroit où trois jeunes sur un scooter, poursuivis par la police, ont été victimes d'un accident faisant un mort et 2 blessés dans la nuit de mardi à mercredi.

En tête du cortège, on pouvait lire sur une banderole blanche: "Hommage à Malek, espoir pour Josua et Nabil" et à l'endroit de l'accident, plusieurs bouquets avaient été disposés et des cierges allumés.

Source AFP.
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Course poursuite mortelle dans la banlieue de Metz

Trois jeunes, poursuivis par la police alors qu'ils roulaient sur le même scooter, ont été victimes d'un accident. L'un est mort, les deux autres sont hospitalisés. Des gendarmes mobiles ont été caillassés dans la soirée.

Trois jeunes hommes poursuivis par la police municipale de Woippy, dans la périphérie de Metz, alors qu'ils circulaient sur le même scooter, ont été victimes d'un accident dans la nuit, a annoncé mercredi matin le député-maire UMP de la ville, François Grosdidier. L'un d'eux est décédé sur place, apparemment à la suite d'un traumatisme crânien, tandis que les deux autres ont été transférés en traumatologie à Nancy et se trouvent actuellement dans un état «critique».

Les trois victimes, âgées d'une vingtaine d'années, roulaient «sans casque, feux éteints et à vitesse excessive» sur un deux-roues «probablement volé», a précisé le député-maire woippycien.

Une enquête de flagrance ouverte

Le drame s'est produit vers 1h30 du matin alors que les policiers, au nombre de trois dans leur véhicule, ont mis en marche leur gyrophare pour interpeller les contrevenants, qui «circulaient en zigzaguant sur l'avenue Foch», une artère du centre-ville où se trouve la mairie. Selon François Grosdidier, les jeunes sont tombés seuls du deux-roues dans un virage et ont heurté violemment la chaussée.

«Les policiers, deux hommes et une femme, ont respecté les consignes qui leur avaient été données pour ce type d'intervention (...) Ils ont mis en marche leur gyrophare mais n'ont pas pris de risques inconsidérés en tentant d'interpeller» les occupants du scooter, a affirmé le le député-maire de Woippy. La police nationale de Metz confirme qu'il n'y a pas eu de contact entre le deux-roues et la voiture de la police municipale.

Une enquête dite «de flagrance» a été ouverte par l'antenne de Metz de la police judiciaire.

Au moins deux voitures incendiées

Mercredi soir, une marche au flambeau a été organisée près de l'endroit où s'est produit l'accident, en présence d'environ 200 personnes. Des gendarmes mobiles, qui avaient pris position près d'un commissariat, ont été caillassés à l'issue de cette manifestation silencieuse, organisée en hommage aux trois jeunes victimes d'un accident. Une cabine téléphonique a été saccagée et des palettes, des poubelles et au moins deux voitures ont été incendiés.

Source: Lefigaro.
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Vives tensions dans la banlieue de Metz après la mort d'un jeune suivi par la police

LE MONDE 21.01.10

Le cri de colère d'une mère qui demande "que justice soit faite". Un père de famille qui s'effondre là où son fils a perdu la vie. Des jeunes qui hurlent leur colère et leur désir de vengeance malgré les appels au calme des adultes.

Dans les quartiers sensibles de Woippy (Moselle), seul un important déploiement policier a permis, dans la nuit du mercredi 20 janvier, de contenir le climat très tendu et de circonscrire les incidents. Plusieurs dizaines d'habitants, souvent très jeunes, ont multiplié les accrochages, révoltés par l'accident mortel subi par trois de leurs camarades qui circulaient en scooter – un jeune homme est mort et deux autres ont été grièvement blessés – alors qu'ils étaient suivis par la police municipale.

Six véhicules, un bus, des poubelles ont été incendiés tandis que du mobilier urbain et une école d'insertion ont subi des dégradations. Des jets de projectiles sporadiques ont également visé les forces de l'ordre, mobilisées en nombre, dans cette ville de 13 000 habitants située dans la banlieue nord de Metz et dont la moitié de la population habite en zone urbaine sensible (ZUS).
Les incidents ont suivi une marche silencieuse organisée en fin de journée, mercredi, par les familles et les proches des victimes. Les trois jeunes hommes, qui circulaient à scooter, ont été victimes d'une sortie de route, mercredi matin vers 1 h 30, alors qu'ils étaient pris en chasse par la police municipale dans le centre-ville de Woippy.

L'un d'eux, âgé de 19 ans, est décédé sur le coup, touché à la tête. Les deux autres, âgés de 19 et 20 ans, ont été transférés au service de neurochirurgie dans un état critique, leur "pronostic vital" restant engagé, selon le procureur de la République de Metz, Rémy Heitz, mercredi en fin de journée.

Les premiers éléments de l'enquête, révélés par le procureur, indiquent que les trois jeunes circulaient sans casque sur un scooter volé, "à vive allure" et "apparemment" tous feux éteints. Une équipe de la police municipale de Woippy, constatant que les trois adolescents étaient en infraction, a "entamé le suivi" du deux-roues sur une distance de 800 mètres environ, avant que l'accident ne se produise.

"Je n'emploie pas à dessein le terme de course-poursuite car cette formule présente une connotation qui n'est pas encore avérée", a indiqué le procureur au cours d'une conférence de presse. "Préférant" là encore user du conditionnel, le magistrat a précisé que les policiers auraient "actionné les avertisseurs sonores et lumineux" de leur 4 × 4 avant de suivre le scooter à distance.

Une version vivement contestée dans le quartier. Dans l'entourage des victimes, beaucoup évoquent l'hypothèse d'un accident provoqué volontairement par les forces de l'ordre dans un contexte de tensions récurrentes avec les jeunes. "La police municipale de Woippy se comporte comme des cow-boys. Ils nous provoquent et nous harcèlent en permanence", explique, sous couvert d'anonymat, un jeune âgé de 22 ans, venu déposer des fleurs sur les lieux de l'accident.

"Les municipaux se croient à Chicago. Ils ont des Flash-Ball et circulent dans des 4 × 4 pour nous faire peur : pas qu'aux jeunes d'ailleurs, mais aussi aux adultes !", s'indigne une mère de famille.

La mairie et le parquet ont réfuté l'hypothèse d'un choc volontaire. "Ils ont mis en marche leur gyrophare mais n'ont pas pris de risques inconsidérés en tentant d'interpeller" les trois jeunes, a expliqué le maire de Woippy, François Grosdidier, également député UMP.

Le procureur a indiqué que le conducteur se trouvait "manifestement en infraction", qualifiant l'action de la police municipale de "justifiée". "Il n'y a, me semble-t-il, pas matière à débat dans cette affaire", a-t-il poursuivi.

"La doctrine d'emploi de la police municipale, ce n'est pas le sujet", a-t-il répondu à un journaliste qui l'interrogeait sur les "méthodes" employées par la police municipale et sur les modalités de son intervention, cette nuit-là. La police municipale de Woippy avait fait partie des premières équipes dotées de pistolets électriques (Tasers).

Ils mettent le feu au toit de la prison de Rouen

"Plusieurs inconnus ont provoqué un début d’incendie sur les toits de la prison de Rouen (Seine-Maritime), jeudi soir, vers 23h50. Les incendiaires ont lancé des feux d’artifices par-dessus le mur d’enceinte de la maison d’arrêt Bonne-Nouvelle avant de prendre la fuite.

Les pompiers sont parvenus à circonscrire rapidement le feu qui avait pris sur le toit d’un bâtiment abritant des ateliers.

Les policiers du commissariat de la ville ont été saisis de l’enquête.

Source: Le Parisien, 15 janvier 2010.

Bouygues et BNP visés à Lyon

Tant que les centres et les zones de rétentions existeront...

Bouygues et BNP Paribas graffés Place de la Croix Rousse. Soutien aux inculpés de Vincennes.

A qui profite l’enfermement… ?

Les centres et zones de rétention font émerger un secteur lucratif où les sans papier-es sont considéré-es comme un marché et des client-es potentiel-lles. Les entreprises sont sollicitées comme prestataires de service par appel d’offre, dans le cadre des politiques françaises et européennes de gestion de l’immigration. Ces entreprises jouent bien souvent sur deux tableaux, utilisant une main d’œuvre de travailleurs-euses sans papiè-res (bâtiment, transport, entretien…) et participant en même temps à leurs rejet du territoire français. Cette large participation est difficilement perceptible dans un contexte de déréglementation de l’activité économique : les très grands groupes possèdent et/ou sous-traitent à une myriade de petites et moyennes entreprises dans tous les secteurs.
BNP Paribas et bouygues GFC construction (qui ne sont qu’une partie d'une longue liste d'entreprises rentrent largement dans cette logique du profit de l’enfermement. Ces deux entreprises participent d’une même volonté d’expulsion et d’emprisonnement des sans papier-es, soit en tant que délatrice soit en tant que constructrice. Les montrer…les rendre visibles dans chacune de nos rues et avenues…dévoiler leur actes c’est ne pas laisser leur collaboration idéologique et économique se dérouler impunément.

FEU AUX CENTRES ET ZONES DE RETENTION. SOUTIEN AUX 10 INCULPES DE VINCENNES.

Source et photo ici




Paris: attaque incendiaire contre la machine à expulser

Communiqué:

" Dans la nuit du 17 au 18 janvier, nous avons bouté le feu à deux distributeurs de billets de la Poste.Nous avons ensuite incendié deux poubelles contre la même Poste, située rue Clavel, dans le 19ème arrondissement.
Avant de nous replier sous le cris des sirènes de police, un tag a été laissé près de la surface incendiée, précisant: "La Poste balance. Solidarité. Vincennes."
En effet, la poste s'est illustrée en donnant des sans-papiers aux flics.

Ce geste s'inscrit dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de l'incendie de Vincennes.
Que d'ici au 24 (et après) tous les collabos qui se trouvent sous nos yeux s'en prennent plein la gueule, par tous les moyens qui sembleront propices et justes (du tag au marteau, de la banderole à l'incendie, du saccage à l'affichage, des ballades publiques aux ballades nocturnes entre amis).

Ils ont des noms et des adresses.

Groupe Richard Durn pour le maintien de l'offensive. "

Source: https://nantes.indymedia.org/article/19370

La "semi-liberté" n'existe pas: actions contre les prisons

Le chantier est terminé depuis maintenant plusieurs semaines, mais ce n'est que dans les jours qui viennent que l'extension de la prison d'Angers va ouvrir.

Adossé à la maison d'arrêt le nouveau bâtiment a été construit sur une ancienne école qui fut ensuite un centre de loisir, tout un symbole. Ce nouveau bâtiment est destiné à accueillir un centre de "semi-liberté".

La semi-liberté est un régime de détention particulier qui rentre dans le cadre «d'aménagement» de peine. Les personnes en semi-liberté sont des détenu.e.s sur des courtes peines ou en fin de peine. Généralement ils travaillent ou sont en formation à l'extérieur en journée, puis rentrent «à l’issue du temps nécessaire à l’activité». Le contrôle est toujours très fort, ainsi une des conditions pour avoir ce statut c'est «la bonne conduite». L'administration pénitentiaire sait très bien joué de tout son arbitraire pour entendre cette régle à sa manière. Ainsi il y a quelques semaine à angers, 0,2g de shit ont été trouvé dans les chausettes d'un détenu lors d'une fouille de rentrée; Verdict : perte du régime de semi liberté et trois mois ferme de plus.

Il existait donc déjà des personnes en semi-liberté en maison d'arrêt dans la taule angevine. La prison possède également un atelier, ou plusieurs détenus travaillent dans des conditions de merde pour un petit pécule que l'administration s'empressera de leur raquetter avec les cantines hors de prix. Les cellules réservées aux personnes qui avaient ce statut de «semi-liberté» vont donc se «libérées» pour d'autres détenues. Mais c'est pas pour autant que cela changera quelque choses à la surpopulation chronique de la maison d'arrêt. En octobre la maison d'arrêt d'Angers avait une population de plus de 500 personnes pour 242 cellules. L'augmentation du nombre de cellule ou les procédures d'aménagement de peines n'ont jamais fait diminué le nombre de personnes incarcérés. Les condamnations des tribunaux étant toujours plus lourdes, et les peines toujours plus longues. Les juges peuvent donc continuer à incarcérés sans remords, ni état d'âme.

La «semi-liberté» permet également à l'administration pénitentiaire de sortir un nouveau mythe : le travail comme libération. Travailles, formes toi à être un gentil ouvrier dociles et efficace, et peut être tu sortiras plus vite de ces quatres murs. Le travail en prison n'est pas une délivrance. Si certain.e.s le voit comme un soulagement financier, ou une occupation. Il est surtout synonyme de carotte qu'on agite sous le nez des prisonniers qu'on voudrait voir docile. Il est aussi synonyme d'enrichissement pour l'administration pénitentiaire qui sous traite ainsi une partie de ces activités, et puis pour quelques entreprise profitant du filon d'une main d'oeuvre bon marché et corvéable. Et si médiatiquement l'état en parle comme un outil d'insertion, les études sur le sujet sont très critique, et il suffit d'écouter ce que dit la maison d'arrêt de Strasbourg aux entrepreneurs alsacien sur son clip de promotion pour avoir le fin mot de l'histoire : «une main d'oeuvre payée au rendement, travaillant douze mois sur douze, pas d'absentéisme, pas de conflits sociaux...» et au ministère de conclure «pour être gagnant à l'arrivée, pensez à la prison dès le départ».

Pour autant, ce régime de «semi-liberté» la plupart des détenues et leurs familles l'attendent ou l'espèrent. Car sortir de cette merde c'est toujours mieux que d'y croupir : une perm', un taf ou un bracelet pour beaucoup c'est toujours préférable que ces conditions merdiques, avec la gueule des matons et les violences de l'administration pénitentiaire en bonus. Les travaux ont donc suivis leurs cours. Mais depuis quelques mois ceux qui profitent de tout ça ont commencé a le payer.

A Angers, le chantiers de la prison a été visité a trois reprises. Un appel à saboter adressé aux ouvriers a été tagué à l'intérieur, et des tags "la "semi liberté" n'existe pas !" tagué à l'extérieur. Des tags ont également été réalisés pour signaler la présence de caméra de vidéo surveillance, et annoncer "nous détruirons toutes les prisons !"; "feu aux prisons, BOUM ». L'entreprise Dionneau (couverture, "isolation") a été fermée à deux reprises avec l'aide de chaîne d'abord, puis un autre jour avec de la soudure a froid. Un tag indiquant « tu construis des taules, tu détruis des vies ». L'entreprise « vallée atlantique » (peinture, lino, « décoration »...) s'est faite refaire la façade en jaune dégueulasse, avec des tags « complice de l'Etat carcéral » et « tu vas payer la tune que t'as filée l'administration pénitentiaire ». Près du tribunal on trouve aussi un tag "pas de justice pas de paix".

A Ecouflant, l'entreprise SMAC (réalisation d'"étanchéité") et l'entreprise PARIVAL (qui fait notament dans les serrures de "hautes qualités") ont été prises pour cibles. des tags dénoncant leurs collaborations avec l'administration pénitentiaire ont été réalisé autour des entrepôts.

A Rennes, le cabinet d'architecte Adao qui a déjà travaillé avec l'administration pénitentiaire sur le centre pénitentiaire de Rennes, a cette fois ci déployé toutes ces compétences dans l'enfermement pour dessiner l'extension de la maison d'arrêt angevine. Les murs de ce cabinet ont été tagués "Adao construit des taules, Adao détruit des vies, Adao tu vas payer".

Ce n'est qu'un début.

Source: https://nantes.indymedia.org/article/19384

lundi 18 janvier 2010

16.-24. Januar Solidaritätswoche für die Angeklagten von Vincennes

Ein kurzer Überblick über die Solidarität in Frankreich mit den angeklagten Gefangenen vom Internierungszentrum in Vincennes und gegen alle Arten von Gefängnissen.

Am 25., 26., und 27. Januar werden zehn damalige Häftlinge des Internierungszentrum von Vincennes für Revolte vor Gericht gebracht.

Während des ersten Semesters 2008 brachen in dem Internierungszentrum von Vincennes wiederholt Revolten aus, einem Ort, an dem papierlose Ausländer eingesperrt auf ihre Ausschaffung warten. Am 21. Juni starb ein Häftling aufgrund mangelnder Fürsorge. Am nächsten Tag wurde das Zentrum während einer Revolte in Brand gesteckt. Daraufhin wurden eine Anzahl Häftlinge inhaftiert und für Brandstiftung und Gewalt gegen Polizisten angeklagt. Die meisten von ihnen waren für acht bis zwölf Monate in Präventivhaft.

Vom 16.-24. Januar ist eine Solidaritätswoche angekündigt.

In Solidarität mit den Rebellierenden des Internierungszentrums von Vincennes, die am 25., 26. und 27. Januar 2010 vor Gericht stehen, weil sie ihr Gefängnis während einer Revolte im Juni 2008 in Brand gesteckt haben. Es folgt ein kurzer Überblick von Solidaritätsaktionen, aufgrund der Übersetzung ist dieser fern davon vollständig zu sein.

- 9. September, Paris: Dreifacher Ausbruch aus dem Internierungszentrum von Vincennes

- 19. September, Paris: zwei Bankomaten von "La Poste" (grosse französische Bank, die Sans-Papiers an die Schweine denunziert) wurden, in Solidarität mit der Revolte in Vincennes in Brand gesteckt.

- 22. September, Paris: Rotes Kreuz im 9. Arondissement: Alle Fenster sind eingeschlagen. Hinterlassene Nachricht: "deportiert Sans-Papiers", "Kollaborateure angreiffen"

- 5. November, Paris: Fenster von "Bouygues" werden im 15. Arondissement eingeschlagen. Der Schriftzug "baut Gefängnisse" wurde hinterlassen.

- 5. November, Paris: Einem Van und einem Lastwagen von ISS werden die Reifen plattgestochen. In Solidarität mit dem Kampf gegen das neue geschlossene Zentrum für Migranten in Steenokkerzeel, Belgien, woran sich ISS beteiligt.

- 14. November, Paris: Rotes Kreuz im 10. Arondissement: "Rotes Kreuz Kollaborateure" und "Feuer den Internierungszentren" stehen auf die Aussenwände geschrieben. Ebenso bei der Bibliothek der französischen anarchistischen Föderation (die einen Flyer erstellte, worin sie Lösungen zur Humanisierung der Gefängnisse vorschlugen), wo folgende Sprüchen standen: "FA Kollaborateure", "dreckige Erpresser" und "FA will Gefängnisse humanisieren, lassen wir sie mit ihnen brennen."

- 7. Dezember, Lyon: Geldautomat und Fenster einer BNP Bank werden eingeschlagen, gegen die Ausschaffungsmaschinerie.

- 9. Dezember, Paris: Banner werden aufgehängt, die die BNP und die Post Bank zur Kollaboration mit der Ausschaffungsmaschinerie anprangern. Zu lesen war: "Zerstörung der Internierungszentren", "Lasst uns die Ausschaffungsmaschinerie sabotieren", "Es leben die Flammen der Revolte", "Diese Banken denunzieren die Sans-Papiers. Nieder mit den Kollaborateuren", "Solidarität mit den Rebellierenden vom Internierungszentrum in Vincennes.
GEGEN ALLE GEFÄNGNISSE, NIEDER MIT ALLEN GRENZEN. FREIHEIT FÜR ALLE.

- 10. Dezember, Paris: Ein Bulldozer auf einer "Eiffage" Baustelle (erbauen Gefängnisse) wurde in Brand gesteckt. In Solidarität mit den kämpfenden Gefangenen hier und sonstwo und mit jenen, die wegen Brandstiftung am Internierungszentrum in Vincennes angeklagt sind.

- 12. Dezember, Paris: Ein Umzug in Belville hinter dem Transparent "Freiheit für alle, mit oder ohne Papiere". Etwa 30 Leute kleisterten Poster während des Umzugs in Belevolle, Menilmontant und Coursonnes. Auf Scheiben von Banken wurden einige Sprays hinterlassen: "denunzieren Sans-Papiers"

- 16. Dezember, Paris: Im 14. Arondissement wurde das Architekturbüro von Alain Derbesse angegriffen. Zwei Brandherde wurden gelegt. Dieses Büro erbaute bereits das Internierungszentrum von Vivonne und le Havre. Es erbaute auch das Gefängnis von Mans, eine Polizeizentrale und renovierte ein Gerichtsgebäude.

- 21. Dezember, Paris: Laut den öffentlichen Medien, wurden beim staatlichen Büro für Immigration zahlreiche Scheiben eingeschlagen. Der Spruch "Feuer den Internierungszentren" wurde hinterlassen. Sie sprechen auch von einem Angriff auf das selbe Büro in Lille im Oktober.

- 22. Dezember, Grenoble: Die Fenster eines "Bouygues" Lokals werden zerschlagen und ein Tag hinterlassen "Bouygues erbaut Gefängnisse". Dieser Laden wurde schon mehrmals angegriffen.

- 23. Dezember, Paris: Demonstration, Sprayereien und Poster in Barbes und der Gegend um Goutte d’Or. Auf Banken die Sans-Papiers denunzieren und anderen Zielen war zu lesen: "Feuer allen Gefängnissen!", "Die Post denunziert Sans-Papiers!", "die BNP denunziert Sans-Papiers der Polizei", "Bullen sind Schweine" vor dem Haupt-Polizeiposten des Bezirks, "Eigentumskrieg = Krieg gegen Arme" auf einem Hauseigentümerbüro, und "Bullen, Schweine, Mörder" auf einer Schule vor einer Polizeistation in Goutte d’Or, und mehr... Tausende Flyer und Brochüren wurden an Passanten verteilt, Solgans wie "Freiheit für alle, mit oder ohne Papiere" und "Bullen, Schweine, Mörder" gerufen...

- 1. Januar, Paris: Nach Mitternacht wurden Feuerwerk und Böller um das Internierungszentrum von Villepinte und Vincennes gezündet, begleitet mit "Freiheit!" Rufen, um die Eingesperrten zu grüssen.

P.S.
hier findet sich eine neue Brochüre, worin alle bekannten Firmen die von diesem Einschliessungssystem profitieren und mit ihm, lokal oder international, kollaborieren aufgelistet sind.

Grèce: le compagnon Ilias Nikolaou transféré à la prison de Thessalonique

Ilias Nikolaou, récemment condamné à 7 ans et demie de prison (sans possiblité de faire appel) a été transféré depuis la prison d'Amfissa à celle de Thessalonique.

Nous n'oublions pas:

7 années et demie d'emprisonnment prononcées par le Jury d'accusation de Thessaloniki contre Ilias Nikolaou, 26 ans, pour le dépôt de dispositifs incendiaires artisanaux à l'extérieur du bâtiment de la Police Municipale d'Evosmos, le matin du 13 janvier 2009. La Cour a décidé de suspendre le droit de faire appel. Après une audience de deux jours, qui a fini tard jeudi après-midi, la cour a déclaré Ilias coupable de possession d'explosifs (à l'unanimité) et d'attentat à l'explosif avec mise en danger des biens et des personnes (à une majorité de 4-3 votes) et a reconnu des circonstances atténuantes dues à sa personnalité.

Dans sa défense, le jeune homme a nié les faits, accusant la police de manipulation contre le mouvement anti-autoritaire. Des anarchistes venus se solidariser avec l'accusé ont dénoncé le verdict de la cour en criant des slogans hostiles, alors que Nikolaou se faisait emmener.

Parallèlement, l'Initiative Alternative du Barreau de Thessalonique a condamné fermement la présence policière massive au sein du tribunal pour marquer le coup de la condamnation de Nikolaou. Cette présence provocante peut entrainer des abus et les défenseurs des droits civils ont rappelé les sinistres procès militaires jugés à la va-vite sous Pinochet ou sous la junte militaire en Turquie.

En effet, deux compagnies de policiers anti-émeute stationnaient à l'extérieur du Tribunal, interdisant le passage aux "indésirables", comme il est dit dans un communiqué, et même les avocats ont du prouver leur identité à quatre "check points" successifs.

Liberté pour le compagnon Ilias Nikolaou.

Feu à toutes les prisons !

Traduit de l'anglais depuis: http://sysiphus-angrynewsfromaroundtheworld.blogspot.com/2010/01/greece-anarchist-comrade-elias-nikolaou.html

Tremblay-en-France : incendie criminel au collège Descartes

Dimanche, vers 17 heures, un incendie a détruit le bureau du conseiller principal d'éducationFrance (Seine-Saint-Denis), après une intrusion par effraction. Le commissariat de Villepinte, chargé de l'enquête, privilégie la piste criminelle. (CPE) et une salle de classe du collège Descartes de Tremblay-en-
La personne qui a pénétré «par effraction connaissait visiblement les lieux», selon l'inspecteur d'académie, Daniel Auverlot.
L'incendiaire s'est introduit dans l'établissement en cassant une fenêtre donnant sur une salle de classe au rez-de-chaussée de l'établissement, celle-même à laquelle le feu s'est ensuite propagé.

Immédiatement après le sinistre, le conseil général a fait appel à une société privée de gardiennage. Des actes de malveillance, qui avaient détérioré le système de chauffage, avaient déjà été observés ces derniers jours, a précisé Daniel Auverlot. «On en veut visiblement à ce collège (...) habituellement calme», a-t-il déploré.

Les cours ont repris normalement lundi matin.

Source: leparisien.fr

Athènes: attaque explosive contre un édifice public




Un engin explosif de capacité moyenne a explosé cette nuit contre le siège du Secrétaire général du gouvernement grec pour la presse sans faire de blessés, selon les informations données par la police, qui a précisé que la puissance de l'engin était relativement élevée.

La détonation s'est produite peut avant minuit contre cet édifice situé dans le quartier athénien de Neos Kosmos après que les responsables aient prévenu les télévisions de l'imminence de l'explosion, selon l'agence de presse grecque ANA.

La police a pu évacuer la zone et la contrôler avant l'explosion, qui a causé de sérieux dégâts sur la partie arrière de l'édifice, brisant notamment de nombreuses vitres de l'immeuble et des voitures garées à proximité.

Traduit de l'espagnol depuis http://aiferricorti.entodaspartes.net/2010/01/17/atenas-atentado-explosivos-contra-un-edificio-publico/

Bruxelles: L'Institut italien pour le Commerce Extérieur attaqué

17 janvier

14/1, Place de la Liberté à Bruxelles

L'Institut italien pour le Commerce Extérieur attaqué avec des pierres et de la peinture rouge.

ROSARNO. CONTRE LE CAPITAL, L'ETAT ET LA MAFIA -

Source: http://www.cemab.be/news/2010/01/8396.php

samedi 16 janvier 2010

Belgique : "Violents, les nouveaux anars"

[Nouveau joyau de journalisme policier]

VIOLENTS, LES NOUVEAUX « ANARS »

Souterraine, organisée et jusqu’ici jamais mise en lumière, l’anarchie belge s’en prend au capital et au monde carcéral. Les incendies et les dégradations se comptent désormais par dizaines. Une stratégie qui s’appuie sur Internet.

Athènes, dimanche 27 décembre 2009, 23 heures. Une bombe de forte puissance détruit ou peu s’en faut les bureaux d’une compagnie d’assurances. Berlin, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 décembre. Vingt-trois autobus d’une compagnie sous contrat avec le ministère allemand de la Défense sont ravagés par des casseurs, dans leur entrepôt. En même temps ou presque, rue Herdebeek à Itterbeek (Bruxelles), un incendie criminel ravage les engins d’un chantier ferroviaire d’Infrabel mené par l’entreprise Valens. Quatre grues et d’autres machines sont détruites. Quel rapport entre ces événements ? Dans chaque pays, les autorités estiment que leurs auteurs proviennent d’une frange dure de la mouvance anarchiste de gauche - certes bien plus visible en Grèce et en Allemagne qu’en Belgique. S’il est vrai que l’enquête pour le chantier Valens est toujours en cours, d’autres hypothèses restant ouvertes, ce fait divers s’ajoute à beaucoup d’autres où la piste des anarchistes est visible. Des cas passés largement inaperçus du public jusqu’ici, mais pas de la police fédérale, ni de la Sûreté de l’Etat, ni encore du parquet fédéral, qui ne sont guère loquaces à ce sujet. « Le phénomène est minutieusement suivi par le parquet fédéral, mais nous ne faisons pas de commentaires », déclare sans plus sa porte-parole, Lieve Pellens.

L’ami Internet

En revanche, le vecteur Internet « parle » beaucoup plus. Une nouvelle génération d’ « autonomes » belges se l’est approprié. Appels à la mobilisation, commentaires, listes de méfaits commis ou de cibles potentielles... On trouve de tout sur quelques sites/blogs, de l’anodin à l’essentiel, et plus ou moins ouvertement sous la bannière noire de l’anarchie. Des revendications ? Au moins une reconnaissance, souvent bienveillante pour les auteurs. On trouve un bon exemple de cette reconnaissance avec le chantier Valens/Infrabel dans les « brèves de la guerre sociale » du site/blog « Suie et Cendres ». Après avoir brièvement dépeint le résultat de l’incendie, en s’inspirant d’un article de presse, le site précise, en « note de la rédaction », que « Valens, qui fait partie du groupe Eiffage, participe à la construction du nouveau centre fermé pour clandestins à Steenokkerzeel ». Ce qui est censé tout expliquer, parce que l’anarchie « vandalo-violente » s’est attribué trois grandes campagnes, depuis l’émergence de la nouvelle génération belge, née voilà peut-être deux ans et demi. Elle pose ainsi des actions de soutien aux anarchistes étrangers (notamment grecs, parfois avec leur aide). La deuxième campagne s’attaque de façon plus classique à tout ce qui symbolise la société capitaliste en général. La troisième - et la plus dense - vise enfin les entreprises et les institutions actives dans le monde carcéral, prisons et centres fermés pour illégaux. Pourquoi ? La réponse se trouve entre autres dans la revue anarchiste Tout doit partir : « Reposer la question des camps de l’Etat dans le domaine public, empêcher si possible que celui-ci se munisse d’un nouvel outil de répression. Poser la question des centres ne se limite pas à leurs seuls territoires mais à toute la mécanique sociale qui les fait exister. » L’optique serait donc de bloquer la société. Valens-Eiffage construit un « camp » ? Il faut frapper Valens-Eiffage... Bref, la liste des faits, que l’on peut compiler au départ des sites/blogs de « Suies et Cendres », de « Liste noire » ou « Black List », des « Ennemis des frontières », du « Cemab » (un portail de médias alternatifs), est impressionnante. Elle comporte des dizaines de « coups » qu’on peut effectivement attribuer aux « anars ». Il s’agit de messages peints sur des bâtiments d’entreprises actives dans ce milieu carcéral - avec l’émotion que cela provoque quand il s’agit de petits indépendants -, de dégradations et/ou d’incendies, réussis ou non, de bâtiments de l’Etat, d’agences de banque, de véhicules de police et de diplomates (grecs) ainsi que de distributeurs de billets. Bloquer les serrures de salles d’audience du palais de justice de Bruxelles « en soutien aux camarades grecs » est aussi de mise.

Des dizaines de (mé)faits

« Il n’y a pas de suite logique », commente un acteur de terrain qui admet que les auteurs, pas si bêtes, restent à ce stade imprévisibles et imprenables. Voilà pourquoi la liste des « incidents » s’allonge depuis près de deux ans. Quelques exemples. « Freedom for the Anarchist », peint-on dans la nuit du 9 avril 2008 sur la résidence de l’ambassadeur de Grèce. Le 12 mai suivant, un distributeur de billets prend feu à Saint-Gilles. Il appartient à la Banque de La Poste et sera suivi par trois autres. Cette banque, rappellent des messages laissés par les vandales, gère les comptes de cantine des détenus. Puis, le 17 juin, un premier incendie touche un véhicule d’ISS Cleaning, qui entretient des centres fermés. Il y en aura d’autres. Comme la plupart des précédents, ces faits sont annoncés sur Internet. Et, parfois, dans Tout doit partir. On passe sur des faits du même ordre commis en 2009 pour retenir l’occupation, le 29 avril dernier, de la faculté de criminologie de Gand par une vingtaine de personnes masquées. La crimino, parce qu’elle « est liée de près avec les institutions pénitentiaires, la justice, la police et parce que ceux qui ont condamné chaque jour des personnes à des années de prison ou à la déportation ont débuté leur scandaleuse carrière dans cette faculté », selon un message laissé sur place. En septembre 2009, la Stib est visée parce qu’elle a durci le ton à l’égard des SDF. Une trentaine de distributeurs de tickets sont mis hors service avec les moyens du bord : cure-dents et glu, mousse expansive ou soudure à froid. Le bâtiment Sodexho d’Auderghem y passe le 29 novembre suivant : 20 vitres brisées et un tag « Sodexo = collabo avec centres fermés ». Mais d’autres entreprises ou institutions pourraient être menacées. Ainsi, le 20 décembre dernier, « Liste noire/Black List » a édité sur la Toile une liste de celles « qui collaborent avec les prisons, les centres fermés et la répression », notamment en construisant le centre fermé de Steenokkerzeel. En tête et parmi les plus importantes de ces entreprises : Besix et Valens (lire page 20).

De petites cellules indépendantes

Mais qui sont ces nouveaux venus sur la scène anarchiste ? Les données sont rares. Ils fonctionneraient, peut-être avec des sympathies « concrètes », à la manière des activistes de la cause animale, du genre « ALF » (Animal Liberation Front). « De petites cellules indépendantes les unes des autres, mais capables de se reconnaître, voire d’interagir », estime un interlocuteur du monde du renseignement. « Pour nous, c’est un cas de figure difficile : détecter l’une d’elles et la pénétrer ne nous apporte pas grand-chose, car les autres nous restent fermées. » Toujours est-il qu’on estime ces anarchistes violents à une centaine, sans doute basés à Gand et à Bruxelles (Saint-Gilles ? Molenbeek ?). L’un de leurs points de chute pourrait être un local anarchiste bruxellois ouvert en 2008, la « Bibliothèque Acrata » (lire p. 24). Elle semble en tout cas en forte convergence avec les revendications des vandales. Mais, selon certains observateurs du côté du maintien de l’ordre, ces anarchistes pourraient aussi être liés au monde des squats. C’est toutefois incertain : « Les squats se heurtent par essence, avec ou sans revendication, à la propriété privée. Donc au fondement idéologique du système », explique José Garcia, secrétaire général du Syndicat des locataires de logements sociaux, en contact fréquent avec des squatters. « Il est dès lors naturel qu’y apparaissent des gens qui ont d’autres valeurs, comme des anarchistes. J’en ai observé qui ne semblent d’ailleurs pas squatter par obligation et ne le font pas tout le temps. » Mais des anarchistes violents ? « Ça me surprendrait, même si, le cas échéant, ils se garderaient bien de nous le dire. Cette violence est en rupture avec l’anarchie belge classique. Moi-même proche de cette sensibilité, je n’agirais jamais ainsi. » Même incompréhension à la suite de la publication récente, sur Internet, du nom et de l’adresse de membres d’institutions ou d’entreprises ainsi offerts à une vindicte éventuelle. « L’anarchie s’en prend volontiers aux structures, pas aux personnes. Pour moi, ceux qui visent les personnes sont les fascistes. » Nouvelle génération et autres m£urs ? Ou dérapage d’anars post-industriels non encore aguerris ? En tout cas, ce réseau - qui n’affiche aucun nom à Bruxelles, la discrétion étant gage de liberté en anarchie - pourrait voir venir des temps plus difficiles. Ce n’est sans doute pas un hasard si, début décembre 2009, la ministre de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open VLD), annonçait avoir obtenu mandat du Conseil des ministres pour dresser un nouveau plan « antiradicalisme » se fondant sur un rapport de l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) « qui établit le danger des groupuscules d’extrême gauche ou d’extrême droite » dans notre pays. Or, souterraine et violente, l’anarchie entre dans ce champ...

Roland Planchar

Incendie criminel sur un chantier d’Infrabel à Itterbeek (Bruxelles) : « Un article n’est pas nécessaire. » Manif de soutien au criminel Nordin Benallal, en 2006, devant le palais de justice de Bruxelles. Le drapeau américain, cible anarchiste...

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Le Vif/L’Express - 15-01-2010

BREVE VISITE CHEZ LES « ANARS »

L’un des ports d’attache des anarchistes vandalo-violents pourrait être la « Bibliothèque anarchiste Acrata », comme sa vitrine de la petite rue de la Grande Ile la dénomme, dans le bas de Bruxelles. En fait, il s’agit plutôt d’un local, d’une salle de réunion. Pour ses créateurs : « (...) un instrument destiné à aiguiser nos connaissances et à trouver des bases solides pour affronter la domination », l’« oppression » et l’« exploitation ». Ouvert le 17 mai 2008, l’endroit - qui fut visité par la police dès le mois d’août suivant - n’est pas anodin. Internet en donne de nombreuses traces, même loin à l’étranger. Des réunions très militantes s’y déroulent assez régulièrement, parfois avec un caractère international. Quant à sa vitrine, elle est flanquée d’affiches reprenant des thèmes de campagne actuels, comme « Sabotons la machine à expulser », ce qui vise singulièrement l’édification du centre fermé de Steenokkerzeel. On y voit également le dernier numéro de la revue anarchiste Tout doit partir, où Acrata et la lutte contre ledit centre sont cités d’abondance. Mais la « bibliothèque » est-elle vraiment liée aux « événements » ? On peut toujours le demander à ceux qui s’y réunissent, même si la visite risque d’être courte, car l’anarchie moderne n’aime pas la presse (à ses yeux, elle est associée au capital abhorré et au pouvoir exécré). Bref, on ouvre la porte d’Acrata le premier jeudi de 2010, soir de permanence, à 18 h 16. Grande table basse de récup’ et sièges d’un âge incertain au centre, étagères, livres et revues révolutionnaires appuyées aux murs, l’endroit a été mis au régime du strict nécessaire, lumière comprise. Une douzaine de jeunes gens, filles et (surtout) garçons entre 18 et 25 ans, devisent. D’un abord a priori accueillant, ils semblent typés « bonne éducation », voire d’allure bourgeoise. Mais se présenter comme journaliste suscite d’abord de petits rires nerveux et moqueurs, avant que celui qui n’est pas le chef (on est en anarchie, quand même...) quitte des yeux l’ordinateur de service et, d’un même élan, jaillisse de sa chaise en faisant mouvement pour expulser l’intrus. « Putain, si c’est pas clair qu’on ne veut pas de journaliste ici ! » résume-t-il. Dix pas plus loin et une porte plus tard, la visite est terminée. Il est toujours 18 h 16. Alors, connectés aux « combattants », ceux d’Acrata (« anarchiste », en espagnol) ? Ou « simples » sympathisants ? Mystère.

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Le Vif/L’Express - 15-01-2010

DES ENTREPRISES ENNUYEES

Victimes des dégradations et des incendies, les entreprises réagissent différemment. Avec émotion, pour ce petit entrepreneur flamand qui avait vu ses murs tagués et était affligé d’être dénoncé comme « collabo » auprès du voisinage, ce qu’il ressentait comme une injustice. Avec le plus grand silence, comme chez Valens-Eiffage où on refuse tout commentaire sur l’incendie du 29 décembre 2009 au chantier Infrabel d’Itterbeek. « Le juriste estime qu’un article n’est pas nécessaire », nous y a-t-on répondu en tout et pour tout. D’autres se veulent plus transparents, comme le géant de la construction Besix, cible comme les autres des anarchistes pour participer à la construction ou à l’entretien de prisons et centres fermés. A la mi-octobre 2009, ses bureaux de Gand avaient été ravagés par une vingtaine de personnes cagoulées, au grand dam des quelques employés déjà présents, qui avaient été véritablement choqués. Alors, que dit son porte-parole, Bart Wuyts ? « Besix ne fait pas de politique, Steenokkerzeel est pour nous un chantier comme un autre », explique-t-il. « Mais il est vrai que la police fédérale nous a indiqué qu’il s’agissait d’une action d’anarchistes. Nous prenons cela très au sérieux car, pour nous, la priorité, c’est la sécurité du personnel, le nôtre et celui de nos sous-traitants. »


(Trouvé dans les Brèves du désordre.)

Santiago du Chili: attaques contre un restaurant et une agence immobilière

Dans la nuit du jeudi 14 janvier, protégés par le silence, nous nous sommes dirigés vers un établissement de vente de viande très connu de Santiago, appelé “Parrilladas Argentina”. Celui-ci s'enrichit sur la mort des animaux et reproduit en masse la pratique spéciste de manger des cadavres.
Là, en plein centre ville, les vitrines ont été défoncées, des boules de peinture rouge ont été lancées, et le slogan ALF (Front de Libération Animale) est apparu sur la façade.
Plus loin, les bureaux d'une agence immobilière toute neuve ont reçu un cadeau de notre part, avec le bris de diverses vitrines.

Notre environnement est de plus en plus infecté par l'expansion de la civilisation, avec ses immeubles et son asphalte qui assassinent la terre. La destruction des éco-systèmes est une façon de s'en mettre plein les poches pour ces entreprises, c'est pourquoi la seule chose que nous voulons, c'est la destruction de celles-ci.
Le sabotage des défenseurs de l'exploitation est un instrument efficace pour freiner la débacle de l'environnement et de ceux qui l'habitent.
La menace constante déchaîne le chaos, capable d'y mettre fin et de se soulever contre ce qui l'opprime.
Avec ces actions nous saluons les compagnons Abraham Lopez et Fermin Gomez, arrêtés par l'Etat mexicain, et Matias Castro, arrêté par l'Etat chilien. Courage compagnons, nous vous envoyons notre pleine fraternité avec vos idées et pratiques, en multipliant les actions.

"Si tu ne vis pas comme tu penses, tu finiras par penser comme tu vis"
ALF/ELF

Traduit de l'italien depuis: http://www.informa-azione.info/santiago_del_cile_sabotati_un_ristorante_di_carne_ed_unagenzia_immobiliare

A brief outline of the solidarity in France with the Vincennes detention center prisoners in trial and against all sort of prisons

On January 25th, 26th and 27th, ten former detainees of the Vincennes detention centre will be tried for a revolt.

During the first semester of 2008, revolts repeatedly occured in the Vincennes detention centre, a place where undocumented foreigners are locked up pending their deportation. On June 21st, a detainee died due to lack of care. The next day, the centre was burnt during a revolt. Later, a number of detainees were arrested and accused of arson and aggression against police officers. Most of them have been in preventiive jail for eight to twelve month.

A solidarity week is set from January 16th to 24th.

In solidarity with the rebellious of the Vincennes retention center who will be in court on January 25th, 26th, 27th 2010, for burning their prison during a revolt in June 2008. Here is a very brief outline of the solidarity actions (far from complete for reasons linked to translation).

- September 9th, Paris : Triple escape from the Vincennes retention centre.

- September 19th, Paris : Two ATMs of La Poste (a public french bank which denounces sans-papiers to the pigs) are set on fire in solidarity with the revolt of Vincennes.

- September 22th, Paris : 9th district’s Red Cross building : all windows are smashed with graffiti on the walls... « deports sans-papiers », « smash the collaborators »

- November 5th, Paris : Bouygues windows are smashed in the 15th district. The graffiti « builds prisons » is left behind.

- November 5th, Paris : One van and a truck of the ISS get their tires slashed. In solidarity with the struggle against the new retention center in Steenoekerzel, Belgium, where the ISS is working.

- November 14th, Paris : 10th district’s Red Cross building : « Red Cross collaborators » and « Fire to the retention centers » are painted on its outside surface. Also, the library of the french anarchist federation (wich made a flyer where they propose solutions to humanize prisons) receives a visit with these graffiti : « FA collaborators », « Dirty traitors » and « FA wants to humanize prisons, let it burn with them »

- December 7th, Lyon : ATM and windows of a BNP bank are destroyed against the deportation machine.

- December 9th, Paris : Banners hung denouncing the BNP and La Poste banks, which collaborate with the deportation machine : « Destruction of the Detention Centers », « Let’s sabotage the deportation machine », « Long life to the fires of revolt », « These banks denounce the sans-papiers. Down with the collaborators », « Solidarity with the rebellious of the Vincennes detention center ».

- December 10th, Paris : A bulldozer of an Eiffage (prison builders) building site is set fire to. You can still see its charred carcass on the building site of the tram at the level of porte Saint Mandé in Paris. In solidarity with the prisoners in struggle here and elsewhere and with those accused of the torching of the retention centre in Vincennes.

- December 12th, Paris : A walk in Belville, behind the banner “Freedom for all, with or without papers“. About 30 people stuck up posters during the walk, in the Belville, Menilmontant and Couronnes areas. Some tags are also left there on bank windows « they denounce sans-papiers »

- December 16th, Paris : Alain Derbesse’s architectural office, in 14th district, is attacked. Two fires are lit. This office has already built the Detention centres of Vivonne and le Havre. It also built the prison of Mans, a Police Central station and renovated a law court building.

- December 21th, Paris : According to the corporate media, the government’s immigration office has a large number of doors and windows smashed. The tag « Fire to the retention centres » is left behind. They also mention an attack on the same office in Lille, in October.

- December 22d, Grenoble : Bouygues shop windows are broken and a tag is left behind : “ Bouygues builds prisons“. This shop has been attacked several times.

- December 23rd Paris : A walk, tags and posters in the Barbes and Goutte d‘Or area. On banks that denounce the sans-papiers and other targets one could read : « Fire to all prisons ! », « La Poste denounces sans-papiers ! », « the BNP denounces sans-papiers to the police », « cops are pigs » in front of the main police station of the area, « estate war = war on poor » on a real estate agency, and « cops, pigs, murderers » on a school in front of a police station in Goutte d‘Or, and more…

Thousands of flyers and brochures are given to the passing people and slogans are shouted, such as « freedom for all, with or without papers » and « cops, pigs, murders »…

- January 1st, Paris : After midnight, fireworks and firecrackers are launched around the detention center of Villepinte and the detention center of Vincennes, accompanied with shouts of « freedom ! », to greet those locked up.

P.-S.
You can also find a new brochure online, which makes a review of all the known companies that profit of this detention system and collaborate with it - localy, or internationaly. Here: http://infokiosques.net/spip.php?article763

Reproduction and distribution of this text on blogs and indymedia everywhere deeply recommended.

Source: http://www.non-fides.fr/?A-brief-outline-of-the-solidarity

Grèce: Bonanno et Stratigopoulos transférés à Athènes

Alfredo M. Bonanno et Christos Stratigopoulos, anarchistes emprisonnés en Grèce et accusés d’un braquage de banque, ont été déplacés de la prison d’Amfissa à la prison de Korydallos à Athènes. Alfredo était menotté durant le transfert, pas Christos, aussi le sac d’Alfredo a été « perdu » par les matons.

Plus d’infos à venir aux alentours du 10 janvier 2010, date de la décision légale sur la question d’une sortie sous caution en conditionnelle en attente du procès.

N’abandonnons et ne lâchons rien.

Traduit de l'anglais sur http://www.non-fides.fr/?+Alfredo-Christos-transferes-de-la+

Ascoli (Italie): une bombe contre le groupe facho CasaPound

Ascoli Piceno, 15 janvier - Une bombe a explosé dans la nuit devant le cercle culturel 'Le Bolide', le siège de CasaPound Italie à Ascoli Piceno, qui sera inauguré demain soir rue de la Forteresse, en plein centre ville. S'apercevant de l'explosion de l'engin qui a dévasté la devanture du local, quelques militants du CPI ont prévenu les Carabiniers.

Traduit de l'italien depuis Informa-Azione.

Gênes: une voiture explose sous la maison d'un parlementaire

Cette nuit une voiture est partie en fumée sous les fenêtres de l'ex-maire et désormais député européen Sergio Cofferati, à Gênes.
Selon les premières vérifications des pompiers et de la police scientifique, les flammes n'auraient pas été provoquées par un acte de malveillance, mais par un court circuit dans l'installation électrique de l'auto. L'incendie s'est étendu à une deuxième voiture garée à côté et a touché la porte de l'immeuble où habite Cofferati. Les pompiers, arrivés sur place après avoir été prévenus par les voisins, ont éteint les flammes avant qu'elles n'atteignent le réservoir de gaz (la voiture roulait au GPL) et ne trouvant aucune élément suspect, n'ont pas averti les forces de l'ordre.

Dans la matinée, par précaution, le préfet a fait réaliser une enquête par des agents de la police scientifique. Mais ceux-ci non plus n'ont trouvé plus d'éléments sur la possible origine malveillante des flammes. Les carabiniers auraient en outre pris le procès-verbal d'un témoin qui dit avoir vu en premier les flammes se répandre dans l'habitacle de la voiture. Il y a environ une semaine l'habitation de Cofferati avait été aussi l'objet d'une tentative de vol avec effraction.

Traduit de l'italien depuis Informa-Azione.

Barcelone: l'unique eglise qui illumine est celle qui brûle

Dans la nuit du 13 au 14 janvier, un engin incendiaire a été placé sur la porte des bureaux paroissiaux de l'église du quartier de Sarria (Barcelone) habituellement fréquentée par des membres et des proches de l'Opus Dei.

L'Eglise reste une institution de la domination et possède un grand pouvoir social, en particulier sur les femmes, comme on peut le voir actuellement avec la campagne "pro-vie" (anti-avortement).

N'oublions jamais que toute religion est une négation de l'individu.

Un salut à tous ceux qui, en prison ou dehors, ne se laissent pas soumettre au pouvoir.

Traduit de l'italien depuis Informa-Azione.

vendredi 15 janvier 2010

La Plata (Argentine): attentat explosif contre la Banque Galicia

Souvenons-nous que les banques sont le cœur du capitalisme. Le 31 décembre dernier nous avons tagué des messages évoquant la lutte des prisonniers à travers le monde, et nous avons déposé un engin explosif à l'entrée de la Banque Galicia, qui a explosé, causant des dégâts sur les distributeurs de billets, malgré les mesures de sécurité prises pour protéger l'établissement.

Nous saluons tous les compagnons et compagnes qui frappent le système sans distinction de méthodes, mais seulement en voulant rompre la supposée invulnérabilité et mettre en lumière les dispositifs de répression prévus pour nous autres qui nous révoltons contre l'oppression de ce système.

grupo operativo rebelde DEL

Traduit de l'espagnol depuis Ai Ferri Corti.

Athènes: irruption dans un bureau du sous-secrétaire à la Justice

Athènes, 14 janvier.
Des inconnus encapuchonnés armés de batons se sont introduits dans le bureau du sous-secrétaire à la Justice Apostolos Katsifaras, blessant deux collaborateurs. L'agression, selon les médias, a eu lieu au premier étage d'un immeuble situé dans le centre d'Athènes. Katsifaras ne se trouvait pas dans son bureau au moment de l'attaque.

Athènes, 14 janvier.
Le secrétaire politique de Katsifaras, blessé durant l'attaque, a du être amené à l'hôpital. La police a déjà réalisé des arrestations dans le quartier anarchiste d'Exarchia.

Traduit de l'italien depuis Informa-Azione.