Dans les 9ème, 11ème, 12ème, 14ème, 15ème et 17ème arrondissements de Paris, 27 distributeurs automatiques de la Poste, du Crédit Lyonnais, de la Société Générale et du CIC ont été mis hors service, avec de l'acide sulfurique ou des coups de marteaux dans la nuit du 22 au 23 janvier. Des autocollants ont été apposés pour préciser que toutes ces banques balancent des sans-papiers aux flics.
Dans ces banques, des employés sous la demande de leur direction appellent en effetrégulièrement les flics pour qu'ils viennent contrôler la validité despapiers de leurs clients. En toute conscience des conséquences que celaimplique pour leurs clients sans-papiers, ils les livrent aux préfectures.Le plus souvent ces sans-papiers se retrouvent en garde à vue, puisenfermés dans un centre de rétention avant d'être expulsés. Parfois ilsrisquent aussi la prison.
Ces banques, en plus de s'enrichir sur l'exploitation (une banque resteune banque !), participent à l'effort national de chasse aux indésirables.Comme tout un chacun, les sans-papiers sont obligés d'ouvrir un compte enbanque, de prendre les transports en commun, de se déplacer, de se rendreen préfecture pour la paperasse... Tous ces moments deviennent des pointsde frontières : autant d'occasion de se faire balancer, contrôler, rafler.Si les conséquences ne sont pas toujours les mêmes, avec ou sans papiers,nous subissons tous l'exploitation et le contrôle.
Parce que l'indignation n'a jamais suffit, sabotons la machine à expulser !
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