mardi 29 décembre 2009

La Conspiration des cellules de feu revendique l'attaque contre la Banque nationale de Grèce à Athènes

Attentat d’Athènes : la piste anarchiste

La police grecque examinait hier une revendication sur internet d’un groupe anarchiste pour l’attentat à la bombe contre l’immeuble de la plus grande compagnie d’assurance grecque à Athènes, qui a causé d’importants dégâts dimanche soir sans faire de victime.

«Nous examinons la revendication, pour le moment nous sommes prudents quant à son authenticité», a déclaré une source policière.

Le texte publié sur un blog se réclamant de la mouvance anarchiste revendique l’attentat au nom de l’organisation «Conspiration des cellules de feu», auteur d’attaques contre des bureaux et domiciles de responsables politiques.

L’attentat, qui a causé d’importants dégâts à l’immeuble d’Ethiniki asfalistiki, une compagnie appartenant au groupe de la Banque Nationale de Grèce (BNG), était une attaque contre «l’esprit consumériste» de Noël, assure le texte.

Se déclarant hostiles au mode de vie occidental, les auteurs du texte indiquent avoir voulu «perturber le calme de la ville». Le groupe affirme que quatre personnes ont participé à l’attentat en utilisant des explosifs «sophistiqués» avec l’aide d’autres «camarades». «Nous voulions causer des dégats matériels et avons prévenu la police qu’elle devrait évacuer les lieux à temps», indique le texte.

Le texte rend également hommage à deux anarchistes chiliens extradés par l’Argentine début décembre et à un autre anarchiste en grève de la faim en Allemagne.

L’attentat a été commis quinze minutes après un appel téléphonique à un journal grec.

Avant l’annonce de l’examen de cette revendication, la police avait indiqué privilégier la piste des extrémistes de Lutte révolutionnaire (EA), figurant sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Apparu l’année dernière, le groupe «Conspiration des cellules de feu» avait revendiqué en juillet un attentat à l’engin explosif contre le domicile de l’ex-secrétaire d’État à l’Intérieur, Panayotis Hinofotis, dans la banlieue d’Athènes.

En septembre, il avait revendiqué un attentat à l’engin explosif contre le siège du ministère de la Grèce du nord, à Salonique. Il a également placé un engin explosif devant le domicile de Louka Katséli, cadre socialiste à l’époque, et actuellement ministre de l’Économie et de la Marine marchande.

AFP, 29/12/2009.