Mardi 22 juin, le réseau ferroviaire dans et autour de Bruxelles a été gravement perturbé suite à cinq actes de sabotage. Durant trois heures, tout trafic était impossible.
La SNCB ne veut pas donner plus de détails à propos du sabotage. Elle a déclaré d’avoir peur pour «de l’imitation car une fois qu’on sait comment le faire, ce n’est pas trop difficile».
Après des rumeurs sur un possible sabotage des freins, la SNCB a publié un démenti disant que le sabotage ne concernait pas les freins et qu’à aucun moment, il y avait du danger pour les voyageurs.
Sources: 28/06/10 http://www.demorgen.be/dm/nl/989/Binnenland/article/detail/1125922/2010/06/28/NMBS-ontkent-geknoei-met-remmen-bij-vijf-treinen.dhtml
http://www.brusselnieuws.be/artikels/stadsnieuws/treinchaos-dinsdag-veroorzaakt-door-sabotage
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Les freins de cinq trains sabotés à Bruxelles
Plusieurs inconnus ont saboté au moins cinq trains à Bruxelles. Chez les conducteurs, on se montre très inquiet. Les cheminots craignent que des petits concours de sabotage de train ne soient organisés. Et surtout, ceux qui ont fait ça ont été tuyautés.
Le sabotage est intervenu mardi dernier, en pleine heure de pointe. À partir de 16h18, cinq trains assurant la liaison Nord-Midi, à Bruxelles, ont éprouvé de grandes difficultés à s’arrêter.
Ni la SNCB, ni les syndicats ne veulent donner de détails sur la manière dont les saboteurs ont procédé. «Pour éviter de donner des idées à d’autres», plaident-ils. D’après plusieurs sources, les saboteurs ont réussi à fermer certains robinets du système de freinage, le rendant ainsi moins efficace. «Suite à ce sabotage, les derniers wagons ne peuvent plus freiner et entraînent dès lors le train plus loin que prévu au freinage», nous a-t-on expliqué. «Du coup, il peut arriver que le train franchisse un signal, avec le risque de collision que cela suppose. Heureusement, le sabotage a été détecté à temps, avant que les voyageurs ne prennent place dans le train. Mais on suppose que les saboteurs agissent après que le contrôle des freins a été effectué. Véritablement angoissant.»
Un spécialiste
Les saboteurs savaient ce qu’ils faisaient. «En tout cas, les images de nos caméras n’ont rien détecté», explique Leen Uyterhoeven, de la SNCB. «Ce n’est pas un jeu d’enfants de saboter un train mais si vous savez précisément ce qu’il faut faire, cela devient moins difficile.»
D’après le personnel contacté, qui préfère rester anonyme, la méthode utilisée «ne tombe pas du ciel». «Nous sommes persuadés qu’il s’agit d’un ancien collaborateur des chemins de fer, qui a agi lui-même ou donné des conseils», nous dit-on. «Le sabotage a sans doute été effectué en gare de triage, où les trains sont garés. Il est pratiquement impossible de surveiller ces endroits 24 heures sur 24.»
Une enquête a été lancée par la police des chemins de fer.
Une mode
Le «tripotage» d’un frein n’est pas la première forme de sabotage à laquelle est confrontée la SNCB. Récemment, des inconnus avaient perturbé la procédure de départ de plusieurs convois en actionnant, sur le quai de la gare, le signal avec lequel l’accompagnateur de train indique que tout est prêt pour le départ. «Nous devons à tout prix empêcher que ces pratiques ne s’étendent», déclarent les syndicats des cheminots. «Sinon, cela va devenir une mode et des concours de sabotage seront organisés. Il faut arrêter cela au plus vite.» Et de rappeler que ceux qui mettent en danger la circulation des trains risquent des amendes, mais aussi des peines de prison.
Sud-Presse, 28 juin.