15 voitures incendiées dans la nuit de samedi à dimanche
Le Dauphiné libéré (avec AFP)
Quatre hommes soupçonnés d'avoir tiré à balles réelles sur des policiers dans la nuit de vendredi à samedi ont été interpellés dimanche à Grenoble, théâtre de violences urbaines en représailles de la mort d'un jeune braqueur du quartier, tué par la police.
Ce coup de filet à la Villeneuve, un quartier sensible de Grenoble, a été mené vers 6 h après une nuit plus calme, avec un bilan de 15 voitures incendiées contre une soixantaine la veille.
Il a été mené par un escadron de gendarmerie, deux compagnies de CRS et la Force d'intervention de la police nationale regroupant le RAID et le GIPN.
Les quatre hommes, dont l'âge et les antécédents n'ont pas été précisés, ont été interpellés dans le cadre d'une enquête pour «tentative d'homicide» sur des policiers, pris pour cible par des manifestants armés.
Samedi vers 2 h 30, un homme manifestant au sein d'un groupe d'une quarantaine de personnes avait sorti une arme de poing et tiré en direction des forces de l'ordre, surprises par cet acte de violence.
Les policiers avaient riposté à cinq reprises à balles réelles en direction du groupe, selon des sources policières.
Au cours de la même nuit, les policiers avaient été visés par d'autres tirs à balles réelles mais ils n'avaient riposté qu'avec des armes tirant des munitions en caoutchouc ou des flash-balls, selon la police. Les échanges de tirs n'avaient pas fait de victimes.
Les quatre interpellations s'ajoutent à sept autres effectuées dans la nuit de samedi à dimanche pour «port d'armes illégal» ou «détention d'objet pouvant servir de projectile».
Samedi, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux s'est rendu sur place et s'est engagé à «rétablir l'ordre public» à Grenoble, «par tous les moyens».
Dès la nuit de samedi à dimanche, un fort dispositif des forces de l'ordre composé de plus de 300 hommes a quadrillé le quartier, avec un effet dissuasif sur les groupes qui s'étaient livrés aux incendies, pillages et destructions d'abribus à coups de batte de base-ball la première nuit ayant suivi la mort du jeune braqueur du quartier.
Karim Boudouda, 27 ans, avait été tué dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'un échange de tirs avec la police après l'attaque d'un casino en Isère. Le parquet a conclu que la police était en état de légitime défense.
La mère de ce braqueur multirécidiviste, condamné trois fois aux assises, a lancé un «appel au calme» dimanche via la presse locale.
«La maman du jeune homme tué lors de la fusillade avec la police nous a contactés hier soir pour lancer un appel au calme, afin que cessent les violences dans les quartiers», peut-on lire en page trois du Dauphiné libéré, dans un encart de «Dernière minute» sous-titré «la maman appelle au calme».
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Grenoble: nouveaux tirs à balles réelles contre les policiers
Après l'interpellation de quatre hommes soupçonnés d'avoir tiré sur des policiers dans la nuit de vendredi à samedi, la police a annoncé avoir essuyé de nouveaux tirs à balles réelles dans la nuit de samedi à dimanche.
Le Parisien 18.07.2010
Les forces de l'ordre ont interpellé dimanche quatre hommes, soupçonnés d'avoir tiré à balles réelles sur des policiers de la BAC dans la nuit de vendredi à samedi à Grenoble, théâtre de violences urbaines. Ce coup de filet à la Villeneuve, un quartier sensible de Grenoble, a été mené aux alentours de 6 heures par un escadron de gendarmerie, deux compagnies de CRS et la Force d'intervention de la police nationale regroupant le RAID et la GIPN.
Les quatre hommes, dont l'âge et les antécédents n'ont pas été précisés, ont été interpellés dans le cadre d'une enquête pour «tentative d'homicide» sur des policiers de la BAC, pris pour cible à plusieurs reprises par des manifestants armés dans la nuit de vendredi à samedi, lors de violents incidents.
De nouveaux tirs à balles réelles sur les policiers
Et alors que la nuit de samedi à dimanche avait semblé relativement plus calme que la veille, la police a annoncé en fin de matinée avoir été de nouveau la cible de tirs à balles réelles pour la deuxième nuit de suite, sans déplorer de blessés. «On a relevé un impact de balle sur un véhicule de CRS et on s'est fait tirer dessus à deux ou trois reprises», a déclaré Brigitte Jullien, directrice départementale de la sécurité publique de l'Isère, lors d'une conférence de presse à l'hôtel de police.
Par ailleurs, quinze voitures ont été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche dans ce quartier sensible de Grenoble, quadrillé par un fort dispositif des forces de l'ordre, où une soixantaine de véhicules et des commerces avaient brûlé la veille. Cette nuit, sept personnes, dont on ignore les âges,ont été interpellées pour «port d'arme» ou détention d'objet pouvant servir de projectile. «Plusieurs équipes» de la police «ont été visées par des projectiles mais personne n'a été blessé».
Samedi, le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a exprimé sa volonté de «rétablir l'ordre public» à la Villeneuve, qui avait été quadrillé par un fort dispositif des forces de l'ordre composé de plus de 300 CRS ainsi que d'hommes du GIPN (groupement d'intervention de la police nationale) et du RAID. Peu avant minuit, la police avait commencé à fouiller et à interdire l'accès des véhicules à une rue où s'étaient produits, dans la nuit de vendredi à samedi, les incidents les plus graves.
Les violences ont été déclenchées à la suite de la mort d'un malfaiteur multirécidiviste, issu du quartier, Karim Boudouda, 27 ans, tué vendredi lors d'un échange de tirs avec la police après l'attaque d'un casino en Isère. Samedi soir, sa mère a lancé un appel au calme.