19.07.2010, Le Parisien
Quelque 300 militaires ont été déployés autour de la commune dont la gendarmerie a été attaquée à la hache après la mort d'un homme lors d'une course-poursuite avec les forces de l'ordre.
La commune de Saint-Aignan, 3 400 habitants, près de Blois (Loir-et-Cher), a été mise à sac quatre heures durant dimanche matin par une cinquantaine de gens du voyage. En colère après la mort de l'un des leurs lors d'une course-poursuite avec les gendarmes, ces personnes ont commencé à attaquer à coups de haches les locaux du peloton d'autoroute et des cabines de péage de Saint-Romain, selon la préfecture du département.
«Certains étaient cagoulés, armés de haches et de barres de fer», explique le maire de Saint-Aignan, Jean-Michel Billon. Ils s'en sont ensuite pris à la commune : «Les feux de signalisation ont été détruits à la hache, des arbres tronçonnés et enflammés et trois voitures ont été brûlées», a poursuivi le maire.
La préfecture du Loir-et-Cher a indiqué dimanche soir que près de 300 militaires étaient déployés autour de Saint-Aignan. Les forces de l'ordre assureront la sécurisation et le contrôle de la zone et «s'opposeront à toute reprise de violence», selon son communiqué.
Vendredi soir, un automobiliste a forcé un barrage de contrôle routier, selon une source proche de l'enquête.
Les gendarmes se sont alors lancés à la poursuite du véhicule et fait usage de leurs armes vers 22 heures sur la commune de Thésée. Le corps sans vie du jeune conducteur a été retrouvé à une dizaine de kilomètres du lieu de la fusillade, à Saint-Romain-sur-Cher où réside une importante communauté des gens du voyage. Une enquête administrative et judiciaire a été ouverte, mais pour l'instant, les circonstances du drame n'ont pas été précisées.