16.07.2010,Le Parisien
Pour les autorités, le 14 Juillet aurait été plus calme cette année dans le département. Le bilan se solde tout de même par de nombreux incendies volontaires et 124 interpellations.
Est-ce l’important dispositif policier, maintenu pour la deuxième nuit consécutive, traditionnellement agitée? En tout cas, les incidents et incendies de voitures ont été un peu moins nombreux dans la nuit du 14 au 15 juillet. Au ministère de l’Intérieur, consigne reste de se montrer discret, voire muet, sur le bilan de ces dégâts.
« Une nouvelle forme de secret-défense qui laisse planer la suspicion », selon Claude Bartolone, président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis. Un bilan que nous avons tout de même réussi à établir.
Selon nos sources, il s’élève à 137 voitures brûlées (dont 75 dans la nuit du 13 juillet, et 62 dans celle du 14 le lendemain). Vingt-deux conteneurs à poubelles incendiés et neuf jets de projectiles pour la seule nuit de mercredi à jeudi, des tirs de mortiers pour la plupart, visant parfois les policiers.
Environ 660 fonctionnaires ont été mobilisés dans le département, épaulés par plusieurs unités de CRS. Cette deuxième nuit réputée à risques a également conduit 57 personnes en garde à vue, interpellées sur le théâtre des feux et des tirs de fusées.
Ce chiffre s’ajoute aux 67 interpellations menées la veille, dans la nuit du 13 au 14 juillet. Les incidents, pour lesquels certains ont été jugé dès hier en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Bobigny (lire ci-dessous), s’étaient concentrés sur les villes de Saint-Denis, Pierrefitte, Epinay-sur-Seine et Montreuil.