Les salariés de Jacob Delafon (mobilier sanitaire) à Brive-la-Gaillarde retiennent la direction ce jeudi, depuis le début de la nuit, après l'échec de négociations dans cette usine dont la fermeture est prévue cet été, selon des sources concordantes.
Depuis 1 heure du matin, les 139 salariés du site bloquent l'usine du groupe Kohler France et retiennent dans une ambiance tendue mais sans violence, le président de Kohler France, le directeur de Brive, le directeur des ressources humaines et le chef de fabrication, ont indiqué la direction et l'intersyndicale.
Les négociations d'une quinzaine d'heures ont achoppé sur le montant des primes de licenciement attribuées dans le cadre de la fermeture de l'usine. Cette décision a été prise dans le cadre d'un projet de réorganisation industrielle de l'activité céramique de Kohler France.
«La direction fait un pas en avant, un pas en arrière, on ne s'entend pas sur le montant» des primes supralégales (supérieures au minimum légal), a indiqué un porte-parole de l'intersyndicale. Le litige porte, selon lui, sur 4 000 à 5 000 euros par personne.
«Ce blocage intervient alors qu'on arrive en fin de procédure d'information-consultation», déclare-t-on chez Kohler France, «les partenaires sociaux ont décidé d'aller dans cette direction, c'est regrettable mais on espère trouver une solution à travers le dialogue».
Le sous-préfet de Brive, Francis Soutric, s'est rendu sur le site, accompagné de la direction du travail, pour «faire une médiation dans le cadre des négociations et essayer de régler cette dernière petite pierre d'achoppement entre syndicats et direction», a-t-on appris auprès de la préfecture.
La fermeture du site spécialisé dans la production de céramiques sanitaires, qui emploie 139 salariés et quelque 22 intérimaires, a été programmée pour la fin de l'été 2010
