Informa-azione, Gio, 22/07/2010
Hier 20 juillet s'est déroulée à Lucca la dernière audience du procès contre Leo.
Le parquet avait requis 6 ans pour vol aggravé de terrorisme, la cour n'a pas retenu cette dernière circonstance aggravante, mais a quand même confirmé la condamnation à 6 ans de réclusion.
Un long procès, une sentence déjà écrite, non seulement par les cinq minutes de chambre du conseil qui sont tout acquis aux juges pour décider, mais aussi par le climat répressif qui sévit particulièrement en Toscane depuis plusieurs années et pour la tendance plus générale qui voit le pouvoir s'imposer toujours plus dans la tentative d'éliminer tous les ennemis qui plus ou moins consciemment lui font obstacle.
Cela nous fout inévitablement en colère de savoir que Leo restera encore en taule, il n'est pas étonnant qu'ils aient voulu lui faire payer le fait d'être anarchiste, d'avoir toujours porté ses idées la tête haute, mené les luttes avec détermination, et mis en pratique son amour de la liberté.
Très souvent nous nous sommes trouvés à parler et à nous occuper de répression, même lorsque nous aurions préféré consacrer toutes les énergies aux luttes sans poursuivre les rythmes qui nous étaient imposés.
Ces années nous ont toutefois beaucoup fait réfléchir à quel point était et est fondamentale une solidarité active et concrète aux compagnons et compagnes, d'autant plus lorsqu'ils sont enfermé-es.
C'est à eux, en fait, qu'on fait payer le prix d'une guerre déclarée contre une réalité inacceptable.
Nous, à leurs côtés, continuons à préférer l'attaque contre l'ennemi aux lamentations sur ses saloperies. Nous préférons ne pas rester impuissants en face des obstacles que nous rencontrons sur notre parcours, mais chercher le moyen de les franchir.
La liberté ne se mendie pas, elle se conquiert !
Quand ils s'en prennent à l'un d'entre nous, ils s'en prennent à tous !
La colère ne s'apaise pas, les pensées et le coeur avec Leo.
Anarchiche e anarchici di via del cuore