Un braquage s'est déroulé à l'aube au casino d'Uriage-les-Bains (Isère). Lors de la course-poursuite qui s'est ensuivie, l'un des malfaiteurs a été mortellement blessé. Un fonctionnaire de police a été légèrement blessé.
16.07.2010 Le Parisien
Un braquage s'est déroulé à l'aube au casino d'Uriage-les-Bains (Isère). Deux hommes se sont fait remettre, sous la menace d'armes lourdes, le contenu de la caisse alors que l'établissement était bondé. Ils ont ensuite pris la fuite. Selon France-Info, une course-poursuite s'est alors engagée entre les forces de l'ordre et les braqueurs, entre 1 heure et 2 heures du matin.
A l'entrée de Grenoble, un premier échange de tirs a eu lieu avec une voiture de police, blessant légèrement un adjoint de sécurité brûlé par une balle qui lui a frôlé les lèvres. Les braqueurs étaient munis d'un fusil d'assaut et d'un pistolet-mitrailleur.
Des braqueurs lourdement armés
La BAC a alors pris le relais, poursuivant les voleurs ayant abandonné leur voiture et le butin et qui se dirigeaient dans le quartier populaire de Villeneuve. Un des braqueurs a été abattu alors qu'il continuait à tirer sur les policiers dans sa fuite à pied. «Les malfaiteurs ont arrêté leur véhicule, le conducteur et le passager sont sortis. Ils ont ouvert le feu à au moins trois reprises vers les policiers», a déclaré le procureur de la République de Grenoble, Jean Philippe, devant la presse. «Les policiers de la Bac ont alors riposté, l'un de l'intérieur du véhicule avec un fusil à pompe et l'autre de l'extérieur», touchant Karim Boudada à la tête. Agé de 27 ans, l'homme avait déjà été condamné trois fois aux assises pour vol à main armée. Il était originaire de Villeneuve.
En fin de matinée, une partie du quartier était encore bouclée. Des riverains indiquent que des hélicoptères ont survolé les lieux à la recherche du second braqueur en fuite. La ligne A du tramway et l’entrée de Grenoble par la rocade sud sont restées fermées jusqu’à 6h30.
Les autorités craignent «un match retour»
La police judiciaire est saisie de l'enquête. L'Inspection générale de la police nationale a également été saisie.
Alors que l'autopsie aura lieu samedi et que le second homme est toujours en fuite, un renfort des forces de l'ordre était envisagé pour vendredi soir dans le quartier. La police a subi des jets de projectiles depuis des immeubles, la tension est montée dans les heures ayant suivi l'incident. Mais le calme semblait revenu à la mi-journée, si ce n'est quelques jeunes disant leur haine de la police. «Nous allons renforcer la présence policière pour éviter qu'il y ait un match retour avec des violences urbaines», a déclaré Brigitte Julien, directrice de la sécurité publique en Isère, réclamant des renforts de CRS.