samedi 27 mars 2010

Buenos Aires: attaque contre une église

"Hier, le 24 mars, avant le nouvel anniversaire du dernier coup d'Etat militaire, tandis que la Plaza de Mayo était occupée par les Mères maintenant alliées au gouvernement, complices de nombreux pontes péronistes, et pendant que la gauche préparait sa procession habituelle au Congrès, un groupe de compagnons anarchistes décidait d'échapper à la logique des moutons et des lieux communs supposés montrer la colère, et dire clairement qu'aussi bien en démocratie que sous la dictature l'ennemi à abattre est la domination, de l'homme sur l'homme, sur d'autres espèces ou sur la nature.

C'est ainsi que, sur les coups de trois heures, nous avons attaqué l'église située aux rues Callao et Tucuman, en plein centre ville, avec des bombes de peinture, des pierres, et en montant une barricade avec des pneus incendiés et d'autres choses trouvées dans la rue.

Sur place, une banderole a été accrochée avec l'inscription bien visible:

Ni dictature, ni démocratie, vive l'anarchie.

Tout ceci a duré moins de dix minutes, et lorsque les flics sont arrivés sur les lieux, les compagnons s'étaient déjà dispersés sans problème, heureux de maintenir vive la flamme de tant de combattants qui font de la subversion une pratique quotidienne.

Nous voudrions saisir l'occasion pour saluer nos compagnons enfermés dans diverses régions du monde, ici à Diego Rios, à la Galle, à Leandro, et à tant d'autres...Freddy Fuentevilla et Marcelo Villarroel, séquestrés par l'Etat chilien…à tous les prisonniers en guerre et à ceux qui, jour après jour, frappent l'ennemi avec les moyens à leur disposition.

En vengeance pour Mabel Guerra, assassinée par un préfet de police, pour Luciano Arruga, disparu après avoir été enfermé et torturé dans un commissariat de Lomas del Mirador, pour Luciano Gonzalez, disparu durant la répression à Corcovado, en mémoire du compagnon Labros Fountas, tombé au combat face à la police grecque, du compagnon Mauricio Morales, à Diego Rios...

Solidarité avec les prisonniers en grève de la faim à La Plata
Pour la destruction de l'Etat, de ses défenseurs et de ses faux critiques.
Contre la démocratie, contre la dictature, pour l'anarchie, pour la liberté.


Traduit de l'espagnol depuis Ai ferri corti