Un feu a été allumé dans la nuit de jeudi devant la permanence.
Il était 4h30 hier matin, lorsque Fabien Marty, le secrétaire départemental adjoint de l’UMP qui dormait à l’étage du siège départemental, a été réveillé par du bruit et de la fumée. Un incendie avait été allumé devant la porte de ce local de la rue Thiers, dans le quartier des Quatre Chemins à Périgueux. «J’ai appelé les pompiers et la police et j’ai réussi à sortir», explique-t-il. Il n’a été qu’un peu incommodé par la fumée.
Devant la porte, c’est le contenu des poubelles de l’école Solange-Pain située juste en face qui a été mis en tas et incendié. La porte en bois avait déjà commencé à brûler. «Une chance que je dormais là sur un canapé, comme ça arrive en pleine campagne, quand on a beaucoup de travail», explique Fabien Marty. Sans sa présence, c’est tout le local qui aurait pu s’embraser. Derrière la vitre et à côté de la porte s’entassent en effet des monceaux d’affiches et de tracts qui auraient fourni un aliment de choix au feu.
Une enquête ouverte
«On a déjà eu des pierres lancées dans les vitres, des tags, de la peinture, mais le feu, c’est la première fois», soupire le militant. «C’est autre chose que d’aller dessiner des moustaches sur les affiches électorales !» Il est allé porter plainte pour incendie volontaire au commissariat de police. Une enquête a été ouverte. Toute la journée d’hier, les réactions d’indignation se sont multipliées (lire page 14) et en premier lieu celle du président de l’UMP en Dordogne, Jérôme Peyrat : «Le débat démocratique ne peut en aucun cas dégénérer dans la violence criminelle.»
Sud-Ouest, 19 mars 2010.