« J’ai été un peu surprise parce que tout était calme jusque-là, et puis tout d’un coup, il nous arrive ça. C’est une agression, un acte de vandalisme dans une propriété privée, c’est inquiétant. » Maïté Rogé, le maire de Malléon se serait bien passé de ce nouvel épisode dans le bras de fer qui s’est engagé depuis quelques mois entre « les pour » et « les contre » le projet éolien sur sa commune.
Dimanche matin, c’est un de ses 46 administrés qui est venu la prévenir que le haut mât de 80 mètres de mesures anémométriques (vitesse du vent), était allongé de tout son long sur le terrain agricole d’un propriétaire de Malléon. Un mât permettant d’effectuer des relevés, installé là par OPALE Energies Naturelles, la société de Besançon qui projette d’installer des éoliennes sur le secteur. La commune de Cazan est aussi concernée. Maïté Rogé, on s’en doute, n’a pas tardé à appeler les gendarmes de Varilhes. Ces derniers, aidés en cela par un gendarme technicien de Foix, ont rapidement conclu à un acte de vandalisme, délibéré et donc d’origine criminelle.
Ce sont les haubans qui permettaient l’érection du mât qui ont été sectionnés à l’aide d’une pince coupante, selon toute vraisemblance. Antoine Kerboul, le chef de projet éolien représentant la société Opale a immédiatement porté plainte contre « X ». Joint au téléphone, ce dernier ne comprend pas trop que l’on puisse en arriver là. « Je ne comprends pas ce type d’acte. Nous avons organisé des réunions pour expliquer aux gens notre projet, nous sommes allés avec les élus sur des sites équipés en éolien. Les élus ont rencontré des riverains, vus les installations. Nous sommes ouverts à la discussion et à toutes les explications possibles. Nous portons bien évidemment plainte et je voudrais être très clair, cela ne nous fera pas reculer. ça ne nous intimide pas. On garde le cap », devait préciser avec assurance le chef de projet.
Dépêche du Midi, 26/03/2010