Des salariés de Siemens à Saint-Chamond (Loire) retenaient depuis lundi 16H00 deux cadres du groupe allemand pour les contraindre à poursuivre les négociations sur le plan social lié à la fermeture du site, a-t-on appris auprès de l'intersyndicale et de la direction.
Christian Paris et Annie Bobinet, respectivement directeur administratif et financier (DAF) et directrice des Ressources Humaines (DRH) de l'entreprise d'ingénierie métallurgique Siemens VAI MT, sont retenus par des salariés affirmant être "mandatés par l'ensemble du personnel" face au "blocage des négociations".
"Nous avons interdiction de sortir de la salle pour répondre à des revendications précises du personnel", a déclaré à l'AFP Mme Bobinet, jointe par téléphone.
"La position de la direction a été claire mais les partenaires sociaux ne partagent pas cette position", a ajouté la DRH, quelques minutes avant de reprendre les discussions sous la contrainte "pour voir si un avancement est possible".
Toutefois, vers 18H30, le dialogue était à nouveau interrompu, selon un membre de l'intersyndicale Vincent Roue, selon lequel "la direction (nous) a fait savoir que plus rien n'est négociable".
"Le comportement des salariés qui nous retiennent est correct et d'autres manifestent à l'extérieur avec des feux de Bengale", a expliqué pour sa part Christian Paris, également joint par téléphone.
"Ils nous ont fait savoir que nous serions retenus tant qu'il n'y aurait pas d'évolution des négociations dans le sens qu'ils souhaitent, notamment sur le montant de la prime supra-légale pour les personnes licenciées", a indiqué M. Paris, précisant avoir reçu mandat de son président Bernhard Fonseka pour négocier dans le cadre du CCE.
Cet épisode intervient dans le cadre de l'ultime réunion du CCE de Siemens VAI MT, à laquelle ne participait pas le président de la société, Bernhard Fonseka.
Les salariés exigent notamment que les effectifs ne descendent pas sous la barre des 476, que le site de Saint-Chamond ne soit pas fermé et qu'il n'y ait pas de nouveau plan social pendant cinq ans
Source Lefigaro.